Blow Up a écrit :
C'est l'argument dominant assez classique des libéraux néoclassiques (des PEA quoi
) pour se donner bonne conscience et pour continuer de faire de la merde. Le fameux totem magique du PIB source de tout les bienfaits du monde.
Déjà historiquement les baisses de la pauvreté c'est surtout lié à l'émancipation sociale et politique des populations, parfois c'est lié aux conditions de prospérité économique, parfois non, il surtout ça n'a jamais été le seul facteur déterminant.
Pour le reste la vision comptable et très simpliste de la pauvreté (ce sont les chiffres et les critères de la banque mondiale, forcément) et de l'extrême pauvreté, sont très réducteurs et simplistes.
L'extrême pauvreté c'est avoir moins de 2,15$ par jour (à 2,20$ c'est bon on est juste pauvre grâce à la prospérité économique
) je crois que c'est 1 milliard de personne sorties de de l'extrême pauvreté depuis 2000 (essentiellement en Chine et en Inde avec comme principal levier la mondialisation des échanges commerciaux) d'un point de vu comptable c'est fantastique, dans le réel très peu d'informations concrètes sur la réelle amélioration de vie de ces gens.
En tout cas ça stagne depuis un moment (ça n'a rien a voir avec le COVID et l'Ukraine), et c'est très inégal, en Afrique subsaharienne, c'est entre 120 et 150 millions de personnes qui seraient repassées sous le seuil d'extrême pauvreté.
Et ça induit de nouvelles misères graves, les travailleurs peu qualifiés finissent au chômage avec le dumping social( et pas seulement dans les pays occidentaux) les paysans du sud (qui ne peuvent pas exporter et lutter contre la concurrence de l'industrie agricole) et ceux du nord (qui subissent les importations) etc...
Et surtout appréhender la pauvreté hors contexte des inégalités c'est du vent. Quand la richesse moyenne augmente, le niveau de vie des plus pauvres augmente légèrement, la distance entre ce qu'ils peuvent se permettre et la norme social augmente et devient encore plus inaccessible (même avec quelques dollars de plus, tu crèveras autant la dalle).
Bref la croissance ça ne veut pas dire grand chose, c'est comme le cholestérol, il y a de la bonne croissance et de la mauvaise croissance pour la pauvreté. Et le PIB comme indicateur de croissance, c'est une arnaque consommée (mais bon d'après une étude récente de la CNUCED 40% des bénéfices actuels sont le résultat de la rente, donc on a pas fini d'entendre les PEA se gargariser de la croissance comme une religion qui sauve les pauvres)
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Citation:
Le mythe de l’éradication de la pauvreté grâce à la croissance mondiale du PIB
Sans compter qu'un agrégat comme le PIB a une pure logique comptable et ne prends pas en compte les destructions ( environnementales, sur la santé, sur le moral) engendrées par nos sociétés axées sur la compétition commerciale.
Bizarrement, là, nos maîtres du prêt à penser ne parlent pas d'archaiisme.
