jeffroi a écrit :
Et donc, comme la quête du graal, ce qui est important c'est pas le graal, c'est la quête. Donc parfois, j'ai l'impression que les discussions sur les origines, les courants, les étiquettes, les motivations, ça détourne de l'essentiel, la musique, qui ne peut s'exprimer, comme au dessus, que par des notes (et le rythme).
Parfois, les origines ou l'histoire nous donnent un coup de pouce dans notre "quête". Exemple:
Dans ce topic, il y a déjà quelques pages, quelqu'un demande comment négocier le D7 de "Take the A train" et John propose un truc surprenant que j'ai du mal à capter du premier coup. Mais ensuite, ça me suggère une idée assez "moderne" que je propose à mon tour.
Et finalement un autre répond que pour "Duke Ellington", c'est trop "out".
Situer un exemple dans l'histoire peut nous aider à expliquer le son qu'on attend.
soopajeanmi a écrit :
skynet a écrit :
Il y a 2 définitions (voire une autre puisqu'il était question d'un terme argotique à la New Orléan).
-Jazz: musique "folklorique" (terme de bobos) des afro américains.
-Jazz: musique improvisée.
Les 2 définitions me paraissent vraiment courtes et simplistes.
1/ Sans la musique occidentale et l'apport des "blancs", le jazz n'existerait pas. C'est une musique purement américaine et certainement pas plus "black" que "blanche". Le jazz ne serait pas ce qu'il serait sans Armstrong, mais il ne le serait pas non plus sans Benny Goodman, sans Gershwin, etc
Certains bouquins très interessants montrent d'ailleurs l'apport important des juifs au jazz par exemple, dans les années 30-40 notamment. L'importance du Tin Pan Alley dans l'emergence des formes les plus populaires du jazz, avec ses influences irlandaises, juives, afro-américaine, est un niveau de syncrétisme supplémentaire par rapport aux melting-pot de la nouvelle orléans qui est plus souvent cité.
2 bouquins que j'adore sur ce sujet:
http://www.amazon.fr/jazz-lint(...)1-239
http://www.amazon.com/Music-Bl(...)71414
2/ L'improvisation existe dans un nombre important de formes musicales qui ne sont pas du tout du jazz: la musique classique indienne, le rock, le blue-grass, le blues, le flamenco, la musique arabe traditionnelle, etc...
Certes les 2 définitions peuvent paraître réductrices ou vagues, surtout la première puisqu'il est évident que cette musique n'appartient pas à une seule ethnie. un morceau comme "Les yeux noirs" parti du fin fond de la russie et joué de cette façon:
a , semble t'il, voyagé quelques peu. merci Django!
Mais enfin, ça aide à se situer. C'est comme résumer le "majeur" à joyeux et le "mineur" à ...triste!
Pour la seconde, la musique improvisée...ne voit on pas Ravi Shankar ou Paco de Lucia dans des festivals de Jazz? ça reste donc très large mais ça ouvre la porte de cette musique de l'instant à finalement presque tout le monde.
Bon, d'un autre coté , quand on dit "Jazz" on pense tout de suite à des sonorités qui ne sont pas du tout celle d'autres musiques comme par exemple le classique et..."l'accord parfait".
Lorsque le néonazi lève le bras, l’idiot regarde Starship.