Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Kandide
Lao a écrit :
Ce n'est pas plutôt sur le nécrotopic que tu voulais mettre cet article ?
Certes, oui tu as raison Lao !
Mais il a écrit aussi beaucoup d'ouvrages... cela pourrait intéresser éventuellement des lecteurs...
Adam Bopel
Parmi les livres qui m'ont été offerts à Noël, cet hommage à Alain Rey, qui nous a quittés l'an dernier et pour lequel j'éprouve une admiration sans bornes :

Dodo13
  • Dodo13
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Je lis "Enseigner à vivre" d'Edgar Morin, sur la nécessaire réforme en profondeur de l'enseignement (puisse-t-il être un jour entendu !). Un livre intelligent qui rend moins bête.

Citation:
Or, l'incompréhension règne dans les relations entre humains. Elle est quotidienne, planétaire, omniprésente, elle enfante les malentendus, déclenche les mépris et les haines, suscite les violences et accompagne toujours les guerres.
[...]
Le mondes des intellectuels de Backstage qui devrait être le plus compréhensif est le plus gangrené, par l'hypertrophie de l'ego, besoin de consécration, de gloire.


"C'est pas une boîte de p'tit pois, Avi, comment tu veux que je l'ouvres?"
Lao
  • Lao
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  • Publié par
    Lao
    le 30 Déc 2021, 12:40
Ça doit être intéressant effectivement.
Le de Backstage atténue quand même beaucoup l'intelligence et l'intérêt du propos.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Dodo13
  • Dodo13
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C'est parce que l'ajout est de moi

Ca ne visait pas du tout à être condescendant ou méprisant, aucun jugement.
Seulement j'ai trouvé assez remarquable le parallèle entre les propos de Morin sur l'incompréhension et ses conséquences et les querelles existantes ici (et sûrement sur la grande majorité des forums d'internet).
Tout le monde (moi le premier) ici réfute, se moque, réduit la pensée des autres, avant de tenter de le comprendre ou de faire preuve de la moindre empathie.
Tu as déjà lu quelqu'un ici écrire "je pensais telle chose, mais je comprends ce que tu m'as répondu et maintenant je pense différemment" ?
"C'est pas une boîte de p'tit pois, Avi, comment tu veux que je l'ouvres?"
Lao
  • Lao
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  • #5421
  • Publié par
    Lao
    le 30 Déc 2021, 14:38
Dodo13 a écrit :
C'est parce que l'ajout est de moi

Ca ne visait pas du tout à être condescendant ou méprisant, aucun jugement.
Seulement j'ai trouvé assez remarquable le parallèle entre les propos de Morin sur l'incompréhension et ses conséquences et les querelles existantes ici (et sûrement sur la grande majorité des forums d'internet).
Tout le monde (moi le premier) ici réfute, se moque, réduit la pensée des autres, avant de tenter de le comprendre ou de faire preuve de la moindre empathie.
mais tu noircis le tableau quand même. ?
Dodo13 a écrit :
Tu as déjà lu quelqu'un ici écrire "je pensais telle chose, mais je comprends ce que tu m'as répondu et maintenant je pense différemment" ?
Ça peut arriver sur des points de détail plutôt et si les personnes sont aussi plutôt globalement d'accord. Mais ce n'est pas le plus visible
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
jules_albert

Jean-Marc Royer, Le monde comme projet Manhattan : Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant (postface d'Anselm Jappe)

Tandis que Tchernobyl et Fukushima nous ont rappelé avec force à quel point le nucléaire est un danger pour toute vie sur Terre, la réflexion philosophique sur le nucléaire – militaire et « civil » – reste totalement en deçà des enjeux réels.

Ce livre offre une étude historique rigoureusement documentée des origines du nucléaire, le fameux « projet Manhattan » qui débouchera, en août 1945, sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Il nous montre aussi que l’apparition du nucléaire est le symptôme d’une rupture fondamentale dans l’histoire du capitalisme, dont il est issu, rupture à partir de laquelle débute une guerre généralisée au vivant.

À l’heure où « la question nucléaire » revient sur le devant de la scène politique et écologique, il est plus que temps d’historiciser une question qui, loin de se résumer à des enjeux technologique, organise depuis soixante-dix ans le rapport au vivant de la société capitaliste.



Robert Kurz, L'effondrement de la modernisation, préface d'Anselm Jappe

Premier ouvrage majeur de Robert Kurz, inaugurant la théorie critique de la valeur et vendu à plus de 25000 exemplaires en Allemagne, ce texte propose une contre-histoire du capitalisme au XXème siècle. Il est étonnant de voir quelle puissance analytique est encore contenue dans la critique marxienne de l'économie politique. Toutefois, Robert Kurz ne l'applique pas seulement à ce qui s'est toujours réclamé du capitalisme, mais, avec la même détermination, aux régimes du « second monde », qui dépendaient de l'URSS ou relevaient du « tiers-monde ». L'auteur procède ici à une analyse originale de la chute des pays socialistes, le bout du chemin que ces économies avaient atteint dans le contexte d'une crise fondamentale du capitalisme qui touchait hier l'Est, comme aujourd'hui, l'ensemble du marché mondial.



La Véritable tragédie de Panaït Istrati, par Eleni Samios-Kazantzakis (texte présenté par Anselm Jappe)

Fervent partisan de la Révolution russe, l'écrivain roumain de langue française Panaït Istrati est invité à Moscou en 1927, où l'on célèbre le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre 1917. Désireux de rendre compte des bienfaits des réformes menées par l'Etat soviétique, il entreprend un voyage de seize mois à travers le pays, avec son ami l'écrivain Nikos Kazantzakis et leurs compagnes respectives, Bilili et Eleni, l'auteur du présent récit.

La "véritable tragédie" dont il est ici fait état est celle de la profonde désillusion de Panaït Istrati, qui, sept ans avant le Retour d'URSS d'André Gide, fut l'un des premiers, dans le camp progressiste, à révéler les méfaits de la contre-révolution bureaucratique orchestrée par Staline. Revenu à Paris, Panaït Istrati témoignera en effet de sa violente déception dans Vers l'autre flamme (rédigé avec Victor Serge et Boris Souvarine). Considéré comme un traître à la cause révolutionnaire, il paiera de sa solitude son courage et son goût de la vérité - une solitude seulement adoucie par la fidélité de trop rares amis (notamment Nikos Kazantzakis et Victor Serge, dont les correspondances sont ici reproduites).
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Raphc
  • Raphc
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Adam Bopel a écrit :
Parmi les livres qui m'ont été offerts à Noël, cet hommage à Alain Rey, qui nous a quittés l'an dernier et pour lequel j'éprouve une admiration sans bornes :



On a recupéré ca nous :
https://www.lerobert.com/dicti(...).html

Très bon.
jules_albert


Durruti sin mitos ni laberinto, ("Durruti sans légendes ni labyrinthe") par Agustín Guillamón, 2022

https://www.traficantes.net/li(...)rinto

"Aujourd’hui à Barcelone, au numéro 69 de l'Avenida del Paralelo, nous trouvons un bazar anodin dans lequel rien n’indique qu’il y eut là dans les années 20 et 30 un bar appelé "La Tranquillité", fréquenté par des syndicalistes et des anarchistes. Rien ne rappelle que sur place, les ouvriers barcelonais, organisés au sein de la CNT, ont vaincu l’armée factieuse et le fascisme. L'absence de tout signe de souvenir, d’hommage ou de commémoration de la victoire du prolétariat barcelonais sur l’armée factieuse témoigne de l’amnésie convenue lors de la Transition entre franquistes et antifranquistes, et de la manipulation de l’histoire du mouvement ouvrier par les garants de l’ordre capitaliste, de gauche ou de droite.

Mais quand vous passerez devant El Molino, souvenez-vous et rappelez-le aux autres: là-bas, le 19 juillet 1936, le peuple de Barcelone a vaincu l’armée et le fascisme. C’est la meilleure plaque et le meilleur hommage à nos grands-parents. Mieux vaut la mémoire de la guerre des classes qu’une plaque de métal rouillée."

"En 1938, les Comités de Défense, comme tous les révolutionnaires, étaient déjà enterrés, en prison ou dans la clandestinité la plus absolue. Ce n’est pas la dictature de Franco, mais la République sous le contrôle de la gauche qui a mis fin à la Révolution."






Du même auteur, Barricades à Barcelone, 1936-1937

https://www.librairie-gallimar(...)amon/

"L’antifascisme fut, dans les années 1930, la plus grande victoire du fascisme. L’union de tous les antifascistes pour défendre la démocratie supposait, pour le mouvement ouvrier, de renoncer à ses propres principes et à un programme révolutionnaire prolétarien, c’est-à-dire de se soumettre aux desseins et au programme de la bourgeoisie démocratique. L’adhésion rapide et inconsciente de la CNT-FAI à ce programme conduisit de nombreux dirigeants à s’écarter de la voie révolutionnaire et à se mettre au service de l’appareil d’Etat de la bourgeoisie."
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert

Louis Janover, Les mots perdus de la Révolution, janvier 2022.

http://editionsdusandre.com/ed(...)ution


« Le Parti ne troque sa défroque stalinienne contre l'uniforme citoyen que pour mieux rester lui-même : la cheville ouvrière de l'ordre établi. Sauveur suprême de la bourgeoisie à chaque appel au secours, il est le fossoyeur du communisme dont il a piétiné l'histoire dès l'origine. Cet anticommunisme des PC est l'idée la mieux gardée du siècle. »
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
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  • #5429
  • Publié par
    Lao
    le 25 Fév 2022, 09:22
Je suis en train de finir 'La reine des anges' de Greg Bear, livre de SF, un voyage dans le temps (futur), dans l'espace, dans l'intelligence artificielle, la conscience, dans la psyché, la possession ... pour amateurs seulement
4ème de couv.
Citation:
Emmanuel Goldsmith est un poète. Il est aussi devenu un tueur. Il a égorgé les uns après les autres huit étudiants qui l'admiraient. Sans raison apparente. Même dans le Los Angeles de 2047, un tel crime n'est pas courant. Et Mary Choy, inspecteur de police, doit retrouver Goldsmith à tout prix et le soumettre à une thérapie obligatoire avant qu'il ne soit rattrapé par les Sélecteurs, des fanatiques qui pratiquent la torture mentale pour soi-disant régénérer la société. Mary Choy court. A travers La Reine des Anges, Los Angeles, où les intendants, esclaves mécaniques, sont devenus un luxe courant.
Où les Krètes sont des montagnes artificielles, ruches luxueuses des riches et des puissants. Où la nanotechnologie réalise des miracles. Où l'on suit, comme dans le reste du monde, haletant, l'exploration par la première intelligence artificielle suprahumaine de la première étoile proche. Où l'on redoute les Sélecteurs et leurs couronnes d'enfer qui peuvent faire subir en cinq minutes une vie de torture neuronale à leurs victimes.

Greg Bear, qui a reçu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula, dresse un tableau à la fois inquiétant et fascinant d'une Amérique de l'avenir, violente, secouée par les bouleversements technologiques et aspirant à une paix utopique.

Ce livre, âpre comme L'Orange mécanique, urbain comme Blade Runner, thriller comme Le Silence des agneaux, évoque Tous à Zanzibar par sa description éclatée et minutieuse d'un monde à la fois proche du nôtre et radicalement différent.
J'ajouterai qu'Ubik n'est pas si loin.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Blow Up


Comme à chaque fois avec Vuillard, c'est court, très bien écrit et documenté, accablant et en plus c'est d'actualité.

Derrières les guerres ils y a toujours un peu les mêmes personnages. Des petits bonhommes chauves, aux costumes grande mesure et aux doigts manucurés. Qui viennent tous de la même caste, qui doivent plus leur place à un héritage familial et financier qu'à un destin. Et qui se réunissent dans des conseils d'administration de banques ou de sociétés anonymes
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021

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