Pasquale Grasso, je ne connaissais pas (il faut dire que j'ai décroché de l'actualité de la guitare jazz depuis bien longtemps). C'est toujours impressionnant d'écouter et regarder une forme "d'excellence" musicale portée à un tel degré. Il manque sans doute un peu d'émotion et d'humanité dans cette perfection (comme c'est souvent le cas avec ce type de musiciens techniquement hors normes). J’aime bien aussi sa volonté de produire des sonorités très acoustiques et pures avec ses guitares.
Je dois dire que j'ai beaucoup de mal avec les sons de certains guitaristes fusions, qui à force de filtres, flanging, shimmering et autres saloperies, arrivent parfois à produire des sonorités franchement dégueulasses. Il n'y a plus de dynamique, plus d'attaque, plus de corps dans le son. De mon point de vue, le morceau Strange Meeting interprété par Thomas Dahl (posté par Adam Bopel) serait certainement bien plus beau simplement joué avec une bonne demi caisse branchée dans un bon ampli (avec juste une petite reverbe et pourquoi pas sur quelques passages une pointe de tremolo, mais rien de plus).
Finalement, je trouve que ces sons au lieu d'être contemporains, nous renvois à une période très datée du jazz "fusion", les années 80, où la modernité imposait d'utiliser toutes les dernières bouzes numériques (effets, synthés, BAR etc.). Tout cela a incroyablement mal vieilli.
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...