Citation:
Le taux de chômage est resté stable à 5,1% au Royaume-Uni lors de la période de trois mois achevée fin janvier, restant à son plus bas niveau depuis plus de dix ans, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).
Le taux de chômage en Angleterre est bidon, avec les contrats 0 heures, vous n'êtes plus chômeur à partir de 1 heure de travail hebdomadaire (4 heures de travail
par mois !)
La plupart des pays qui s'en sortent bien niveau chômage, PIB ou croissance ont des chiffres complètement pipeau quand on regarde dans le détail :
- le taux de chômage est magouillé en enlevant les personnes sans droits, hors système ou en formation (comme par hasard Hollande lance un grand plan de formation des chomeurs à la fin de son mandat, histoire d'inverser la courbe j'imagine...). Par exemple pour les US:
http://www.economiematin.fr/ne(...)avail
- le PIB (qui détermine la croissance) est aussi magouillé en ajoutant des activités illicites. L'Angleterre compte par exemple la prostitution et traffic de drogue dans son PIB (http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/30/au-royaume-uni-la-drogue-et-la-prostitution-ont-contribue-au-pib-pour-11-milliards-d-euros_4498153_3214.html)
Bref, il est très compliqué d'y voir clair sur la situation actuelle, tant les avis divergent sur de nombreux points;
Cependant, le point commun entre tous les participants économiques, c'est la baisse de la demande. En gros, pas de travail car pas de demande. Baisse des exportations chinoises (25% en février !!) car pas de demande extérieure, baisse du commerce international (baltic dry index par exemple)... même l'OCDE s'y met :
http://www.lesechos.fr/monde/e(...)8.php
Le problème c'est comment faire (et là, les avis divergent de nouveau) :
- les banques centrales ont choisi la voie des QE, pour que les banques puissent prêter plus facilement à taux bas (problème pas de demande = pas d'investissement = pas de prêts)
- les états tentent diverses manoeuvres : baisse des impots (compatibles avec les 3% de déficit, ce qui limite déjà beaucoup), hausse des petits salaires : les gens ne dépensent pas mais épargnent (forcément, en tant de crise..)
- et les plus téméraires recommandent le revenu universel (helicopter money, très bien vu certes (qui dirait non à de l'argent gratuit chaque mois), mais à mon avis complètement illusoire vis à vis de l'inflation)
En 1929, on avait fait face au même problème. Roosevelt considérait cela comme un manque de confiance en l'avenir et a donc mis en place de grands travaux de dépense publique, de manière très keynésienne. Dur de savoir si c'est cela qui a fonctionné, ou l'économie de guerre qui a relancé la demande (gouvernements étrangers ayant besoin d'armes et autres). C'est au travers de l'économie de guerre que Hitler a relancé l'Allemagne après la crise. Les politiques précédentes européennes déflationnistes ont eu des conséquences graves en réduisant salaires et dépenses publiques = baisse acrrue de la demande.
Bref, on n'a pas trop d'exemple de sortie de crise en dehors d'une guerre, et il est donc très compliqué de savoir à priori ce qui va marcher ou non
Citation:
Le seul pays a avoir affronter la réalité reste... l'Islande : 200% d'inflation, haircut sur les dettes, banquiers en prison, réforme du système monétaire, protection des plus pauvres, etc...
L'Islande, j'aime beaucoup, mais leur cas est difficile à transposer. Ils sont relativement isolés, avec des activités économiques hyper spécifiques (pêche, géothermie...etc), et hors zone euro (donc possibilité de dévaluer la monnaie).
Cependant, je pense que responsabiliser les banquiers en les mettant en prison est une bonne première étape (les amendes ils s'en foutent)
Le retour du "Glass Steagal" est indispensable pour moi si on veut protéger les épargnants (au lieu d'accepter de les ponctionner comme en europe...)