Le problème c'est que les frontières entre "lutherie" et "guitar tech" dans l'électrique sont de plus en plus floues. Luthier n'est pas un métier règlementé, il est possible de faire une formation sur 3 ans en école publique ou privée, mais ces écoles ne font que 20% de l'artisan, le reste étant acquis par stages, collaborations avec des artisans installés qui communiquent leur savoir faire.
Ainsi, il est fréquent de voir des personnes prendre des raccourcis et s'auto proclamer luthier à grand renfort de béquille technologique. Malheureusement, il n'y a pas de règles pour les éviter, en tant que client. Et même, sur certains travaux, un bon guitar tech vaut mieux qu'un luthier, notamment en électronique. J'ai l'exemple de la réparation de l'électronique avec un Super Switch Fender assez complexe sur une Charvel, ou le son sortait "faiblard" pour des micros à haut niveau de sortie. Amenée d'abord chez un luthier, qui me l'a rendu non réparée me faisant payer (pour lui, il n'y avait pas de problème, c'était dans ma tête limite), puis après, chez un guitar tech avec une bonne réputation qui a directement compris la panne et a d'abord résolu le problème temporairement (il s'agit de la conjugaison d'une mauvaise isolation graphite avec une pièce défectueuse) pour ensuite changer la pièce (par un superswitch Allpart, comme quoi) et depuis le problème est résolu.
Cette mésaventure m'a appris à ne pas sacraliser l'avis technique des luthiers, surtout quand il ne s'agit pas de bois.
Remige justement avoue sur son site sa "faiblesse" sur l'électronique compliquée, ce qui est tout à son honneur.