Jekyll63 a écrit :
stege106 a écrit :
Jekyll63 a écrit :
Le pire mauvais doublage ou plutôt mauvaise traduction que je connaisse est à la fin du film "l'homme des hautes plaines" de Eastwood. A la fin, lorsque Eastwood repart et traverse le cimetière, le nain lui demande quel nom il doit graver sur la tombe de l'ancien shériff. Et Eastwood de répondre en VF : "celui de mon frère", sous entendu dont je suis venu venger la mort. Or en VO, Eastwood répond "le mien", sous entendu je suis venu venger ma mort. Cette mauvaise traduction aurait été voulue de peur que le public français ne comprenne pas ou n'adhère pas à cette idée du shériff qui vient se venger des habitants d'une petite ville responsables de sa mort ! le problème c'est que plusieurs scènes (celle du rêve, celle où il est dit que d'après une légende indienne un mort n'est pas vraiment mort et ne peut pas partir sereinement tant que son nom n'a pas été gravé sur sa tombe...) sont totalement incompréhensibles si l'on s'en tient à l'histoire du frère vengeur !!
en même temps dans le film il vient venger son frère et donc le nom de son frère est aussi le sien...le truc avec son nom , c'est que Eastwood a joué plusieurs fois un personnage qui n'a pas de nom. (l'homme sans nom) et c'est pour ça qu'il répond par énigme pour ne pa donner son nom.
Certes mais s'il vient bien venger son frère comment peut-il , lors d'un cauchemar qu'il fait, revivre la mort de son frère tué par les fouets des "bandits" devant l'inaction des notables de la ville ?? il n'était pas là ! cette scène il l'a vécue puisque c'est lui qui a été fouetté à mort. Cette scène est, j'en parlais plus haut, l'une de ces scènes qui ne peuvent se comprendre que si Eastwood est bien le shériff qui revient se venger. Il reprendra d'ailleurs ce thème quelques années plus tard dans "pale rider".
tu sais les esprits vengeurs, ou personnages symboliques sont légion dans les films des années 60/70 et mêmes début 80,...c'est principalement dû aux "délires" des critiques de l'époque qui cherchaient des sens cachés et du symbolisme parfois là il n'en avait pas ou très peu... par exemple dans les apparitions de la mort incarnée (ou la vengeance ou la discorde) dans un personnage...le rôle de Andréa Férréol dans "La grande bouffe" (elle arrive, les mecs meurent et elle repart sans se retourner ou s'émouvoir), ou de Carole Bouquet dans "Buffet froid" ....elle arrive dans sa voiture noire, prend en charge 3 hommes qui seront morts qq instants plus tard....elle dira a Depardieu qui a peur de la mort "Vous avez tord, c'est rien du tout.On en fait toute une montage, mais il suffit de se laisser aller..."....il suffit de retrouver les bouquins des critiques du cinéma de l'époque, s'en est rempli, Une belle façon de comprendre des films d'une manière parfois très différente de ce qui nous voyons en simple spectateur....
Pour le film d'Eastood, la VF n’empêche pas de faire des suppositions...mais bon sang, c'est un film d'Eastwood, la symbolique c'est pas son truc, les problèmes, il les résout avec son flingue.