flomarceau a écrit :
De plus, les poissons n'ayant une mémoire immédiate que de 7 secondes, un cerveau réduit à sa plus simple expression, et des réactions gérées de façon instinctive, peut on résolument faire de l'antropomorphisme à outrance comme le fait Micmat ???
Je doute avoir traumatisé des poissons dans ma vie, la preuve, combien de fois ai-je pris une truite ou un ombre à la mouche, relaché, vu le poisson se recaler dans une veine d'eau et regober directement ???
Tu es végétalien Micmat ?
Je l'attendais cette question sur le végétarisme, je commençais à me demander quand elle arriverait.
Réponse "courte" : quel est le rapport entre mon régime alimentaire et une activité comme la pêche (la pêche en tant que loisir s'entend) ?
Réponse "longue" : je ne suis pas végétarien. L'homme étant naturellement omnivore (on peut très bien aller contre sa nature et devenir végétarien, évidemment, je n'en suis pas capable), ça ne me pose aucun soucis de l'être. Et surtout, ça ne m'empêche pas de pas le militer contre le mauvais traitement des animaux (transport, abbatoir, etc.). D'ailleurs le végétarisme est pour certains une façon de protester contre ces mauvais traitement mais passons.
Et oui (je sens que tu te poses la qustion
:lol
, si j'étais coincé sur une île, je pêcherais probablement, voire je chasserais pour me nourrir. Mais, comme je l'ai déjà écrit - et c'est là l'essentiel de ma "réponse courte" - c'est la pêche (ou la chasse) en tant que loisirs qui me dérangent, pas le fait que l'on pêche ou chasse pour se nourrir. Mais j'y reviens ((j'y suis déjà venu, en fait) un peu avec ton histoire de mémoire.
Je me demande d'autant plus le rapport entre le loisir-p^che et mon régime alimentaire sachant que même le "no kill" me dérange profondément.
Au sujet de la mémoire du poisson : peu importe sa mémoire (d'ailleurs, le coup des 7 secondes est-il valable pour tous les poissons ?), ce n'est pas - à mon sens - la question sous-tendue par la pêche (ou la chasse ou les courses de chevaux ou la tauromachie ou etc.).
J'ai écrit ça, déjà (
lien).
Un copié/collé rapide (que je modifie un peu pour répondre à ton interrogation) :
Peu importe que le poisson souffre ou non, qu'il est de la mémoire ou non. Le problème est avant tout moral : peut-on "jouer" (péjoratif dans le texte) avec les animaux au nom du divertissement ? Si oui, dans quelle mesure ?
C'est valable pour la pêche et la chasse voire la tauromachie, l'équitation, les courses lévriers, les combats de coqs (liste non-exhaustive), même si, j'en conviens volontiers, le "jeu" avec l'animal n'est pas le même dans une corrida que dans une course équestre ou un combat de coq (d'où ma précision :
"Si oui, dans quelle mesure ?").
Après tout, un renard qui prend une balle en pleine tête et meurt sur le coup ne souffre pas non plus.
Si le taureau dans l'arêne ne souffrait pas (supposition bien sûre entièrement fausse), est-ce que la tauromachie serait plus "noble" ?
Si j'anesthésie quelqu'un, je peux le torturer sans qu'il ne souffre. Voire, je peux guérir ses blessures avant de le "relacher". Et il ne se souviendrait même de rien puisqu'il ne sera pas conscient de l'avoir vécu.
Peut-on légitimer la torture sous anesthésie ?
Certes, je prends des exemples un peu "tiré par les cheveux" mais c'est pour essayer d'illustrer mon propos.
Le problème (à mon sens) est que ce "loisir" - la pêche -, d'une part peut conduire à la mort d'un animal, d'autre part utilise un animal à des fins complètement égoïstes. Ne peut-on pas se divertir sans "s'amuser" (au sens péjoratif du terme) avec les animaux ?
En ce sens, peu importe qu'il s'en souvienne ou non, ce n'est pas ce qui me chagrine dans ces pratiques.
Ensuite mes mon
"antropomorphisme" était porté sur une autre question, celle du respect (et la conscience n'a, je pense, rien à voir dans cette histoire, comme je l'ai expliqué. Prendre l'exemple de la plante).
Voilà, c'était déjà plus ou moins écrit, en fait
michaël.