fabh a écrit :
mais bien que certains préfèrent qu'il n'y ait pas de médecin dans ce petit village d'Alsace plutôt que ce soit quelqu'un comme Sayid.
Là j'ose espérer qu'on est tous d'accord pour dire que c'est effectivement d'une connerie désespérante.
Citation:
Mais peut être que c'est aussi illusoire de ma part de penser que certains choisissent encore de devenir médecins pour aider les gens et pas uniquement gagner du fric. : |
La grosse erreur serait de croire que c'est une question de fric. Il y'a d'ailleurs sans aucun problème moyen de très bien gagner sa vie comme médecin "de campagne" ou de quartiers défavorisés.
Simplement, les jeunes médecins actuels veulent non pas du fric, mais une qualité de vie décente - c'est-à-dire des horaires compatibles avec une vie de famille, des congés, bref le rythme de vie d'un travailleur ordinaire de quasi tout autre secteur. La féminisation du métier (que j'applaudis des deux mains - d'ailleurs celà fait 20 ans que je travaille avec une majorité de collègues femmes) accentue assez logiquement cette tendance pour des raisons aisément compréhensibles ... et légitimes à mon sens.
Pourtant, en tant que toubib "de la vieille école" (tout est relatif
), j'ai été habitué au départ aux horaires impossibles, aux consultations jusqu'à 23H ou minuit, aux gardes harassantes etc etc ... Mais j'ai aussi pu assister à la transition du métier, et en tant que maître de stage je forme de jeunes médecins depuis plus de vingt ans et j'ai bien constaté l'évolution de leurs aspirations (quelques soient leurs origines et niveau social), qui va dans le sens non pas de "gagner plus", mais d'avoir simplement une "vie normale".
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"