jazzplayer a écrit :
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De toute façon,
le jazz contemporain a de plus en plus de mal à trouver son public, ça devient réellement confidentiel, et cela pose question.
A une époque, le jazz fut une musique populaire, beaucoup plus universelle.
Tu parles de "ta culture", des musiques afro américaines et des guitaristes à papa (que j'adore), mais les guitaristes de "jazz" actuels ont été plus souvent biberonnés aux sons du rock que du jazz tradi.
Avant c'était mieux c'est bien connu ... le jazz musique universelle ... était populaire....
Désolé !!! mais ça c'est juste une opinion globalisante destinée à légitimer un avis critique sur Brian Baker . Le jazz unanimiste reconnu en tous lieux et en tous temps . c'est un fantasme ...
Ce point de vue déja ancien , surnage périodiquement ... et a fait flores aux débuts du be bop en France où un certain Hugues Panassié et ses acolytes avaient décrété que le Jazz s'arrêtait à Duke Ellington ? On connait la suite.... ce qui relativise l'avis péremptoire de ces esprits "visionnaires "
" à une époque " lit on dans la citation .... c'était où c'était quand ? .... probablement pendant une nuit de St Sylvestre entre minuit et 0 heures dans une lointaine galaxie
On a le droit de ne pas aimer Brian Baker ( c'est permis !!! si si ) ... comme on a aussi le droit de passer à coté d'un groupe de guitaristes contemporains qui peu ou prou creusent le même sillon . et que certains qualifient de néo Bop et post fusion ( faute de mieux )
concept fourre tout j'en conviens , et donc peu satisfaisant .
C'est plus une mouvance générationnelle qu'un courant revendiqué en opposition aux grands stylistes antérieurs .... qui a eu comme à chaque fois , ses obscurs pionniers il y a quelques années
Mais peut on se passer de nouveauté et de tous les tâtonnements , des errances voire des échecs liés à la recherche de phrasés et d'harmonies en rupture avec ce qui se pratiquait antérieurement ? C'est ça ou la répétition érigée en académisme sclérosant .... non ?
Et puis on peut aimer Charlie Christian et Chris Crocco ? Kenny Burrel et Brian Baker ? ... pas pour les mêmes raisons évidemment ...... non non pas taper !!!
Quant à savoir si le jazz contemporain a du mal à trouver son public .... énoncé comme ça c'est contredit par les faits ... si l'on regarde le nombre de festivals d'été et leur audience et sauf erreur on y écoute bien je Jazz actuel ... sous toutes ses formes .
Par contre qu'un certain jazz libertaire ( pas si contemporain que ça ! ) , déstructuré , ésotérique et dissonant ... héritier de l'époque free ... soit délaissé par les foules .... ça c'est vrai !!! et c'est observable ( Je ne développe pas pour éviter le hors sujet )
Les festivals de Jazz estivaux sont un leurre sur l'état du jazz "vivant" en France. Les festivals sont fréquentés par des touristes et de soit disant "amateurs" de jazz qui se payent un petit festival "de masse" une fois dans l'année (et après ne bougent plus). Et parfois, pour écouter de la variété (M à Marciac cette année...il faut bien appâter le chaland pour alimenter le business...).
La situation des clubs de jazz en France, est plutôt critique (à part peut être à Paris). Les gens se ruent à quelques festivals, une ou deux fois dans l'année (je connais bien Marciac et Jazz sur son 31 qui sont dans ma région), et puis le reste du temps plus rien...(combien de vrais clubs de jazz en province qui arrivent à survivre ????).
Le système des gros festival annihile toutes les initiatives plus modestes "hors saison", en concentrant l'essentiel de la diffusion sur un temps très court. Je ne parle même pas des conditions dans lesquelles c'est organisé...Voir un concert de jazz sous un chapiteau de 3000 personnes...non merci.
Les gens ne sortent plus le samedi soir, pour écouter du jazz, dans des petits lieux (pourquoi ??).
Alors, oui, dans des temps pas si éloignés, les gens sortaient dans des clubs, pour y faire la fête, pour danser, et notamment sur des musiques de "jazz". Le jazz avait encore une connexion populaire, et c'est ça qui s'est perdu. Dans les années 50, même en France, il y avait des bals populaires animés par des orchestres de swing. "Take the A Train", "In the mood", "Mack the Knife", tout le monde connaissait ces standards. Le jazz, comme le blues, sont des musiques où la proximité avec le public et la vie des "clubs" est essentielle (à mon avis). L’esprit originel de cette musique est aussi là, qu'on le veuille ou non.
Aujourd'hui, l’institutionnalisation du jazz, son intellectualisation à en partie conduit à le rendre confidentiel. Je n'ai rien contre les mecs qui "creusent le sillon". Ils peuvent creuser, au nom de la sacro sainte obligation de contemporanéité, mais ils sont parfois biens seuls.
On parlait de Scofield, il y a quelques pages, il est retourné aux racines du gospel, du blues et de la soul, c'est assez révélateur pour moi, il était certainement en quête de quelque chose. Il a retrouvé avec ça, une audience plus populaire, plus festive. Il est revenu à une musique moins cérébrale, plus universelle en quelque sorte.
Un mec comme Baker (ce que j'en entends), lui s'en éloigne plus que jamais, et laisse au bords du chemin certaines des plus belles vertus de cette tradition "afro américaine" dont je parlais : la pulse, la chaleur, la spontanéité.
Progression ? Régression ? Evolution ?
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...