Slash-36 a écrit :
Biosmog a écrit :
Slash-36 a écrit :
Ça ressemble à quoi une thérapie pour les tueurs d'enfants ?
L'insinuation ici c'est qu'on estime que ce n'est pas un problème ou un problème simple auquel nous pourrions répondre en deux phrases?
Pas de pièges ou autre, je serai vraiment curieux de savoir à quoi ça ressemble et surtout si c'est efficace.
Je pense que tu parles des psychopathes criminels. Il n'y a pas vraiment de thérapie, tout juste des traitements médicamenteux pour diminuer l'impulsivité et des prises en charge comportementales pour essayer d'apprendre à la personne d'éviter les passages à l'acte. Mais ça reste souvent des personnes internées jusqu'à qu'elles soient suffisamment usées physiquement pour ne plus pouvoir faire de mal à une mouche. Je n'ai pas de chiffres mais il y a peu de libération et beaucoup de récidives.
La difficulté c'est qu'il n'y a pas un diagnostic fixe et clair pour de nombreux criminels. Le vrai psychopathe antisocial narcissique, côtoie des schizophrènes qui ont des bouffées délirantes, ou d'autres troubles altérant profondément la personnalité mais qui sont curables ou en tout cas maîtrisables. On le sait souvent après coup.
On parlait de l'empathie des proches des criminels. Il y a un cas de récidive, Claude D., meurtrier de Marie (tu peux googler si tu veux). C'était son père qui avait fait des pieds et des mains pour le faire libérer 15 ans après un premier meurtre. On peut lui en vouloir, le trouver responsable. Mais quand c'est ton "gamin", il y a quoi de plus naturel que d'être biaisé en sa faveur? C'est ce qu'on attend d'un père, non? Après 15 ans de réclusion, on lui a donc accordé une lente réinsertion. Suivi en appartement protégé, avec une armée de psy et d'éducateurs. Si mes souvenirs sont bons, dans la 2-3e semaines de ce régime de liberté conditionnelle, il a violé et tué une jeune fille avec qui il venait d'engager une relation.
C'est assez classique si j'ose dire. Là il ne ressortira plus. Mais qui pouvait prévoir? Ce que je veux dire est que c'est immensément difficile. On pourrait se simplifier la tâche avec une simple balle dans la tête dès qu'on a le soupçon d'une personnalité anti-sociale. Mais on a décidé que l'amour paternel, la confiance, le pardon, le droit à une seconde chance sont des valeurs sacrées. C'est magnifique, si on y réfléchit, qu'une espèce vivante ait développé ce genre de chose. Kandide se plaint souvent du manque d'amour. Je pense au contraire qu'il n'y a pas beaucoup d'espèces vivantes capables d'autant de finesse de jugement à l'égard de ses congénères. Et la majorité des criminels, toute raison confondue, se montrent dignes de cette deuxième chance.
Vous battez pas, je vous aime tous