Le problème, c'est que tout le monde est sommé dans la minute de donner une réponse définitive. Le Hamas tue des civils, donc il est "obligatoire" de soutenir Israel et les israéliens, celui qui ne le fait pas est forcément antisioniste (je résume). Or, la question de Gaza date de 1947, et dès que Mélenchon cherche, en pleine hystérie émotionnelle (compréhensible) à nuancer, il est mis dans les antisémites. Et les posts de bobo le montrent bien, on ne sait pas si LFI "est" antisémite, mais dans le doute on pousse le bouchon, c'est pas grave, c'est LFI!
Je préfère largement la position d'un Mélenchon à celle de tous les opportunistes qui ont couru après les micros pour montrer leur soutien à Israël et son droit à riposter (bizarrement, les Iraniens n'ont eux pas ce droit) et qui maintenant se prennent les pieds dans le tapis en disant que oui, les actes de Tsahal sont pas jolis-jolis. Au moins Mélenchon a une ligne et la garde (pourtant je ne l'aime pas et j'aimerais voir quelqu'un d'autre émerger à LFI).
Reste que Blow up à raison: on peut, en ce moment en France, chier sur une population mais pas en soutenir une autre. L'exemple Guillaume Meurice a été très parlant, le gars traite Bibi de nazi (même pas en fait), et c'est tout le pays qui tremble, convocation à la police, etc. C'est une histoire fascinante autant que flippante, la démocratie est en danger, et c'est d'autant plus ahurissant vu de l'extérieur que les Zemmour (condamné combien de fois pour incitation à la haine raciale déjà?) ou Maréchal peuvent aller sur les plateaux sans problème. Par contre, un chroniqueur de gauche qui fait son boulot, on censure.
Le problème, qu'on soit d'accord avec Meurice ou pas, c'est que si on commence avec lui c'est que l'espace va encore se rétrécir. Et ces trucs-là, on sait comment ça commence, mais pas trop comment ça finit:
Citation:
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »