chopino a écrit :
La difficulté provient qu'on pense le futur avec des schémas anciens, on dirait qu'on a personne qui pense le futur en considération des mutations que nous vivons.
Il n'y a aucune réflexion sur les énormes avancées scientifiques, la robotisation, le web, la communication, l'intelligence artificielle.
Avant, les universités apportaient cette connaissance et pensaient le futur avec en perspective, toujours l'homme.
A l'heure actuelle, on a rien, au contraire, on semble en pleine régression, ce sont des esprits crocodiliens qui pensent à nouveau l'exploitation de l'homme.
On dirait que les progrès ne servent qu'à ça.
Alors que les progrès considérables de la science devraient nous apporter plus de liberté, plus de temps de libre, plus de confort.
On assiste à l'opposé, on dirait au contraire, que l'homme du futur va tout perdre. Dans un pays comme la France, on sait que la protection sociale va disparaître, certains disent même jusqu'à des acquis comme la retraite sont appelés à disparaître.
C'est un paradoxe incroyable.
Je pense et je répète ce que j'ai dit au début, le malheur se trouve dans la démission des élites qui ne pensent plus pour l'homme, n'opposent plus de contre-pouvoir à la bête humaine, à la bête qui ne pense que rendre en esclavage.
Je n'ai pas les compétences pour penser quoi que ce soit du futur, je ne sais rien.
Je vois qu'une chose, le retour effroyable de l'exploitation de l'homme par l'homme et le pire par rapport à avant, la machine, les inventions modernes, les nouveaux moyens au service de l'esclavagiste.
Il est évident que dans ce pays, ou l'on nous présente un Onfray comme philosophe ou pire un BHL comme le plus grand intellectuel de ce pays, il semble évident que la partie est perdue.
Les universités sont à la solde des puissants et ne proposent pas un contre-pouvoir, ce que l'on aurait pu croire avec les mouvements de mai 68 en France.
Des machins comme Sciences Pipo en France, ou l'ENA, l'école nationale des ânes en France, ne forment que des laquais du pouvoir.
Pareil pour les écoles de journalistes.
Le défunt journaliste Benoît Duquesne n'a pas été capable de faire autre chose qu'une émission à la gloire de BHL.
Voilà, moi j'ai pas d'idées sur le futur, si ce n'est que je suis pessimiste, parce que je ne vois aucune intelligence libre qui propose un contre-pouvoir.
Plutôt le contraire, des intellectuels au teint halé, possédans yachts à St Tropez, payés par les puissances de l'argent.
Je vois plutôt un retour vers l'esclavagisme.
Oui chopino, à mon avis aussi, il y a vraiment de ça. Et c'est déjà important de le voir et de le dire. La situation actuelle a deux caractéristiques:
D'une part il y a un éclatement disciplinaire, les scientifiques et les sciences humaines sont morcelés dans un nombre invraisemblable de sous-disciplines, avec des objets de plus en plus restreint et spécialisés, ce qui affaiblit déjà leur portée et rétrécit leur vision.
Deuxièmement, leur contenu porte moins en moins sur l'essence des phénomènes et de plus en plus sur leurs relations. Les sciences sociales et humaines sont de moins en moins prescriptives et de plus en plus descriptives. Elles sont de moins en moins théorique (au sens d'une théorie de l'objet) et de plus en plus technique (au sens d'une méthodologie permettant d'appréhender les manifestations du phénomène).
Résultat, il n'y a plus personne qui réfléchit vraiment. Cela apparaît à tous les niveaux: plus personne n'écrit des livres (sauf les philosophes du dimanche), plus personne n'élabore des œuvres seul (et donc tous s'inscrivent dans des projets scientifico-industriels dépourvus de toutes originalité), on ne rencontre plus de "grands esprits cultivés" dans les couloirs des laboratoires universitaires. Je ne suis pas sûr que le salut viendra de l'université, qui est devenue l'avant-garde du pragmatisme conformiste servile. Les professeurs luttent aujourd'hui pour leurs autorisations de parking.