Biosmog a écrit :
TimeBomb a écrit :
C'est bien le problème. Des tas de gens se sont réclamés du libéralisme tout en devoyant cette doctrine. En général pour donner un semblant de respectabilité à des pratiques qui ne le sont pas. La définition wiki reprend justement un élément trop ignoré et qui n'est que le corollaire du primat de la liberté individuelle, à savoir la notion de responsabilité individuelle.
Comment tu décides qu'il s'agit d'un dévoiement ou d'une théorie conforme? Je pense que là, tu contredits l'essence même du libéralisme qui est d'être a-doctrinaire. D'ailleurs, il n'y a pas un père fondateur, mais toute une pléiade d'auteurs très divers:
Smith, Hayek, Schumpeter ne sont pas souvent d'accord (pour ceux que je connais un tout petit peu)
Ensuite, pour l'écologie, je pense que le libéralisme ne peut être véritablement écologique (il peut intégrer, "digérer" des logiques écologiques, c'est très différent) , pour une raison assez simple: il ne peut tenir compte de la temporalité. L'essence du libéralisme, c'est la fixation du prix à un instant t (la fiction du commissaire priseur). Cette fixation des prix, qui est un équilibre des intérêts des acteurs en présence, peut évidemment se faire avec des anticipations (la matière première va manquer) mais elle est essentiellement statique (le prix est déterminé dans un équilibres des forces en présence à un moment précis). Or, l'écologie, le vivant donc, est essentiellement dynamique. Les choses écologiques ne peuvent avoir un seul prix à un moment donné, résultant du rapport de force des acteurs en présence, car certains de leur éléments vont varier en taille (ils sont vivant et c'est de ça dont il faut rendre compte): en d'autres termes (traduits dans l'économiques), dans la logique écologique, les choses ont plusieurs prix simultanément. Tenir compte de la vie, ce n'est pas tenir compte du dynamisme (ce que la réduction économique peut), c'est avoir une pensée dynamique (ce dont elle est incapable).
Une autre manière d'expliquer les choses, un peu réductrice mais correcte, est de dire que pour être écologique, il faut que tout être vivant puisse participer à cette formation du prix des choses: comment les générations futures (pas encore existantes) pourraient-elles le faire?
Excusez moi de vous interrompre, mais un point de détail nécessite d'être éclairci :
Ce Shumpeter qui n'est pas souvent d'accord, c'est Schumpeter à lunettes ou c'est Schumpeter grognon ?