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Cette scène m'a remué les tripes comme rarement, fameux moment de cinéma! Content que tu aies apprécié

Même ma femme qui n'est pas porté sur les films "de guerre" a apprécié.
Merci de la recommandation, sinon je serai passé a côté.

Tiens, par la même occasion, un vieux film que j'avais aimé sur l'absurdité de la guerre, je sais pas si tu l'as vu ??

Le titre me dit quelque chose mais je ne sais plus quoi Je vais aller voir sur wiki (qui va sûrement me rappeler que je l'ai vu 3 fois ). Encore revu Capitaine Conan hier, quel film aussi!

A l'intérieur - sur Netflix avec Willem Dafoe

Le scénario, minimaliste, tourne autour d'un huis clos en mode survie.

Je m'attendais a un twist final qui n'est jamais venu mais c'est captivant malgré tout.

Nosferatu.

On a eu exactement le même débat que pour The Lighthouse avec ma femme. Elle n'a pas aimé, à trouvé ça un peu chiant et pompeux.

Moi j'ai bein aimé. La photographie est dingue même si elle en met plein la vue. Le film rend clairement hommage à son aîné. Lille Rose a un premier vrai rôle. Bref j'ai bien aimé mais ce n'est pas pour tout le monde.

Il a eu beaucoup plus de moyens que pour The Lighthouse, donc il s'est lâché. C'est vrai qu'il y a des images sublimes, qu'il y a du taf à l'image et à la réa, que l'ambiance gothique et ténébreuse fonctionne bien.

Mais au bout d'un moment j'ai lâché, j'ai trouvé ça long et je me suis ennuyé. Pourtant il y a pleins de bonnes idées et de références bien vues au film de Murnau et à d'autres films de vampire. Le scénar original est respecté et adapté, Lily-Rose Depp est pas mauvaise du tout (par contre le Nosferatu à moustaches m'a déçu, il est moins iconique que ces prédécesseurs).
C'est beau et maitrisé, mais il me manque toujours un truc avec Eggers, ça fonctionne pas avec moi.

Il y a une chose qui m'a vraiment gonflé, c'est le (sur) mixage son. C'est un défaut de beaucoup de films actuels pour faire chauffer le Dolby atmos de la salle. La moindre porte qui grince, respiration, bruit de vent etc... est sur mixé, sans parler des drones/nappes sonores omniprésents en fond dans les moments de tensions. Ca va c'est déjà bien chargé à l'image, pas besoin d'en rajouter des tonnes au son, on avait compris que c'était malsain.

Toi qui vis en Amérique, quel a l'été l'accueil du film là bas ?

en Amérique sur la West Coast de Paris alors ... : )

Je trouve que ses films sont assez hypnotiques un peu à la manière d'un Kubrick. A chaque fois je me fais avoir, je me dis que je vais regarder le début et 3h après j'y suis encore pour le générique de fin.

Le Nosferatu, on le voit très peu finalement, il est quasiment dans la pénombre tout le temps ! Mais oui il est moins charismatique que certains de ses prédécesseurs.

Ca m'a donné envie de revoir l'original ; )

Sinon oui, le traitement du son est insupportable depuis une quinzaine d'années, c'est la course au volume et çà devient limite pas agréable de voir des films au ciné malheureusement.

J'ai vu aujourd'hui 'Jouer avec le feu ' avec Vincent Lindon
Il y joue le rôle d'un père de famille voeuf élevant seul ses deux garçons
L'un d'eux va céder aux sirènes de l'extrême droite et le père va tenter de l'en dissuader
C'est un film socialement très juste, qui souffre cependant de quelques longueurs
Je le recommande !

J'y ai eu un peu le même sentiment que Blow Up sur ce Nosferatu. Au début j'ai été absorbé par le film, puis au final j'ai quand même trouvé le temps un peu long. Le film en met trop plein la vue trop rapidement, et ne sait pas gérer son crescendo, et puis bon Depp en fait trop des tonnes aussi. J'ai bien aimé le look d'Orlok (logique et pertinent), mais il est vraiment trop dans la pénombre, ce qui n'est pas du tout le cas des 2 précédentes version de Nosferatu donc je comprends pas trop ce choix...

Cela dit ça m'a enfin donné envie de lire le bouquin de Bram Stoker, qui est excellent. Et la question que je me pose c'est pourquoi personne n'essaye de réadapter fidèlement le livre ?? Coppola avait essayé mais n'a pu s'empêcher d'y rajouter une histoire d'amour totalement absente dans le bouquin et la plupart de ses persos étaient hyper caricaturaux, et ici Eggers en rajoute des tonnes sur la dimension érotique, qui n'est que implicite dans le bouquin (peut-être lié à la pudibonderie de son époque d'écriture), mais Dracula c'est avant tout le mal avant d'être un frustré ou obsédé sexuel.

De mémoire le livre a des passages avec des allusions sexuelles claires entre le comte et Mina. Pour le Dracula de Coppola, il a été tourné dans la pire période de l'épidémie de sida et c'est un thème implicite du film.

Le Coppola va bien au delà de la simple question sexuelle (et des risques liés) puisqu'il a rajoute clairement une histoire d'amour perdu et de réincarnation qui est totalement absente du livre... et qui du coup donne une image complètement différente du Comte qui n'a plus rien à voir avec la vision de Stoker (dracula est plus un personnage de scientifique froid et égoïste, sans sentiment, il est juste mauvais). Quand je pense que le vrai titre du film c'est "Bram's Stoker Dracula" c'est abusé quand on fait une telle modification de l'histoire (après il a le mérite de contenir tous les persos principaux du livre).

Dans le bouquin, le seul passage qui peut avoir une dimension sexuelle un peu explicite avec Mina c'est quand elle est obligé de boire le sang du comte sur sa poitrine, ce qui a été largement repris dans le film de Coppola, sauf que dans le bouquin c'est surtout assimilé à une vision d'horreur et Mina reste clairement l'ennemi du Comte et n'a aucun sentiment ou attirance pour lui. Elle finit d'ailleurs pas être décrite comme un personnage plutôt fort sur la fin (malgré le style très conservateur de Stoker). Sinon y'a aussi le trois femmes vampires mais bon là encore ça va pas très loin quand même. Le thème de la folie est beaucoup plus présent par exemple.

De mémoire il y a dans le livre une scène où elle est décrite à genoux à coté du lit les seins dénudés, tenue par le comte debout avec le commentaire qu'on aurait dit un chaton forcé de boire du lait...

Edit : en fait c'est la même scène que celle dont tu parlais, je viens de la retrouver (http://ironmaidencommentary.com/?url=album01_ironmaiden/dracula/dracula21&lang=fra&link=albums). Si c'est pas clairement sexuel, je ne sais pas ce que c'est.

Edit 2 : je comprends ton point de vue sur la fidélité au livre, mais chacun peut aussi retenir un aspect de l’œuvre plutôt qu'une autre pour l'adapter au cinéma. Parfois ça change totalement la perspective et pas forcément en mal comme avec Blade Runner ou Benjamin Button.

Oui c'est cette scène, mais elle n'a pas les seins dénudées, puisqu'on parle en fait de sa poitrine à lui, et la comparaison avec le chaton c'est pas ce que j'appelle un truc hyper sexualisé En plus, c'est le seul passage comme ça dans le livre et Mina rejette complètement le Comte, elle n'a que du dégout, à la rigueur faut plutôt y voir un viol, alors que le film de Coppola... Je lui reproche pas d'avoir adapter le livre à sa façon, mais je le trouve gonflé dans ce cas de l'avoir intitulé "Bram Stoker's Dracula" (c'est vraiment le titre en vo) alors qu'il modifie profondément les personnages du comte et de Mina (et donc tout le fond de l'intrigue). C'est un peu gonflé quoi.

Le bouquin de Stoker est quand même très "sexuel". Même si ça n'est pas implicite, souvent symbolique et sans doute inconscient.
Mais l'image de la femme dans la société victiorienne (pour simplifier) c'est la vierge ou la putain (Mina /Lucy).
Le personnage du vampire, on va dire moderne, depuis ce livre est très sexualisé. La symbolique du sang, qu'on peut rattacher à la virginité, au mariage (comme don de sang) aux règles etc... est évidente.
Le vampire représente la peur du désir féminin, mais aussi la transgression, le mal de céder à la tentation et à la séduction (le sexe avant le mariage, l'adultère, les mauvaises femmes). En plus à l'époque il n'y avait pas le SIDA, mais les maladies vénériennes pouvaient rendre fou ou comme possédé (la syphilis).
C'est super chargé sur le sujet comme bouquin, surtout dans la bonne société puritaine de l'époque.