Biosmog a écrit :
comprendre qu'on est dans des rapports de classes qui cherchent à se faire passer pour des rapports inter-ethniques, inter-religieux ou inter-nationaux.
C'est l'ancien monde qui s'accroche de toute ses forces pour ne pas disparaître.
bon personne ne reprend la partie la plus intéressante de mon message... alors je m'en charge...
Ce qui m'énerve donc, c'est que très peu de personnes ici ou ailleurs n'apporte une véritable analyse en termes de gagnant/perdant de la mondialisation. On est bloqué sur les vieilles catégories de nation (France/Europe), de religion (nous=ensemble vague christo-laïque / islam), d' "ethnie" (sais pas comment appeler autrement, mais c'est pas bon: les Français de souche / les arabes, africains, chinois). Mais ce qui se joue est une globalisation de fait des élites, une mondialisation de l'économie, avec comme résultat une internationalisation des rapports économiques et sociaux ("je dépends de la bourse américaine ou japonaise, etc.."). On ne va pas rétrograder, revenir sur des unités spatiales plus restreintes, sur un protectionnisme national, c'est impossible. Mais on peut commencer à élaborer une vision claire de cette distribution de cartes: qui les distribue? qui reçoit quoi et par quel biais?
Ce phénomène a déjà eu lieu de façon similaire avec les phases de la désindustrialisation, et son lot de gagnants et de perdants. Tout bouleversement économique provoque des drames et des profits, mais personne n'a vraiment réfléchi, à ma connaissance, à la façon dont tout ceci est réalisé, distribué, attribué: dans quelle mesure, derrière une sorte de fatalisme économique, sont opérés des choix politiques, justement, entre des groupes sociaux, des choix de redistribution ou plutôt d'aiguillage vers un État social "voie de garage".
Vous battez pas, je vous aime tous