- The Glow Inc.
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- Publié par
The Glow Inc. le 23 Juil 2006, 10:45
Bon, j'ai vu que ça se faisait sur certains autres forums alors pourquoi pas ici hein ! Alors voilà le principe, on se laisse quelques pages pour se mettre d'accord sur l'endroit, l'époque et les héros ainsi que sur le début de la trame en général et puis ensuite, chaque personne qui poste écrira un paragraphe dans le style du paragraphe précédent afin que l'histoire avance. Voici les règles :
-Ceux qui postent doivent avoir lu tous les paragraphes précédents afin que l'histoire puisse avoir un sens, que des personnages décédés ne réssucitent pas etc...mmh
-Avoir un style d'écriture correct, plus ou moins soutenu, et faire attention aux fautes d'orthographe : "é la ta lextra terestre il lui mé une sondde annall hahahhahaa llo !!!!11!!! "
-Chaque paragraphe a un numéro : 1, 2, 3, 4, 5, 6 etc... qui sera placé en tête de paragraphe. Je validerai chaque paragraphe ( et je chargerai quelques personnes de bonne foi dans les premières pages de le faire si je ne l'ai pas encore fait ) avant que vous écriviez le suivant. Donc voici comment se présentera la chose :
Mettons que LeGratteux écrive un paragaphe :
....morts de froid !
Là, une des personnes chargées de valider poste :
Paragraphe 34 validé ( et pourquoi pas quelques commentaires appréciatifs ).
ET SEULEMENT APRES UN TEL MESSAGE quelqu'un pourra entamer un paragraphe 35 !!!!!!
Bon, ben voilà. Qu'en dites vous ? Si ça tourne au bordel de toute façon je demanderai à fermer le topic, mais ça serait dommage parce que je trouve que cela pourrait être une bonne idée, non ?
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GROUPE DES VALIDEURS :
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1 à 10 :
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Tonykirk
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PRE-LISTE POUR LES PARAGRAPHES 11 à 20 :
11)
12)
13)
14)
15)
16)
17)
18 )
19)
20)
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Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh était eveillé depuis déjà une heure, réfléchissant au planning de sa journée, qui ne serait pas plus chargée ni plus passionante que d'habitude : aller au hangars de la Dem-Inc à 8h pour charger des marchandises autorisées par le régime dans des camions en partence pour les quatre coins du pays. Il laissa son réveil sonner quelques secondes car il savait que le simple fait de l'éteindre déclencherait le discours du premier citoyen et, aujourd'hui, il n'avait pas envie de l'entendre. "Citoyen, une journée productive vous attend. La Dem-Inc a besoin de vous pour développer son idéal, votre idéal. Il est pour cela nécessaire de respecter quelques règles simples et bénéfiques pour tous :
-Soyez à l'heure pour toutes les tâches qui vous sont attribuées
-N'oubliez pas que seuls les produits Dem-Inc sont autorisés sans dérogation
-Les retro-artefacts sont formellement interdits. Si vous en découvrez un il est obligatoire d'alerter le service de surveillance des objets nuisibles
-Soyez toujours en possession de votre badge Dem-Inc d'identification
Citoyen, ces règles garantissent votre sécurité et la survie de notre idéal, votre idéal. Ceci était un message du premier citoyen, message offert par la Dem-Inc".
Il était temps pour lui d’aller sur son lieu de travail. Le jeune homme monta dans sa voiture « conforme » dans une lassitude qui le pesait maintenant. Josh fit les 25 kilomètres de route, qui le séparait des entrepôts, dont il connaissait tous les recoins, tous les pièges. Arrivé, il enfila sa blouse Dem-Inc et entra dans l’enceinte de l’établissement. Il commença la tâche qui lui avait été attribué sous le bruit des haut-parleurs émettant le discours du premier citoyen a répétition, installant une monotonie qu’il avait de plus en plus de mal à supporter. La canicule qui sévisait sur le pays depuis un mois le fatiguait et ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Il imaginait l’époque, non sans difficulté où l'on pouvait circuler librement, écouter de la musique sans restriction et dans une certaine mesure ne pas avoir à respecter des horaires contraignants. Dans l’après-midi, il ne pu se retenir et quitta son travail une heure avant l’arrêt prévu, malgré les lourdes sanctions qu'il encourait à cause de cette prise de liberté. En rentrant chez lui extenué, il ne se souciait pas des conséquences de son départ précipité.
Il gara sa voiture à son emplacement prévu à cet effet. Chaque citoyen en avait un (étant donné que chaque citoyen, sauf les reclus, étaient dans l'obligation de posséder une voiture Dem-Inc). Sa place étaient située à 2bons kilomètres de chez lui, il devait donc marcher 20minutes. Il faisait encore clair pour 21h. Le système d'heure, de saisons et d'années faisaient partie des rares choses que la Dem-Inc n'avait pas changé.
Il habitait dans la ville d'Adosia, du nom d'un des "sages" de la Dem-Inc, Aïdos. Aïdos signifiait "l'invisible", mais bien sur, ce n'était qu'un surnom, comme chaque sage en avait un. Adosia correspondait à la Bruxelles d'il y avait deux décennies. En l'année de gloire +1 2137, chaque ville avait changé de nom, et les plus importantes avaient pris le nom des 7sages. Ainsi, New-York était devenue Irssais, Rio de Janeiro Myos, Bruxelles Adosia, Johannesburg Orphale, Moscou était resté la même (le sage correspondant étant un ancien russe, il avait refusé qu'on change le nom de la ville. C'était contraire aux idées de la Dem-Inc, mais c'était un sage extrêmement important), Sydney était devenue Omère et Hong Kong Thalion.
Josh emprunta le même chemin que d'habitude, et il savait ce qui l'attendait. Comme tous les jours, des jeunes reclus l'abordèrent en manquant de l'agresser en lui proposant de venir avec eux et de participer à la révolution mondiale. Ils n'avaient presque rien à manger et étaient fous. Ils disaient posséder des retro-artefacts d'attaque mais tout le monde savait qu'il n'en était rien. Ces groupes isolés s'étaient créés dès le début de la "libération" (comme disent les dirigeants), en 2136.
Comme d'habitude, Josh refoula gentiment ces néo-clochards et regagna sa demeure: un des nombreux appartemments d'Adosia, et même de n'importe quelle ville du monde. Monde qui était en entier sous la domination de la Dem-Inc. Chaque ville, importante ou pas, était dirigée par un Premier Citoyen, qui le restait jusqu'à sa mort (sauf acte de rébellion ou faute grave). L'actuel l'était depuis 2247 et en était à sa seizième année de Première citoyenneté. Nous étions donc en 2263.
Arrivé chez lui, Josh s'affala sur un de ses fauteuils soi-disant moelleux qui devaient, selon la Dem-Inc, redonner vigueur et motivation.
Par chance, c'était samedi. Pas de travail le lendemain.
Le lendemain, justement, il recut une lettre. Il savait déja qui l'envoyait et ce qu'elle disait: c'était le Premier Citoyen. Enfin, les fonctionnaires du Premier Citoyen. Il était écrit que c'était la troisième fois qu'il quittait son travail plus tôt, et il était convoqué chez le responsable de l'entrepot où il avait été affecté. Comme d'habitude, quoi..."
Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh était éveillé depuis déjà une heure, réfléchissant au planning de sa journée, qui ne serait pas plus… Il aborda la rampe d’accès menant à la première couronne, vira à droite, s’intégra une fois de plus dans la zone industrielle. Une succession de hangars grisonnants – le sien, le 187, était encore à deux kilomètres – constituait l’ensemble de l’horizon. « Qu’est-ce que ça te fait de travailler en banlieue ? » lui avait un jour demandé son grand-père. Josh ne su quoi lui répondre. Pour lui, ce n’était rien d’autre qu’une indication géographique, mais les vieux, beaucoup de vieux, semblaient entretenir un rapport ambigu avec la banlieue. Ils avaient une manière étrange de prononcer le mot, en hésitant légèrement sur la première lettre. B-banlieue. Tout bon citoyen savait reconnaître là de la peur. B-banlieue. Josh sourit. Pour une raison qui lui échappait, les vieux avaient inventé nombre d’histoires farfelues à ce sujet. A les écouter, il passait ses journées dans un endroit infréquentable, qui n’avait rien à envier aux contrées fantaisistes et terrifiantes des contes pour enfants. B-banlieue. Cette fois il faillit s’étouffer de rire. Les vieux avaient vraiment un problème d’acclimatation. Le sevrage de rétro-artefacts, souvent brutal, pouvait générer chez certaines personnes des hallucinations. On le savait, il fallait passer outre et attendre que les traitements d’accompagnement produisent leurs effets. Son grand-père était bien du genre à mal supporter ce… (Pourquoi tu freines Josh ?) … Alors qu’il venait d’emprunter la ligne de dégagement qui longeait le hangar 187 en direction du parking du personnel, il aperçut une masse noire au milieu de la route. La chose ne devait pas mesurer plus de dix centimètres de long. Josh pila à hauteur de sa place réservée. L’objet, il le savait, était un raté de DI-59-EDP (Elimination De Pilosité, « tu fabriques des rasoirs mécaniques Josh » ironisait son grand-père. Quelle que puisse être l’utilité d’un rasoir mécanique, c’était un rétro-artefact et Josh continua à ignorer la remarque de l’aïeul.) Un raté. Une erreur de fabrication crachée par les machines de calibration. Il arrivait couramment que certaines pièces prennent leurs aises avec la normalisation. Rien de grave, ça faisait partie du système. Toutes les nuits, des camions quittaient les entrepôts de fabrication afin d’amener les ratés à un autre point du Cycle Citoyen, quelque part dans la périphérie d’Adosia, où ils seraient réinjectés. Ce morceau-là avait dû tomber d’un des camions lors du chargement, voilà tout. Josh allait le ramener, sans l’endommager. C’était le règlement. Il prit soin de contourner la masse sombre qui ressemblait à une minuscule ancre de marine dissymétrique. Bien sûr il aurait pu descendre de la voiture, ramasser l’objet et repartir se garer tranquillement, s’évitant une succession de manœuvres aux tracés grotesques. Mais il savait trop bien que ce genre d’attitude pouvait être interprété comme une volonté brève mais réelle de subtiliser de la matière d’importance. Oh on ne risquait pas grand-chose dans ce cas – personne ne pouvant prouver sur la foi d’une vidéo la vérité d’une telle assertion – mais avec déjà trois abandons de postes prématurés, on ne lui accorderait pas le bénéfice du doute.
Cette rencontre capillaire finie, il ne lui restait que quelques kilomètres pour arriver à son lieu de travail. L'usine gigantesque était coincée entre d'autres formidables batiments. Chacun d'entre eux avait une fonction bien définie et participait au sytème entier.
L'architecture standardisée était composée de lignes fuiante suggérant une imprétion de grandeur d'autant plus grande. Ces imposantes tours exterieurement paisibles cachaient une effervescence inimaginable: il circulait sans cesse sous terre des convoits de marchandises. Jour et nuit ces trains amenaient de quoi travailler aux ouvrier.
Au fur et à mesure que Josh avançait sur cette voie bordée de géants il se préparait à cet entretient "restructurateur". Par trois fois déjà il y avait eu le droit. Il revoyait cette salle d'entretien morose et ce psychobot. Etrangement, au fond de lui il y avait une sorte d'envie d'aller à cet entretien, une envie pronfonde impulsionnelle. Soudain sa radio crachota.
Impossible qu'elle fut en panne, la voiture était neuve et révisée tout les soir par tecnobot. Le crachouillement augmenta quand sugit du poste une voix entrecoupée de parasites, vibrante et grave la voix commença un long discours.
La radio crachota encore. Jamais Josh n'avais entendu dire qu'un appereil pouvait emettre un disfonctionnement. il tourna legerement le bouton de volume pour mieux entendre la voix glacée qui sortait de son auto-radio.
"...sommes ici ce matin pour vous faire entendre ce que jamais..crr..sshh... entendu jusqu'a lors. si vous nous écoutez, ce message est là pour vous redonner un peu...ccrrrsshh...crrrrccrr... et nous esperons que tous nos espoirs vous donneront la force de vous reveiller de votre torpeur. voici pour vous ce pourquoi nous nous battons... sshhhrr..."
Un son que josh n'avais jamais entendu de sa vie s'éleva et resonna alors dans l'habitacle de la voiture. Pourtant, il sut aussitot ce que c'était. De la musique. Il se souvint de ce que lui avait dit un jour son grand pere a ce sujet, que c'était quelquechose d'indescriptible, de magique, qui pouvait faire suciter en nous des emotions de toutes sortes. Josh était terrifié. ils savait que si quelqu'un le prenait, il avait droit a un séjour en centre de restrucuration. Et Josh savait que ceux qui sortaient de la n'étaient plus jamais les memes. Il amorca un geste pour éteindre sa radio, mais il se ravisa en pensant a son grand pere qui lui avait parlé du bonheur qu'il avait ressenti la seule fois qu'il avait pu en entendre, il y a tres longtemps.
Je vais avoir de sérieux ennuis si quelqu'un d'autre entend ca, pensa-t-il.
Des perles de sueurs apparaissaient sur le front de Josh tandis qu'il écoutait la musique. Dans sa tete, la voix de son grand pere s'était tue et la musique était douce et belle. Une voix féminine chantait des paroles qu'il ne comprenait pas, et il resta là à l'écouter. Sa premiere frayeur passée, Josh s'émerveillait de la beautée de la chose. Un sourire ou se mêlaient la surprise et le contentement se dessina sur son visage. On aurait dit que le temps s'était arreté dans la petite voiture grise, qui elle meme s'était arretée au milieu de la chaussée.
Tout se passa alors en un éclair. La portière s'ouvrit du coté de Josh et des bras gantés de noirs le maitrisèrent et le plaquèrent sur le sol. Il sentit qu'on lui passait des menotes lorsqu'il entendit un des hommes de la garde citoyenne administrer des violents coups de matraque sur la radio de la voiture. De la fumée s'en échappait.
-NOOOONNN!!!
-La ferme!!
Et il recut a son tour un coup de matraque qui lui fit perdre conaissance.
"Il est sept heures, il est sept heures, le discours du premier citoyen commencera dès que vous couperez votre réveil, il est sept heures, il est sept heures..."
Matthias coupa son réveil, ce qui eut l'effet annoncé : la diffusion du discours sur l'ensemble des enceintes réparties dans son appartement. Enfin... l'appartement qui lui était mis à disposition par la Dem-Inc. "Comme vous assurez la sécurité de notre belle société pour 5 ans, c'est la moindre des choses que de vous fournir un appartement légèrement "différent" que ceux où habitent nos travailleurs" lui avait-on dit lors de son incorporation dans la Police des Interdits. En effet, son appartement disposait de distributeurs de nourriture à crédit illimité, de différents types... Ainsi avait il un robinet d'eau gazeuse, un robinet de lait de vache, un robinet de lait de chèvre... Des "robots" (il avait appris le nom à l'académie, c'était une ancienne technologie dont il pouvait profiter, grace à son statut) s'occupaient de nettoyer l'appartement, il n'était donc pas soumis aux deux heures journalières de ménage réglementaire. Sous sa douche à micro-ondes (un luxe, et une survivance des temps anciens, réservé aux seuls cadres de la Police des Interdits), il repensa à ce qu'on lui avait dit lors de son incorporation, à sa mère qui s'était mise à pleurer lorsqu'il lui avait annoncé la nouvelle... Il ne la comprenait pas en ce temps là, mais maintenant qu'il arrivait à la fin de son service, il repensait à ce qu'elle lui avait dit voila 4 ans et demi : "Je sais bien que le salaire est supérieur à celui de l'ensemble de la population, et que celà nous aiderait, mais tous ceux qui se sont engagés ont disparu au bout des 5 ans !!
- C'est la durée standard d'une incorporation maman...
- Le fils de la voisine l'a fait aussi, et il a disparu !!!
- C'est la règle m'man, on ne peut travailler que pendant 5 ans, et après on a plus le droit d'avoir de contacts avec le peuple, c'est comme ca... Allons, pense à l'argent que je vais pouvoir te donner, ca améliorera l'ordinaire. Tu n'auras plus de problèmes pour payer l'abonnement obligatoire pour le robinet de lait et t'acheter une nouvelle matrice carnée."
Sa mère n'avait plus rien dit, et lui était parti. De toute façon, ne plus voir sa famille lui avait été conseillé, car on est pas à l'abri d'un mot qui dérape... La moindre information sur les Temps Anciens qui filtrait vers le peuple, et c'était la mort pour tous ceux qui y aurait été confronté... Alors, pour éviter d'être dangereux pour n'importe qui, il ne voyait plus sa mère, ni sa soeur, il n'avait pas de femme (c'était obligatoire pour le peuple de se marier pour participer à l'effort démographique, mais pas pour les cadres de la Police des Interdits) et il comprenait pourquoi cette durée maximale de 5 ans : au bout de 5 ans, on a trop envie de parler, plus on voit ces "choses" et plus on veut les faire partager au peuple, car tout cela est vraiment....
"BEAU !!!" hurla Matthias sous la douche, se réveillant en entendant son propre cri... Il se calma, il devait se retenir de parler. Car parler, c'était la mort assurée, tandis qu'il ne savait pas ce qui se passait au bout des 5 ans de service...
Matthias sorti de sa douche, enfila sa combinaison réglementaire, passa son imperméable et son chapeau, qui informait n'importe quel citoyen qu'il était cadre de la Police (et donc qu'il pouvait ammener des ennuis...). Il sorti, monta dans sa voiture, et fut déposé en un temps record devant le siège de la Police des Interdits. Il entra, salua ses collègues. C'est alors qu'un policier des rues entra, on voyait qu'il avait couru : "Alerte !!! Une activité interdite a été repérée, tous aux voitures !!! Il faut intercepter de toute urgence la voiture de mr (rapide coup d'oeil à son écran qu'il portait au bras) Josh ..., matricule 94-27-AZE".
"Allez, au boulot" pensa Matthias, avant de repasser par la porte qu'il venait de franchir, les idées noires du matins balayées, il ne pensait de nouveau plus qu'à son travail...
atthias et son équipe rejoignirent les véhicules à toute vitesse tout en consultant de nouveau leur écran. Ces hommes étaient généralement très efficaces, et chaque seconde était importante dans une telle situation. Arrivés aux voitures, chacun en prenait une, une voiture par policier, c’est comme cela qu’ils fonctionnaient depuis toujours. La Police des Interdits utilisaient de très grosses voitures, non pas par leur taille au contraire réduite, mais par leur puissance, rien à voir avec les voitures des travailleurs ! La Dem-Inc fournissait chaque année un nouveau modèle à la Polices des Interdits, toujours plus puissant, mais ne révélait jamais la configuration exacte et très peu de personnes n’en connaissait les caractéristiques. Ces voitures étaient prévues pour ne pas pouvoir être modifiées ou réparées facilement, aucune personne non autorisée ne pouvait accéder au moteur. Cependant les véhicules étaient vérifiés tous les jours afin d’assurer une conduite optimum.
L’équipe était maintenant parti pour procéder à l’interception du dénommé Josh, les voitures étaient très silencieuse malgré leur puissance, ce qui rendait certaines missions bien moins complexes. La carte d’identité réglementaire de Josh avait été repérée depuis longtemps maintenant, il ne restait plus qu’à suivre l’itinéraire indiqué par les écrans. Par chance le suspect s’était immobilisé non loin de la caserne de police, ce qui promettait une interception très rapide.
Pendant ce court trajet, et malgré sa grande concentration sur sa conduite, Matthias ne pouvait s’empêcher de repenser à ce qui le préoccupait ce lundi matin. Il devenait difficile de faire abstraction à ses pensées noires, il redoutait le jour où les 5 ans seraient écoulés. Il arrivait de moins en moins à s’interdire d’imaginer l’ancien monde, car il en a beaucoup appris en travaillant à la Police des Interdits. De nombreuses questions lui traversaient l’esprit, des questions qui jusqu’ici pouvaient être rejetées par la confiance qu’il avait envers la Dem-Inc …
Les policiers arrivèrent à quelques centaines de mètres de la position indiquée, ils ralentirent afin de rester discrets et mieux repérer les lieux. Le dénommé Josh était bien là, assis dans sa voiture grise. Les véhicules de la police s’arrêtèrent, puis les policiers sortirent discrètement et se regroupèrent. Matthias fit un signe à ses collègues en chuchotant :
- Go !!
Ils se dirigèrent tous vers la voiture de Josh, l’un d’entre eux sortit une matraque pendant qu’un autre ouvrit la portière avant gauche d’un coup sec, tira Josh hors de la voiture et lui passa les menottes . Le premier entra dans la voiture et entendit la musique qui en sortait, il serra sa matraque et mis la radio en pièce.
- NOOOONNN !!!
- La ferme !!
Matthias s’approcha de Josh et lui donna un coup de matraque – les policiers avaient l’habitude et étaient entrainés pour donner des coups sans blessures – Josh perdit connaissance suite au coup …
Alors qu'il tenait en respect son suspect, un des agents vint transmettre un message à Mattias "Commissaire, pour avoir pu brouiller un de nos transmetteurs qui sont présent à chaque coins de rue, il fallait qu'il y ait un autre transmetteur par ici. D'après les calculs de nos agents scientifiques, il se situerait dans un des appartements de ce building, entre le 20ème et le 22ème étage."
Matthias fit signe à 2 autres agents de le suivre et remonta dans sa voiture. En un rien de temps, ils furent au pied de l'immeuble indiqué. Matthias intima à ses agents qu'il prendrait le 20ème étage, un autre le 21ème, et le dernier le 22ème. Chacun se prépara et sorti son arme, un genre de revolver capable de tirer des cellules de plasma, ou une espèce de glu qui bloquait tout suspect sans risque de le blesser (à moins qu'il ne le fasse seul en se débattant).
Matthias fut rendu à son palier, il choisit un appartement tout à fait au hasard, et se dirigea vers sa porte. Il se fiait à son instinct, dans les autres appartements, on entendait la télévision, c'était l'heure obligatoire pour les émissions historiques (en fait, un condensé grandiloquent de tout ce qu'avait mis en place le gouvernement, "pour le bien de tous" comme il était rappelé toutes les 5.7 secondes, puisque des scientifiques avait calculé que ce temps était optimum pour que le message soit retenu...), mais PAS DANS CELUI-LA.
Lorsque Matthias entra dans l’appartement numéro 205 du gratte-ciel grâce à l’un de ses passe-partout, il resta bouche-bée : des centaines d’objets du XXème et du XXIème siècle s’entassaient pêle-mêle… On y trouvait des porte-clefs colorés, des grille-pain de toutes tailles, un modèle réduit de camion-citerne, une dizaine de chasse-mouches de toutes formes, et même des maquettes : un porte-avions et trois Concordes, des avions franco-britanniques conçus dans les années 1960.
En continuant sa perquisition, le commissaire-adjoint ne pouvait s’empêcher d’être émerveillé : de telles antiquités ici-même !! Et dire que le gouvernement mondial lui interdisait d’en parler… sous peine de mort ! Il avait pourtant du recevoir une formation lors de son incorporation dans la police des Interdits, et c’est ainsi qu’il reconnaissait les divers objets qui étaient là : un tourne-disques et ses haut-parleurs, des porte-monnaie (rendus inutiles depuis que le gouvernement mondial obligeait les gens à payer grâce au code barre imprimé sur le bras droit de chacun), un casse-noisettes en bois (là, Matthias avait du mal à se rappeler ce qu’était une « noisette »), un trois-mâts dans une bouteille, des billets de la compagnie des wagons-lits… et sous un presse-papier, plusieurs laissez-passer de la police, tous faux… Mais le fac-similé d’un plan de l’appartement retint son attention : il indiquait qu’il y avait un sous-sol.
En se dirigeant vers la porte de sortie, Matthias ne put s’empêcher de jeter un dernier coup d’œil à l’appartement, et remarqua sur les murs les photographies d’animaux et de fleurs : des rouges-gorges sur une branche, des pieds-d’alouette (une jolie petite fleur violette, montagnarde se rappelait Matthias), un autre rouge-gorge…
Tête baissée, l’air pensif, il se retourna vers la porte et s’avança en pensant à ses arrière-grand-mères qui avaient sûrement pu connaître tout cela, et à sa grand-mère, résistante au début du règne du gouvernement mondial… Son souffle se coupa tout-à-coup, et il comprit qu’on venait de le frapper dans le ventre, du cou-de-pied. Il eut tout de même le temps de penser : « Admirable frappe, ce type aurait fait un malheur au football dans les temps anciens ». Mais il s’écroula sur le sol, alors que d’autres coups s’abattaient sur lui…
Josh se réveilla dans une grande pièce blanche. Il en avait entendu parler : il s'agissait sûrement d'une salle de reformatage standard de la Dem Inc. Un de ses amis, un réparateur d'objets certifiés Dem-Inc qui se faisait appeler le Doc ( mais dont le prénom réel était Thomas ) et qui était visiblement ( trop ) bien informé lui avait raconté tout cela il y a quelques années mais Josh n'avait jamais été très friand des thèses de conspirations à grande échelle et puis, tout le monde le savait, la Dem Inc ne voulait que le bien de tous, cela ne pouvait être vrai par conséquent. "Ils enferment les dissidents dans de grandes pièces où la lumière est tellement aveuglante que tu ne peux distinguer que de vagues formes, afin de rendre l'expérience plus traumatisante mais surtout pour que tu ne te souvienne pas de la tête de leurs agents ! Ensuite, et c'est sûrement cela le plus terrible, ils te font tout oublier : tous les retro-artefacts, leur utilité, et même le reformatage standard. Tu te réveilles ensuite chez toi, comme chaque matin en ne te souvenant plus de rien. Cela peut sembler paradoxal car comme je te l'ai dit la lumière est tellement puissante et froide que l'expérience en est terrifiante mais pourtant tu ne t'en souviens pas. D'ailleurs, qui nous dit que toi et moi ne l'ayons pas déjà vécue ? haha". Cette dernière phrase résonna en lui : qui nous dit que toi et moi ne l'ayons pas déjà vécue ? Il ne pouvait penser à rien d'autre tellement la lumière était aveuglante. Il voyait sans voir mais ne pouvait fermer les yeux car depuis qu'il était éveillé ils semblaient être maintenus ouverts par un odieux procédé chimique, sûrement quelque chose qu'on lui avait injecté durant son sommeil.
Soudain, un bruit brisa le fil de ses pensées et il sentit une montée d'adrénaline. Il s'agissait d'une porte qui venait de se refermer, comme si quelqu'un était rentré dans la pièce. Son esprit lui criait de se lever et de tenter de s'enfuir mais son corps refusait, il n'obéissait à aucun ordre que son cerveau lui transmettait. Une ombre humanoïde s'approcha de lui. Elle posa sa main sur son épaule : c'était visiblement humain. Josh n'en fût pas tellement plus rassuré. "Citoyen, nos autorités vous ont arrêté en possession d'une radio modifiée. Elle était connectée à un streaming dissident. Vous savez qu'il est formellement interdit de modifier un objet certifié Dem-Inc mais ce n'est pas réellement le but de ma présence ici...non."
La voix de l'agent était lente, douce, presque rassurante." Le fait est que vous étiez connecté à un streaming dissident et j'aimerais vraiment savoir qui vous a donné les informations nécessaires afin de vous connecter à ce réseau qui, officiellement n'existe pas. Parlez".
"Une radio modifiée ? Attendez, vous devez me croire, je n'ai jamais modifié cette radio. Je venais simplement d'arriver sur mon lieu de travail lorsque ces parasites se sont fait entendre ! Je vous assure que je n'ai jamais touché à cette radio ! Vous pouvez d'ailleurs vérifier sa puce d'inviolabilité, elle est sûrement inchangée !"
La voix de l'agent devint soudain agressive "Vous vous moquez de moi matricule 94-27-AZE ? Si je vous parle d'une radio modifée c'est bien parceque nos service ont déjà vérifié cette puce d'inviolabilité !"
Josh était terrifié, il se mit à pleurer d'effroi." Je...je...je vous assure monsieur l'agent. Ces parasites, je n'ai rien fait pour les capter, j'ai supposé qu'il s'agissait d'une radio pirate, que tout le monde l'aurait captée...je..je...je vous jure !"
S'en suivit un long silence. Au bout de quelques minutes, l'ombre de l'agent s'éloigna. Josh continua à pleurer, les yeux toujours maintenus ouverts par le serum de contrôle qu'on lui avait injecté. Il se demandait comment sa radio avait pû être modifiée. Qui avait bien pû le poignarder de la sorte dans le dos. Il songea même au fait que s'il s'en sortait vivant, il ne se souviendrait probablement pas de cet entretien et que par conséquent il ne pourrait même pas mener sa petite enquête afin de découvrir qui était le responsable de tout cela. Ses yeux se refermèrent lentement, contre sa volonté. Il sentit son corps pencher en arrière et un froid l'envahir. La panique s'effaça au profit d'une volonté de son esprit de se laisser faire, porter, manipuler. "Nous vous croyons matricule 94-27-AZE, il s'agit d'une erreur. Une regrettable erreur dont vous ne vous souviendrez même plus d'ici quelques minutes". Chaque mot résonnait à l'infini mais cela rassurait Josh. "La Dem-Inc a besoin de vous pour développer son idéal, votre idéal." Tous les sons étaient maintenant entremêlés. La voix continuait visiblement de parler mais tout était devenu intelligible. Son corps penchait de plus en plus, jusqu'à être à l'horizontale.
Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh avait passé une nuit reposante. Le discours du premier citoyen se fit entendre. "Oui, une journée productive ! "
-Ceux qui postent doivent avoir lu tous les paragraphes précédents afin que l'histoire puisse avoir un sens, que des personnages décédés ne réssucitent pas etc...mmh
-Avoir un style d'écriture correct, plus ou moins soutenu, et faire attention aux fautes d'orthographe : "é la ta lextra terestre il lui mé une sondde annall hahahhahaa llo !!!!11!!! "
-Chaque paragraphe a un numéro : 1, 2, 3, 4, 5, 6 etc... qui sera placé en tête de paragraphe. Je validerai chaque paragraphe ( et je chargerai quelques personnes de bonne foi dans les premières pages de le faire si je ne l'ai pas encore fait ) avant que vous écriviez le suivant. Donc voici comment se présentera la chose :
Mettons que LeGratteux écrive un paragaphe :
LeGratteux a écrit :
Paragraphe 34 : La présence de cet impressionant vaisseau mère au dessus de la ville empêchait tout rayon de soleil de filtrer.......morts de froid !
Là, une des personnes chargées de valider poste :
Paragraphe 34 validé ( et pourquoi pas quelques commentaires appréciatifs ).
ET SEULEMENT APRES UN TEL MESSAGE quelqu'un pourra entamer un paragraphe 35 !!!!!!
Bon, ben voilà. Qu'en dites vous ? Si ça tourne au bordel de toute façon je demanderai à fermer le topic, mais ça serait dommage parce que je trouve que cela pourrait être une bonne idée, non ?
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GROUPE DES VALIDEURS :
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1 à 10 :
1)MrBumble
2)Herr Fluctua
3)outmachin
4)lemg
5)the_hector
6)Doctor Robert
7 )Flomarceau
Tonykirk
9)Flomarceau
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PRE-LISTE POUR LES PARAGRAPHES 11 à 20 :
11)
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Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh était eveillé depuis déjà une heure, réfléchissant au planning de sa journée, qui ne serait pas plus chargée ni plus passionante que d'habitude : aller au hangars de la Dem-Inc à 8h pour charger des marchandises autorisées par le régime dans des camions en partence pour les quatre coins du pays. Il laissa son réveil sonner quelques secondes car il savait que le simple fait de l'éteindre déclencherait le discours du premier citoyen et, aujourd'hui, il n'avait pas envie de l'entendre. "Citoyen, une journée productive vous attend. La Dem-Inc a besoin de vous pour développer son idéal, votre idéal. Il est pour cela nécessaire de respecter quelques règles simples et bénéfiques pour tous :
-Soyez à l'heure pour toutes les tâches qui vous sont attribuées
-N'oubliez pas que seuls les produits Dem-Inc sont autorisés sans dérogation
-Les retro-artefacts sont formellement interdits. Si vous en découvrez un il est obligatoire d'alerter le service de surveillance des objets nuisibles
-Soyez toujours en possession de votre badge Dem-Inc d'identification
Citoyen, ces règles garantissent votre sécurité et la survie de notre idéal, votre idéal. Ceci était un message du premier citoyen, message offert par la Dem-Inc".
Il était temps pour lui d’aller sur son lieu de travail. Le jeune homme monta dans sa voiture « conforme » dans une lassitude qui le pesait maintenant. Josh fit les 25 kilomètres de route, qui le séparait des entrepôts, dont il connaissait tous les recoins, tous les pièges. Arrivé, il enfila sa blouse Dem-Inc et entra dans l’enceinte de l’établissement. Il commença la tâche qui lui avait été attribué sous le bruit des haut-parleurs émettant le discours du premier citoyen a répétition, installant une monotonie qu’il avait de plus en plus de mal à supporter. La canicule qui sévisait sur le pays depuis un mois le fatiguait et ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Il imaginait l’époque, non sans difficulté où l'on pouvait circuler librement, écouter de la musique sans restriction et dans une certaine mesure ne pas avoir à respecter des horaires contraignants. Dans l’après-midi, il ne pu se retenir et quitta son travail une heure avant l’arrêt prévu, malgré les lourdes sanctions qu'il encourait à cause de cette prise de liberté. En rentrant chez lui extenué, il ne se souciait pas des conséquences de son départ précipité.
Il gara sa voiture à son emplacement prévu à cet effet. Chaque citoyen en avait un (étant donné que chaque citoyen, sauf les reclus, étaient dans l'obligation de posséder une voiture Dem-Inc). Sa place étaient située à 2bons kilomètres de chez lui, il devait donc marcher 20minutes. Il faisait encore clair pour 21h. Le système d'heure, de saisons et d'années faisaient partie des rares choses que la Dem-Inc n'avait pas changé.
Il habitait dans la ville d'Adosia, du nom d'un des "sages" de la Dem-Inc, Aïdos. Aïdos signifiait "l'invisible", mais bien sur, ce n'était qu'un surnom, comme chaque sage en avait un. Adosia correspondait à la Bruxelles d'il y avait deux décennies. En l'année de gloire +1 2137, chaque ville avait changé de nom, et les plus importantes avaient pris le nom des 7sages. Ainsi, New-York était devenue Irssais, Rio de Janeiro Myos, Bruxelles Adosia, Johannesburg Orphale, Moscou était resté la même (le sage correspondant étant un ancien russe, il avait refusé qu'on change le nom de la ville. C'était contraire aux idées de la Dem-Inc, mais c'était un sage extrêmement important), Sydney était devenue Omère et Hong Kong Thalion.
Josh emprunta le même chemin que d'habitude, et il savait ce qui l'attendait. Comme tous les jours, des jeunes reclus l'abordèrent en manquant de l'agresser en lui proposant de venir avec eux et de participer à la révolution mondiale. Ils n'avaient presque rien à manger et étaient fous. Ils disaient posséder des retro-artefacts d'attaque mais tout le monde savait qu'il n'en était rien. Ces groupes isolés s'étaient créés dès le début de la "libération" (comme disent les dirigeants), en 2136.
Comme d'habitude, Josh refoula gentiment ces néo-clochards et regagna sa demeure: un des nombreux appartemments d'Adosia, et même de n'importe quelle ville du monde. Monde qui était en entier sous la domination de la Dem-Inc. Chaque ville, importante ou pas, était dirigée par un Premier Citoyen, qui le restait jusqu'à sa mort (sauf acte de rébellion ou faute grave). L'actuel l'était depuis 2247 et en était à sa seizième année de Première citoyenneté. Nous étions donc en 2263.
Arrivé chez lui, Josh s'affala sur un de ses fauteuils soi-disant moelleux qui devaient, selon la Dem-Inc, redonner vigueur et motivation.
Par chance, c'était samedi. Pas de travail le lendemain.
Le lendemain, justement, il recut une lettre. Il savait déja qui l'envoyait et ce qu'elle disait: c'était le Premier Citoyen. Enfin, les fonctionnaires du Premier Citoyen. Il était écrit que c'était la troisième fois qu'il quittait son travail plus tôt, et il était convoqué chez le responsable de l'entrepot où il avait été affecté. Comme d'habitude, quoi..."
Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh était éveillé depuis déjà une heure, réfléchissant au planning de sa journée, qui ne serait pas plus… Il aborda la rampe d’accès menant à la première couronne, vira à droite, s’intégra une fois de plus dans la zone industrielle. Une succession de hangars grisonnants – le sien, le 187, était encore à deux kilomètres – constituait l’ensemble de l’horizon. « Qu’est-ce que ça te fait de travailler en banlieue ? » lui avait un jour demandé son grand-père. Josh ne su quoi lui répondre. Pour lui, ce n’était rien d’autre qu’une indication géographique, mais les vieux, beaucoup de vieux, semblaient entretenir un rapport ambigu avec la banlieue. Ils avaient une manière étrange de prononcer le mot, en hésitant légèrement sur la première lettre. B-banlieue. Tout bon citoyen savait reconnaître là de la peur. B-banlieue. Josh sourit. Pour une raison qui lui échappait, les vieux avaient inventé nombre d’histoires farfelues à ce sujet. A les écouter, il passait ses journées dans un endroit infréquentable, qui n’avait rien à envier aux contrées fantaisistes et terrifiantes des contes pour enfants. B-banlieue. Cette fois il faillit s’étouffer de rire. Les vieux avaient vraiment un problème d’acclimatation. Le sevrage de rétro-artefacts, souvent brutal, pouvait générer chez certaines personnes des hallucinations. On le savait, il fallait passer outre et attendre que les traitements d’accompagnement produisent leurs effets. Son grand-père était bien du genre à mal supporter ce… (Pourquoi tu freines Josh ?) … Alors qu’il venait d’emprunter la ligne de dégagement qui longeait le hangar 187 en direction du parking du personnel, il aperçut une masse noire au milieu de la route. La chose ne devait pas mesurer plus de dix centimètres de long. Josh pila à hauteur de sa place réservée. L’objet, il le savait, était un raté de DI-59-EDP (Elimination De Pilosité, « tu fabriques des rasoirs mécaniques Josh » ironisait son grand-père. Quelle que puisse être l’utilité d’un rasoir mécanique, c’était un rétro-artefact et Josh continua à ignorer la remarque de l’aïeul.) Un raté. Une erreur de fabrication crachée par les machines de calibration. Il arrivait couramment que certaines pièces prennent leurs aises avec la normalisation. Rien de grave, ça faisait partie du système. Toutes les nuits, des camions quittaient les entrepôts de fabrication afin d’amener les ratés à un autre point du Cycle Citoyen, quelque part dans la périphérie d’Adosia, où ils seraient réinjectés. Ce morceau-là avait dû tomber d’un des camions lors du chargement, voilà tout. Josh allait le ramener, sans l’endommager. C’était le règlement. Il prit soin de contourner la masse sombre qui ressemblait à une minuscule ancre de marine dissymétrique. Bien sûr il aurait pu descendre de la voiture, ramasser l’objet et repartir se garer tranquillement, s’évitant une succession de manœuvres aux tracés grotesques. Mais il savait trop bien que ce genre d’attitude pouvait être interprété comme une volonté brève mais réelle de subtiliser de la matière d’importance. Oh on ne risquait pas grand-chose dans ce cas – personne ne pouvant prouver sur la foi d’une vidéo la vérité d’une telle assertion – mais avec déjà trois abandons de postes prématurés, on ne lui accorderait pas le bénéfice du doute.
Cette rencontre capillaire finie, il ne lui restait que quelques kilomètres pour arriver à son lieu de travail. L'usine gigantesque était coincée entre d'autres formidables batiments. Chacun d'entre eux avait une fonction bien définie et participait au sytème entier.
L'architecture standardisée était composée de lignes fuiante suggérant une imprétion de grandeur d'autant plus grande. Ces imposantes tours exterieurement paisibles cachaient une effervescence inimaginable: il circulait sans cesse sous terre des convoits de marchandises. Jour et nuit ces trains amenaient de quoi travailler aux ouvrier.
Au fur et à mesure que Josh avançait sur cette voie bordée de géants il se préparait à cet entretient "restructurateur". Par trois fois déjà il y avait eu le droit. Il revoyait cette salle d'entretien morose et ce psychobot. Etrangement, au fond de lui il y avait une sorte d'envie d'aller à cet entretien, une envie pronfonde impulsionnelle. Soudain sa radio crachota.
Impossible qu'elle fut en panne, la voiture était neuve et révisée tout les soir par tecnobot. Le crachouillement augmenta quand sugit du poste une voix entrecoupée de parasites, vibrante et grave la voix commença un long discours.
La radio crachota encore. Jamais Josh n'avais entendu dire qu'un appereil pouvait emettre un disfonctionnement. il tourna legerement le bouton de volume pour mieux entendre la voix glacée qui sortait de son auto-radio.
"...sommes ici ce matin pour vous faire entendre ce que jamais..crr..sshh... entendu jusqu'a lors. si vous nous écoutez, ce message est là pour vous redonner un peu...ccrrrsshh...crrrrccrr... et nous esperons que tous nos espoirs vous donneront la force de vous reveiller de votre torpeur. voici pour vous ce pourquoi nous nous battons... sshhhrr..."
Un son que josh n'avais jamais entendu de sa vie s'éleva et resonna alors dans l'habitacle de la voiture. Pourtant, il sut aussitot ce que c'était. De la musique. Il se souvint de ce que lui avait dit un jour son grand pere a ce sujet, que c'était quelquechose d'indescriptible, de magique, qui pouvait faire suciter en nous des emotions de toutes sortes. Josh était terrifié. ils savait que si quelqu'un le prenait, il avait droit a un séjour en centre de restrucuration. Et Josh savait que ceux qui sortaient de la n'étaient plus jamais les memes. Il amorca un geste pour éteindre sa radio, mais il se ravisa en pensant a son grand pere qui lui avait parlé du bonheur qu'il avait ressenti la seule fois qu'il avait pu en entendre, il y a tres longtemps.
Je vais avoir de sérieux ennuis si quelqu'un d'autre entend ca, pensa-t-il.
Des perles de sueurs apparaissaient sur le front de Josh tandis qu'il écoutait la musique. Dans sa tete, la voix de son grand pere s'était tue et la musique était douce et belle. Une voix féminine chantait des paroles qu'il ne comprenait pas, et il resta là à l'écouter. Sa premiere frayeur passée, Josh s'émerveillait de la beautée de la chose. Un sourire ou se mêlaient la surprise et le contentement se dessina sur son visage. On aurait dit que le temps s'était arreté dans la petite voiture grise, qui elle meme s'était arretée au milieu de la chaussée.
Tout se passa alors en un éclair. La portière s'ouvrit du coté de Josh et des bras gantés de noirs le maitrisèrent et le plaquèrent sur le sol. Il sentit qu'on lui passait des menotes lorsqu'il entendit un des hommes de la garde citoyenne administrer des violents coups de matraque sur la radio de la voiture. De la fumée s'en échappait.
-NOOOONNN!!!
-La ferme!!
Et il recut a son tour un coup de matraque qui lui fit perdre conaissance.
"Il est sept heures, il est sept heures, le discours du premier citoyen commencera dès que vous couperez votre réveil, il est sept heures, il est sept heures..."
Matthias coupa son réveil, ce qui eut l'effet annoncé : la diffusion du discours sur l'ensemble des enceintes réparties dans son appartement. Enfin... l'appartement qui lui était mis à disposition par la Dem-Inc. "Comme vous assurez la sécurité de notre belle société pour 5 ans, c'est la moindre des choses que de vous fournir un appartement légèrement "différent" que ceux où habitent nos travailleurs" lui avait-on dit lors de son incorporation dans la Police des Interdits. En effet, son appartement disposait de distributeurs de nourriture à crédit illimité, de différents types... Ainsi avait il un robinet d'eau gazeuse, un robinet de lait de vache, un robinet de lait de chèvre... Des "robots" (il avait appris le nom à l'académie, c'était une ancienne technologie dont il pouvait profiter, grace à son statut) s'occupaient de nettoyer l'appartement, il n'était donc pas soumis aux deux heures journalières de ménage réglementaire. Sous sa douche à micro-ondes (un luxe, et une survivance des temps anciens, réservé aux seuls cadres de la Police des Interdits), il repensa à ce qu'on lui avait dit lors de son incorporation, à sa mère qui s'était mise à pleurer lorsqu'il lui avait annoncé la nouvelle... Il ne la comprenait pas en ce temps là, mais maintenant qu'il arrivait à la fin de son service, il repensait à ce qu'elle lui avait dit voila 4 ans et demi : "Je sais bien que le salaire est supérieur à celui de l'ensemble de la population, et que celà nous aiderait, mais tous ceux qui se sont engagés ont disparu au bout des 5 ans !!
- C'est la durée standard d'une incorporation maman...
- Le fils de la voisine l'a fait aussi, et il a disparu !!!
- C'est la règle m'man, on ne peut travailler que pendant 5 ans, et après on a plus le droit d'avoir de contacts avec le peuple, c'est comme ca... Allons, pense à l'argent que je vais pouvoir te donner, ca améliorera l'ordinaire. Tu n'auras plus de problèmes pour payer l'abonnement obligatoire pour le robinet de lait et t'acheter une nouvelle matrice carnée."
Sa mère n'avait plus rien dit, et lui était parti. De toute façon, ne plus voir sa famille lui avait été conseillé, car on est pas à l'abri d'un mot qui dérape... La moindre information sur les Temps Anciens qui filtrait vers le peuple, et c'était la mort pour tous ceux qui y aurait été confronté... Alors, pour éviter d'être dangereux pour n'importe qui, il ne voyait plus sa mère, ni sa soeur, il n'avait pas de femme (c'était obligatoire pour le peuple de se marier pour participer à l'effort démographique, mais pas pour les cadres de la Police des Interdits) et il comprenait pourquoi cette durée maximale de 5 ans : au bout de 5 ans, on a trop envie de parler, plus on voit ces "choses" et plus on veut les faire partager au peuple, car tout cela est vraiment....
"BEAU !!!" hurla Matthias sous la douche, se réveillant en entendant son propre cri... Il se calma, il devait se retenir de parler. Car parler, c'était la mort assurée, tandis qu'il ne savait pas ce qui se passait au bout des 5 ans de service...
Matthias sorti de sa douche, enfila sa combinaison réglementaire, passa son imperméable et son chapeau, qui informait n'importe quel citoyen qu'il était cadre de la Police (et donc qu'il pouvait ammener des ennuis...). Il sorti, monta dans sa voiture, et fut déposé en un temps record devant le siège de la Police des Interdits. Il entra, salua ses collègues. C'est alors qu'un policier des rues entra, on voyait qu'il avait couru : "Alerte !!! Une activité interdite a été repérée, tous aux voitures !!! Il faut intercepter de toute urgence la voiture de mr (rapide coup d'oeil à son écran qu'il portait au bras) Josh ..., matricule 94-27-AZE".
"Allez, au boulot" pensa Matthias, avant de repasser par la porte qu'il venait de franchir, les idées noires du matins balayées, il ne pensait de nouveau plus qu'à son travail...
atthias et son équipe rejoignirent les véhicules à toute vitesse tout en consultant de nouveau leur écran. Ces hommes étaient généralement très efficaces, et chaque seconde était importante dans une telle situation. Arrivés aux voitures, chacun en prenait une, une voiture par policier, c’est comme cela qu’ils fonctionnaient depuis toujours. La Police des Interdits utilisaient de très grosses voitures, non pas par leur taille au contraire réduite, mais par leur puissance, rien à voir avec les voitures des travailleurs ! La Dem-Inc fournissait chaque année un nouveau modèle à la Polices des Interdits, toujours plus puissant, mais ne révélait jamais la configuration exacte et très peu de personnes n’en connaissait les caractéristiques. Ces voitures étaient prévues pour ne pas pouvoir être modifiées ou réparées facilement, aucune personne non autorisée ne pouvait accéder au moteur. Cependant les véhicules étaient vérifiés tous les jours afin d’assurer une conduite optimum.
L’équipe était maintenant parti pour procéder à l’interception du dénommé Josh, les voitures étaient très silencieuse malgré leur puissance, ce qui rendait certaines missions bien moins complexes. La carte d’identité réglementaire de Josh avait été repérée depuis longtemps maintenant, il ne restait plus qu’à suivre l’itinéraire indiqué par les écrans. Par chance le suspect s’était immobilisé non loin de la caserne de police, ce qui promettait une interception très rapide.
Pendant ce court trajet, et malgré sa grande concentration sur sa conduite, Matthias ne pouvait s’empêcher de repenser à ce qui le préoccupait ce lundi matin. Il devenait difficile de faire abstraction à ses pensées noires, il redoutait le jour où les 5 ans seraient écoulés. Il arrivait de moins en moins à s’interdire d’imaginer l’ancien monde, car il en a beaucoup appris en travaillant à la Police des Interdits. De nombreuses questions lui traversaient l’esprit, des questions qui jusqu’ici pouvaient être rejetées par la confiance qu’il avait envers la Dem-Inc …
Les policiers arrivèrent à quelques centaines de mètres de la position indiquée, ils ralentirent afin de rester discrets et mieux repérer les lieux. Le dénommé Josh était bien là, assis dans sa voiture grise. Les véhicules de la police s’arrêtèrent, puis les policiers sortirent discrètement et se regroupèrent. Matthias fit un signe à ses collègues en chuchotant :
- Go !!
Ils se dirigèrent tous vers la voiture de Josh, l’un d’entre eux sortit une matraque pendant qu’un autre ouvrit la portière avant gauche d’un coup sec, tira Josh hors de la voiture et lui passa les menottes . Le premier entra dans la voiture et entendit la musique qui en sortait, il serra sa matraque et mis la radio en pièce.
- NOOOONNN !!!
- La ferme !!
Matthias s’approcha de Josh et lui donna un coup de matraque – les policiers avaient l’habitude et étaient entrainés pour donner des coups sans blessures – Josh perdit connaissance suite au coup …
Alors qu'il tenait en respect son suspect, un des agents vint transmettre un message à Mattias "Commissaire, pour avoir pu brouiller un de nos transmetteurs qui sont présent à chaque coins de rue, il fallait qu'il y ait un autre transmetteur par ici. D'après les calculs de nos agents scientifiques, il se situerait dans un des appartements de ce building, entre le 20ème et le 22ème étage."
Matthias fit signe à 2 autres agents de le suivre et remonta dans sa voiture. En un rien de temps, ils furent au pied de l'immeuble indiqué. Matthias intima à ses agents qu'il prendrait le 20ème étage, un autre le 21ème, et le dernier le 22ème. Chacun se prépara et sorti son arme, un genre de revolver capable de tirer des cellules de plasma, ou une espèce de glu qui bloquait tout suspect sans risque de le blesser (à moins qu'il ne le fasse seul en se débattant).
Matthias fut rendu à son palier, il choisit un appartement tout à fait au hasard, et se dirigea vers sa porte. Il se fiait à son instinct, dans les autres appartements, on entendait la télévision, c'était l'heure obligatoire pour les émissions historiques (en fait, un condensé grandiloquent de tout ce qu'avait mis en place le gouvernement, "pour le bien de tous" comme il était rappelé toutes les 5.7 secondes, puisque des scientifiques avait calculé que ce temps était optimum pour que le message soit retenu...), mais PAS DANS CELUI-LA.
Lorsque Matthias entra dans l’appartement numéro 205 du gratte-ciel grâce à l’un de ses passe-partout, il resta bouche-bée : des centaines d’objets du XXème et du XXIème siècle s’entassaient pêle-mêle… On y trouvait des porte-clefs colorés, des grille-pain de toutes tailles, un modèle réduit de camion-citerne, une dizaine de chasse-mouches de toutes formes, et même des maquettes : un porte-avions et trois Concordes, des avions franco-britanniques conçus dans les années 1960.
En continuant sa perquisition, le commissaire-adjoint ne pouvait s’empêcher d’être émerveillé : de telles antiquités ici-même !! Et dire que le gouvernement mondial lui interdisait d’en parler… sous peine de mort ! Il avait pourtant du recevoir une formation lors de son incorporation dans la police des Interdits, et c’est ainsi qu’il reconnaissait les divers objets qui étaient là : un tourne-disques et ses haut-parleurs, des porte-monnaie (rendus inutiles depuis que le gouvernement mondial obligeait les gens à payer grâce au code barre imprimé sur le bras droit de chacun), un casse-noisettes en bois (là, Matthias avait du mal à se rappeler ce qu’était une « noisette »), un trois-mâts dans une bouteille, des billets de la compagnie des wagons-lits… et sous un presse-papier, plusieurs laissez-passer de la police, tous faux… Mais le fac-similé d’un plan de l’appartement retint son attention : il indiquait qu’il y avait un sous-sol.
En se dirigeant vers la porte de sortie, Matthias ne put s’empêcher de jeter un dernier coup d’œil à l’appartement, et remarqua sur les murs les photographies d’animaux et de fleurs : des rouges-gorges sur une branche, des pieds-d’alouette (une jolie petite fleur violette, montagnarde se rappelait Matthias), un autre rouge-gorge…
Tête baissée, l’air pensif, il se retourna vers la porte et s’avança en pensant à ses arrière-grand-mères qui avaient sûrement pu connaître tout cela, et à sa grand-mère, résistante au début du règne du gouvernement mondial… Son souffle se coupa tout-à-coup, et il comprit qu’on venait de le frapper dans le ventre, du cou-de-pied. Il eut tout de même le temps de penser : « Admirable frappe, ce type aurait fait un malheur au football dans les temps anciens ». Mais il s’écroula sur le sol, alors que d’autres coups s’abattaient sur lui…
Josh se réveilla dans une grande pièce blanche. Il en avait entendu parler : il s'agissait sûrement d'une salle de reformatage standard de la Dem Inc. Un de ses amis, un réparateur d'objets certifiés Dem-Inc qui se faisait appeler le Doc ( mais dont le prénom réel était Thomas ) et qui était visiblement ( trop ) bien informé lui avait raconté tout cela il y a quelques années mais Josh n'avait jamais été très friand des thèses de conspirations à grande échelle et puis, tout le monde le savait, la Dem Inc ne voulait que le bien de tous, cela ne pouvait être vrai par conséquent. "Ils enferment les dissidents dans de grandes pièces où la lumière est tellement aveuglante que tu ne peux distinguer que de vagues formes, afin de rendre l'expérience plus traumatisante mais surtout pour que tu ne te souvienne pas de la tête de leurs agents ! Ensuite, et c'est sûrement cela le plus terrible, ils te font tout oublier : tous les retro-artefacts, leur utilité, et même le reformatage standard. Tu te réveilles ensuite chez toi, comme chaque matin en ne te souvenant plus de rien. Cela peut sembler paradoxal car comme je te l'ai dit la lumière est tellement puissante et froide que l'expérience en est terrifiante mais pourtant tu ne t'en souviens pas. D'ailleurs, qui nous dit que toi et moi ne l'ayons pas déjà vécue ? haha". Cette dernière phrase résonna en lui : qui nous dit que toi et moi ne l'ayons pas déjà vécue ? Il ne pouvait penser à rien d'autre tellement la lumière était aveuglante. Il voyait sans voir mais ne pouvait fermer les yeux car depuis qu'il était éveillé ils semblaient être maintenus ouverts par un odieux procédé chimique, sûrement quelque chose qu'on lui avait injecté durant son sommeil.
Soudain, un bruit brisa le fil de ses pensées et il sentit une montée d'adrénaline. Il s'agissait d'une porte qui venait de se refermer, comme si quelqu'un était rentré dans la pièce. Son esprit lui criait de se lever et de tenter de s'enfuir mais son corps refusait, il n'obéissait à aucun ordre que son cerveau lui transmettait. Une ombre humanoïde s'approcha de lui. Elle posa sa main sur son épaule : c'était visiblement humain. Josh n'en fût pas tellement plus rassuré. "Citoyen, nos autorités vous ont arrêté en possession d'une radio modifiée. Elle était connectée à un streaming dissident. Vous savez qu'il est formellement interdit de modifier un objet certifié Dem-Inc mais ce n'est pas réellement le but de ma présence ici...non."
La voix de l'agent était lente, douce, presque rassurante." Le fait est que vous étiez connecté à un streaming dissident et j'aimerais vraiment savoir qui vous a donné les informations nécessaires afin de vous connecter à ce réseau qui, officiellement n'existe pas. Parlez".
"Une radio modifiée ? Attendez, vous devez me croire, je n'ai jamais modifié cette radio. Je venais simplement d'arriver sur mon lieu de travail lorsque ces parasites se sont fait entendre ! Je vous assure que je n'ai jamais touché à cette radio ! Vous pouvez d'ailleurs vérifier sa puce d'inviolabilité, elle est sûrement inchangée !"
La voix de l'agent devint soudain agressive "Vous vous moquez de moi matricule 94-27-AZE ? Si je vous parle d'une radio modifée c'est bien parceque nos service ont déjà vérifié cette puce d'inviolabilité !"
Josh était terrifié, il se mit à pleurer d'effroi." Je...je...je vous assure monsieur l'agent. Ces parasites, je n'ai rien fait pour les capter, j'ai supposé qu'il s'agissait d'une radio pirate, que tout le monde l'aurait captée...je..je...je vous jure !"
S'en suivit un long silence. Au bout de quelques minutes, l'ombre de l'agent s'éloigna. Josh continua à pleurer, les yeux toujours maintenus ouverts par le serum de contrôle qu'on lui avait injecté. Il se demandait comment sa radio avait pû être modifiée. Qui avait bien pû le poignarder de la sorte dans le dos. Il songea même au fait que s'il s'en sortait vivant, il ne se souviendrait probablement pas de cet entretien et que par conséquent il ne pourrait même pas mener sa petite enquête afin de découvrir qui était le responsable de tout cela. Ses yeux se refermèrent lentement, contre sa volonté. Il sentit son corps pencher en arrière et un froid l'envahir. La panique s'effaça au profit d'une volonté de son esprit de se laisser faire, porter, manipuler. "Nous vous croyons matricule 94-27-AZE, il s'agit d'une erreur. Une regrettable erreur dont vous ne vous souviendrez même plus d'ici quelques minutes". Chaque mot résonnait à l'infini mais cela rassurait Josh. "La Dem-Inc a besoin de vous pour développer son idéal, votre idéal." Tous les sons étaient maintenant entremêlés. La voix continuait visiblement de parler mais tout était devenu intelligible. Son corps penchait de plus en plus, jusqu'à être à l'horizontale.
Le réveil sonna, comme tous les matins, à sept heures. Josh avait passé une nuit reposante. Le discours du premier citoyen se fit entendre. "Oui, une journée productive ! "
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