Doc Loco a écrit :
Evidemment qu'il existe des composantes de progrès et d'ouverture dans l'islam, et par ailleurs évidemment que la majorité des musulmans est très diversifiée dans ses pratiques et opinions. Souvent même au sein d'une même famille, j'en suis témoin chaque jour.
Ce qui inquiète, et je pense qu'il faudrait être de très mauvaise foi (sic) pour le nier, c'est que l'islam politique, celui qui s'exprime, celui qui agit, celui qui entraîne les masses, ne comprend aujourd'hui absolument pas ces composantes progressistes, et est au contraire le reflet des composantes les plus conservatrices (pour utiliser un doux euphémisme). L'islam en marche de nos jours broie consciencieusement ces velléités d'évolution du dogme (ne parlons même pas des apostats ... ), qui restent d'ailleurs ultra-minoritaires (ça ne les rend que plus courageuses et admirables ceci dit). Ce qu'il est important de percevoir, c'est le mouvement d'ensemble.
On pourrait, même si ça va être vu comme caricatural, comparer celà à l'hystérie de la sainte inquisition: tous les chrétiens n'étaient évidemment pas des fanatiques assoiffés de sang, mais une majorité se taisait, voire était suffisamment séduite par les beaux parleurs pour suivre en douceur le mouvement sans se rebeller et perpétrer des horreurs, ou y assister sans réagir.
A titre personnel, je soutiens évidemment toutes les initiatives cherchant à faire évoluer l'islam vers une compatibilité avec ne serait-ce que la déclaration des droits de l'homme, mais j'ai bien peur que le soutien des occidentaux à ces initiatives soit très contre-productif, et contribue d'autant plus à marginaliser cette frange de progressistes
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Je suis plus ou moins d'accord avec ton constat d'une progression du radicalisme, mais pas du tout avec ton parallèle avec l'inquisition. Ici, ces voix s'expriment haut et fort. En France, j'ai entendu à la radio un imman très actif et très populaire sur ces questions progressistes. En suise il y a une association progressiste de femmes mulmanes qui est tres active Bref, il y a des alternatives qui existent et se developpent et c'est ce qu'il faut retenir, accueillir et peut être même promouvoir (plutôt que s'arc-bouter sur nos craintes).