Le chômage sévit il en France ?

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LO95
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    LO95
    le 04 Juil 2014, 11:22
l'humanité est un bordel sans nom...

Citation:
Mais est-ce à dire qu'un nouveau "système" plus juste arrivera à émerger ou bien inlassablement le capitalisme renaîtra comme le Phénix....


je suis d'accord, il est polymorphe.
tous les régimes occidentaux sont les faces d'une même pièce.

Citation:
Je pense même que c'est un des seuls points sur lequel Marx s'est trompé


j'ose croire à l'internationalisme, et l'instant d'après quand je vois l'état où l'on est arrivé!
télé, radio, jeux vidéo, bouffe et j'en passe... je me dis c'est foutu foutu foutu.

Citation:
Je vois deux issues : soit les communautarismes réactionnaires font contrepoids au libéralisme (c'est la réaction suisse du 9 février), soit une lente érosion par les initiatives libertaires (l'autre "système", solidaire et local) rendues d'autant plus possibles et puissantes grâce aux nouvelles technologies de la communication et de l'information. Le capitalisme est peut être arrivé à un point où il ne parvient plus à garder une cohérence et laisse de plus en plus de possibilités d'initiative dans ses marges.


le pot aux roses n'est pas là d'être découvert, même avec internet.
j'aimerais bien me tromper. peut être.

Citation:
Oui, je m'interrogeais: si le capitalisme était une "reproduction de la loi de la jungle", en quelque sorte... un système immuable sorte de sélection naturelle, alors ?
Mais toutefois, l'Homme a cette capacité d'avoir un "cerveau hors-norme" (pas toujours, c'est vrai...) qui lui permet des prouesses... Saura-t-il s'affranchir de la "loi de la jungle"


l'entraide, un facteur de l'évolution

Citation:
Que vont dire nos créanciers si on leur annonce que ..."on arrête"...


je suis prêt à prendre le pari qu'il y aura une banqueroute à un moment ou un autre.
et que c'est nous qui en serons encore les couillons.

puisqu'on est limite dans la philo , quelqu'un à un avis par rapport à la dimension mystique, religieuse de tout ça?
lapinmalin
Le capitalisme est une sorte d'idolâtrie pour moi, on met la thune, le pouvoir et la consommation à la place de Dieu dans nos préoccupations.

Au lieu d'oeuvrer pour évoluer dans sa vie on cherche des promotion, au lieu de méditer/prier pour gérer ses émotions on achète des trucs.

ça revient à remplacer la relation, à l'autre, à soi, par de la consommation de l'autre comme un objet et la fuite de soi.
jazz life
Kandide
skynet a écrit :
Kandide a écrit :


Mais je reconnais bien volontiers que l'on est tellement baigné dans le capitalisme que c'est difficile de penser autrement... C'est vrai que beaucoup disent que c'est le moins pire de tous les systèmes.....


Que vont dire nos créanciers si on leur annonce que ..."on arrête"...


Doit-on pour autant se résigner à faire de l'exclusion ?

Plus de 200 millions de chômeurs de par le monde, le chiffre s'approchera de 215 millions en 2018 et après ?

Source
http://www.lemonde.fr/economie(...).html

Peut-être, une transition est-elle possible en douceur ? (On est pas des sauvages tout de même). En faisant un capitalisme déjà un tout petit peu moins ultra-libéral...

N'est-il pas possible de faire un monde où l'Homme est la valeur et non l'argent ?
Je reste optimisme...
PEACE & LOVE
Seth Rotten
Kandide a écrit :


Mais est-ce à dire qu'un nouveau "système" plus juste arrivera à émerger ou bien inlassablement le capitalisme renaîtra comme le Phénix....


Il n'est pas question de ça. Le capitalisme va crever de ses propres absurdités. Ce qui en surgira est une autre histoire.
Il n'est pas question de "meilleur" ou de "moins bon" système mais d'une implacable réalité, indépendamment de ce qu'on pense du capitalisme, il va crever.
Perso je ne pense pas qu'un seul système en surgira, mais qu'en fonction des lieux, ce sont différentes conceptions de la vie sociale qui s'affirmeront.

Citation:

d'une part le capitalisme est fondamentalement pragmatique (un problème? hop on s'adapte sans remettre en question le système) et d'autre part, la méfiance, la désillusion vis-à-vis du capitalisme a existé dès le départ: son statut à toujours été celui de "moins mauvais système, l'homme étant ce qu'il est". Le libéralisme est un réalisme.


Oui c'est vrai mais à un moment il faudra faire face à des impossibles : l'impossible croissance quand il n'y a plus de carburant (matières premières) pour alimenter la machine, l'impossible recours à un prix de production toujours plus bas sauf à créer artificiellement de la pauvreté par des conflits, ou à maintenir les statu-quo sociaux des pays fournisseurs de ce prolétariat international par une répression sanglante, etc etc...

Sur la question des bricolages d'adaptation du capitalisme, c'est vrai, et j'ai souligné ici la capacité du capitalisme à digérer ses oppositions, à les transformer en spectacle ou à les marginaliser d'une manière ou d'une autre. Mais ces bricolages sont autant de jeux d'équilibristes et d'additions d'incohérences dans l'ensemble du truc.
Pour moi ça ne pourra pas tenir.

Citation:
Je vois deux issues : soit les communautarismes réactionnaires font contrepoids au libéralisme (c'est la réaction suisse du 9 février), soit une lente érosion par les initiatives libertaires (l'autre "système", solidaire et local) rendues d'autant plus possibles et puissantes grâce aux nouvelles technologies de la communication et de l'information. Le capitalisme est peut être arrivé à un point où il ne parvient plus à garder une cohérence et laisse de plus en plus de possibilités d'initiative dans ses marges.


C'est vrai. Mais les "communautarismes réactionnaires", du moins en occident, valident la plupart des postulats d'une économie capitaliste ou pré-capitaliste, ceux qui marchent en tout cas.
Pour ce qui est des économies solidaires, locales, etc... je crois aussi en ce modèle mais qui doit s'accompagner d'un système politique ad hoc. On sait lequel.
C'est peut être une solution : l'érosion du capitalisme amenant à son effondrement (je ne crois pas à un chaos brutal, attention !) doit s'accompagner de ce type de mouvement autonomes, locaux, etc... pour accompagner la chute. C'est un peu ça, cette transition douce, ou la guerre.
Socialisme ou barbarie, quoi !

Citation:
Mais je reconnais bien volontiers que l'on est tellement baigné dans le capitalisme que c'est difficile de penser autrement...


C'est normal car toute entité politique a pour première fonction son auto-reproduction. C'est en ça que la notion de totalitarisme n'a pas de sens telle qu'utilisée actuellement : tout système a de totalitaire le "besoin" de se perpétuer dans le temps et donc de phagocyter la pensée individuelle pour s'imposer comme le seul modèle possible.
Le capitalisme a en effet, plus que tout autre, au point d'en devenir sous la plume de Lacan un discours en tant que tel, cette disposition à jouer à ce point des fonctions psychiques humaines au point d'en devenir le schème indispensable de l'organisation politique, culturelle, historique, sociale... Le capitalisme est un système totalement abouti, car parfaitement intégré, et facilement intégrable. Parfois par la brutalité (et en général ça tient pas), parfois par d'autres voies, et là ça tient : construire des McDo partout marche bien mieux que de bombarder une ville.

Citation:
Que vont dire nos créanciers si on leur annonce que ..."on arrête"...


Ils n'auront pas le choix puisque de toute façon ce qu'on leur devait n'aura plus de valeur intrinsèque.
Donc ils s'adapteront, comme tout le monde, et feront pas chier.
LO95
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    LO95
    le 04 Juil 2014, 11:49
Citation:
Le capitalisme est une sorte d'idolâtrie pour moi, on met la thune, le pouvoir et la consommation à la place de Dieu dans nos préoccupations.

Au lieu d'oeuvrer pour évoluer dans sa vie on cherche des promotion, au lieu de méditer/prier pour gérer ses émotions on achète des trucs.

ça revient à remplacer la relation, à l'autre, à soi, par de la consommation de l'autre comme un objet et la fuite de soi.


Celui qui tient le billet dans sa main a le pouvoir. Il peut faire ce qu'il veut de la personne avec qui il va échanger ce billet. Si il donne ce billet sans contreparties, il donne le pouvoir à l'autre. C'est un geste d'amour.
Kandide
LO95 a écrit :

puisqu'on est limite dans la philo , quelqu'un à un avis par rapport à la dimension mystique, religieuse de tout ça?


Le débat sur le chômage est déjà assez compliqué, je crois...
PEACE & LOVE
papiblues
Les 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale soit 3,5 milliards de personnes. Les inégalités se sont à nouveau aggravées, estime l'ONG Oxfam.

En France 10% de la population gagne plus de 3000 euros par mois, salaire médian 1610 euros et 10% vive avec 870 euros par mois.
Kandide
papiblues a écrit :
Les 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale soit 3,5 milliards de personnes. Les inégalités se sont à nouveau aggravées, estime l'ONG Oxfam.

En France 10% de la population gagne plus de 3000 euros par mois, salaire médian 1610 euros et 10% vive avec 870 euros par mois.


La solution peut-être: un tout petit peu plus de partage ?
On me dit: impossible c'est utopique....

Et là, je sors la citation:
Tout le monde savait que c’était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait.
(Marcel Pagnol)


Nouveau problème: Encore faut-il trouver cet imbécile !!!!
PEACE & LOVE
papiblues
Si tu divise la fortune des 67 par 3,5 milliards ca ne doit pas faire des masses mais avec cet argent si on faisait des choses utiles comme éviter de se retrouver a 10 milliards d'habitant dont 9 de créve la faim.
LO95
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    LO95
    le 04 Juil 2014, 20:50
Citation:
Et là, je sors la citation:
Tout le monde savait que c’était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait.
(Marcel Pagnol)


Nouveau problème: Encore faut-il trouver cet imbécile !!!!



votre serviteur
passer à 10h semaine avec 15-20 bonnes semaines de congés payés.
pas de carences maladie, pour la suite faut que je réfléchisse encore un peu...

je vous garantis pas les conséquences sur l'économie mais pour le chômage c'est du 100%
Kandide
LO95 a écrit :
Citation:
Et là, je sors la citation:
Tout le monde savait que c’était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait.
(Marcel Pagnol)


Nouveau problème: Encore faut-il trouver cet imbécile !!!!



votre serviteur
passer à 10h semaine avec 15-20 bonnes semaines de congés payés.
pas de carences maladie, pour la suite faut que je réfléchisse encore un peu...

je vous garantis pas les conséquences sur l'économie mais pour le chômage c'est du 100%


Hé bien voilà serviteur !
C'est un bon début, tu vois quand tu veux !!


Ne te reste plus qu'à trouver une solution pour l'économie !


(j'ai dit serviteur, pas imbécile...)
PEACE & LOVE
Biosmog
  • Biosmog
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aller oups c'est de nouveau tard et je vais de ma bafouille: oui, le partage. Les écarts de revenu n'ont pas besoin d'être si élevés (ils n'ont pas cessé d'augmenter): il faut répartir les tas différemment.

Mais je reviens à ce que je disais aussi avant: ce topic parle de travail, et je crois qu'on n'a toujours pas réussi à trouver la solution du travail. Pourtant de nombreuses tâches pénibles ont disparu, les techniques de management, les droits, les soutiens de toutes sortent ont progressé.

Et puis les chômeurs. Fondamentalement, un chômeur, ça ne sert à rien. Il faut arrêter avec ça. On devrait développer des soutiens inconditionnels à l'entreprise personnelle. Bref, je suis convaincu qu'en arrêtant de penser rentabilité 15 minutes, on devient bien plus rentable (diminution des grèves, burn out, dépression, aides sociales, démotivation voire sabotage au travail, développement de la créativité, de l'énergie, etc...) Je ne suis pas naïf, il y a des endroits où ça coince, mais il faut absolument stopper cette spirale pathogène. On ne fait rien de bon avec des gens malheureux à leur travail ou paniqué à l'idée de le perdre.
Vous battez pas, je vous aime tous
Kandide
Biosmog a écrit :
aller oups c'est de nouveau tard et je vais de ma bafouille: oui, le partage. Les écarts de revenu n'ont pas besoin d'être si élevés (ils n'ont pas cessé d'augmenter): il faut répartir les tas différemment.

Mais je reviens à ce que je disais aussi avant: ce topic parle de travail, et je crois qu'on n'a toujours pas réussi à trouver la solution du travail. Pourtant de nombreuses tâches pénibles ont disparu, les techniques de management, les droits, les soutiens de toutes sortent ont progressé.

Et puis les chômeurs. Fondamentalement, un chômeur, ça ne sert à rien. Il faut arrêter avec ça. On devrait développer des soutiens inconditionnels à l'entreprise personnelle. Bref, je suis convaincu qu'en arrêtant de penser rentabilité 15 minutes, on devient bien plus rentable (diminution des grèves, burn out, dépression, aides sociales, démotivation voire sabotage au travail, développement de la créativité, de l'énergie, etc...) Je ne suis pas naïf, il y a des endroits où ça coince, mais il faut absolument stopper cette spirale pathogène. On ne fait rien de bon avec des gens malheureux à leur travail ou paniqué à l'idée de le perdre.


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chopino
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La difficulté provient qu'on pense le futur avec des schémas anciens, on dirait qu'on a personne qui pense le futur en considération des mutations que nous vivons.
Il n'y a aucune réflexion sur les énormes avancées scientifiques, la robotisation, le web, la communication, l'intelligence artificielle.
Avant, les universités apportaient cette connaissance et pensaient le futur avec en perspective, toujours l'homme.
A l'heure actuelle, on a rien, au contraire, on semble en pleine régression, ce sont des esprits crocodiliens qui pensent à nouveau l'exploitation de l'homme.
On dirait que les progrès ne servent qu'à ça.
Alors que les progrès considérables de la science devraient nous apporter plus de liberté, plus de temps de libre, plus de confort.
On assiste à l'opposé, on dirait au contraire, que l'homme du futur va tout perdre. Dans un pays comme la France, on sait que la protection sociale va disparaître, certains disent même jusqu'à des acquis comme la retraite sont appelés à disparaître.
C'est un paradoxe incroyable.
Je pense et je répète ce que j'ai dit au début, le malheur se trouve dans la démission des élites qui ne pensent plus pour l'homme, n'opposent plus de contre-pouvoir à la bête humaine, à la bête qui ne pense que rendre en esclavage.
Je n'ai pas les compétences pour penser quoi que ce soit du futur, je ne sais rien.
Je vois qu'une chose, le retour effroyable de l'exploitation de l'homme par l'homme et le pire par rapport à avant, la machine, les inventions modernes, les nouveaux moyens au service de l'esclavagiste.
Il est évident que dans ce pays, ou l'on nous présente un Onfray comme philosophe ou pire un BHL comme le plus grand intellectuel de ce pays, il semble évident que la partie est perdue.
Les universités sont à la solde des puissants et ne proposent pas un contre-pouvoir, ce que l'on aurait pu croire avec les mouvements de mai 68 en France.
Des machins comme Sciences Pipo en France, ou l'ENA, l'école nationale des ânes en France, ne forment que des laquais du pouvoir.
Pareil pour les écoles de journalistes.
Le défunt journaliste Benoît Duquesne n'a pas été capable de faire autre chose qu'une émission à la gloire de BHL.
Voilà, moi j'ai pas d'idées sur le futur, si ce n'est que je suis pessimiste, parce que je ne vois aucune intelligence libre qui propose un contre-pouvoir.
Plutôt le contraire, des intellectuels au teint halé, possédans yachts à St Tropez, payés par les puissances de l'argent.
Je vois plutôt un retour vers l'esclavagisme.

En ce moment sur backstage...