Le jeu de l'incipit (google interdit)

Voyage au Bout de la Nuit.

J'en ai un autre. Facile à deviner mais pour moi il est magique :

"-Bon, alors ça sera quoi, hein ?
Il y avait moi, autrement dit Alex, et mes trois drougs, autrement dit Pierrot, Jo et Momo, vraiment momo le Momo, et on était assis au Korova Milkbar à se creuser le rassoudok pour savoir ce qu'on ferait de la soirée, - une putain de soirée d'hiver, branque, noire et glaciale, mais sans eau."

ça devrait suffire, même si pour bien faire il aurait fallu mettre la première page en entier.

Orange Mécanique. Mais juste une question conne, ce que tu cites ça vient du film ou y a eu un bouquin à la base ?

Roman d'Anthony Burgess.

Qui était linguiste, ce qui explique aussi certaines choses.

D'ailleurs, il a travaillé sur le film La guerre du feu de Jean-Jacques Anaud, afin de "créer" le langage des personnages.


Je reposte :



Pas simple certes, mais je l'aime bien.

En voici un qui j'aime bien :

voix étouffée : "non là ya rien qui me vient"

Pour compléter, il a été publié en 1962, donc 10 ans avant le film, sous le titre L'Orange Mécanique (A Cockwork Orange en VO) - L'archange du mal à l'état pur. Le livre et le film sont géniaux, je suis fan des 2. Aucun n'est meilleur que l'autre le livre a été extrêmement bien adapté (pour une fois ). D'ailleurs il me semble que tous les films de Kubrick sont tirés de romans.

Pour finir, je le conseille vivement à ceux qui ne l'ont pas encore lu, l'écriture est unique.

Le problème avec les romans de Burgess c'est qu'ils sont vachement bien et que la plupart ne sont pas facile à trouver. D'ailleurs Il a fait une suite à L'Orange mécanique qui s'appelle le Testament de l'Orange qui n'est plus distribué en France. Si quelqu'un l'a et veut me le revendre, je suis preneur...

... pi pour la citation je sèche

"Lorsque, à 16 ans, le jeune Karl Rossman, que ses pauvres parents envoyaient en exil parce qu'une bonne l'avait séduit et rendu père, entra dans le port de New York sur le bateau déjà plus lent, la Statue de la Liberté, qu'il observait depuis longtemps, lui apparut dans un sursaut de lumière."

Un Snickers pour celui qui trouve celle là

Ouf c'est dur tout ça...

Une simple pour moi:

"En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte."

La métamorphose de Kafka non ?

Avec ma miniculture j'ai surement trouvé ... YES

Euh non, c'est inexact.

Ouaip Leeroy!

M!ster coyote, t'as pas un exemple? Parce que j'avoue que je le pensais aussi... Lolita, 2001, Shining, Orange Mécanique... tout ça, ce sont des bouquins non?

Edit: un p'tit tour sur Allociné s'impose... En effet je disais un peu de la merde sur ce coup là...

Kafka - Le Soutier

C'est une de mes nouvelles préférées de Kafka. Vous avez bon gout les gars

Même si je suis ok avec toi dans le sens où ce topic m'intéresse plus, il faut tout de même admettre que le kamoulox à ceci de plus intéressant que l'incipit, c'est qu'il fait appel au sens créatif du postant.
L'incipit fait juste appel à la mémoire.
Si le kamoulox fait un peu "regardez comme je suis délire !",
l'incipit fait un peu "regardez comme je suis cultivé !".

Je voulais juste dire ceci parce que je trouve facile de dire que c'est moins con que le kamoulox.
Je sais, je sais, ce n'est pas ce que tu as dit, mais c'est sûrement souvent comme ça que c'est compris.

Marc Marronnier a vingt-sept ans, un bel appartement, un boulot marrant et pourtant il ne se suicide pas. C'est à n'y rien comprendre.


(Le bouquin est évitable mais l'entrée en matière est assez sympa.)

pask68: t'as pas tort pour le sens créatif, mais je ne suis pas partisan de la créativité pour la créativité (ok moi aussi je peux le faire: je tape mémère, je pisse dans le bocal et je traverse le couloir pour manger une pomme, ouaou j'ai créé vive le kamoulox ) hors d'une démarche artistique ou autre. Faut avouer que le kamoulox si t'es pas dans le trip, ça a un intérêt très limité

Tous en dehors de Fear and Desire son premier long métrage qui est introuvable à ce jour (en dehors d'une copie désastreuse sur emule) car Kubrick l'a renié. (Et à la reflexion j'ai des doutes sur ses autres premiers films, mais néanmoins à partir de Lolita je crois que tous ses films sont tirés d'un roman)

Et ses courts-métrages ne sont pas tirés non plus de romans.

Sinon excellent topic !

Voici un petit incipit pour revenir au sujet :
"Au commencement il n'y avait rien. Et ce rien n'était ni vide ni vague : il n'appelait rien d'autre que lui-même. Et Dieu vit que cela était bon. Pour rien au monde il n'eût crée quoi que ce fût. Le rien faisait mieux que lui convenir : il le comblait."

euh…99frs …le premier bouquin à titre variable selon le prix auxquel il est vendu, nan?

edit… en fait c'est "vacances dans le coma"… la honte