berrybrest a écrit :
Mais il ne me viendrait pas à l'idée d'acheter le vinyle d'un album sorti en 2021...
Moi si.
Pas la peine de me sortir les arguments - tout à fait valables au demeurant - de "oui mais ça a été enregistré en digital et prévu pours sonner sur du matos digital" - je sais
.
Simplement, j'aime les "défauts" du vinyl - attention, pas les scratchi-scratcha ou rayures hein
(encore que sur un vieil LP de blues par exemple, ça a son charme). Mais l'écoute sur vinyle amène une reproduction légèrement différente, une sorte de compression naturelle dans laquelle - point le plus important! - mes oreilles ont été baignées durant toute la période où j'ai appris à aimer la musique. Le CD n'est arrivé que lorsque j'avais déjà 25 ans.
Ceci dit, et pour de la production récente, ça ne vaut que sur certains types de musique à mon avis - pour exemple, mes derniers achats sont Samantha Fish (du blues-rock bien roots) et Mastodon (metal prog on va dire). Ca fonctionne aussi bien pour du groove (FKA Twigs par exemple). A noter qu'il y'a des portages heureux (le Sam Fish sonne VRAIMENT mieux à mes oreilles en LP) et d'autres bâclés ou ratés (Gibbons est très décevant par exemple).
Après, il y'a des LP récents que je n'achète que comme objets de collection (et dans ce cas j'ai toujours déjà les versions CD et streamées). Dans ce cas-là, c'est juste de l'appréciation de l'objet en effet.
Pour moi, chaque support a ses avantages ( et forcément désavantages). Je trouve ça dommage d'en exclure d'office un. Et puis, il faut s'adapter: je n'achetais plus de CD depuis des années (c'était soit version numérique, soit streaming) et actuellement je dois bien en acheter 5 à 6 par mois, du fait de mon amour pour la musique japonaise - car oui, là-bas, le CD est encore roi, et ils savent le mettre en valeur au point d'en refaire un bel objet (et par ailleurs, tout n'est pas disponible en digital ou streaming, surtout dans le répertoire passé).
D'ailleurs ... pourquoi nous obstinons-nous à vouloir un son parfait, "HIFI" (au sens maniaque du terme), pour une musique de sauvages?
. Qu'un mélomane un peu snob puisse exiger une certaine perfection neutre pour écouter une captation somptueuse d'une grande pièce classique ou d'un quatuor de jazz, ok, je peux comprendre. Mais doit-on absolument bannir toute coloration du son (coloration qui, quel que soit le support, sera de toute façon TOUJOURS présente, à cause du choix d'ampli, de haut-parleurs, de la pièce même!) pour du rock, du blues, du metal ou de la soul? Comme je l'ai dit plus haut, perso j'aime la compression un peu chaude amenée par un bon vinyl sur une bonne platine, même si l'original détenu par le producteur sur son Protools en est dépourvu
.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"