Biosmog a écrit :
Alors oui, la crise a mis un grand nombre de personnes sur le carreau, mais les chiffres que tu cites témoignent de tout cela à la fois, d'une réorientation de l'activité et de la démographie. Le phénomène est plus marqué aux USA du fait d'un "filet social" plus lâche, mais il existe aussi en Europe.
Donc la véritable question c'est celle de l'évolution
(est-ce que tous ces pauvres sans même le chômage ne sont apparus qu'à ce moment, ou n'était-ce pas des populations déjà fortement précarisées? en d'autres termes
c'est la réalité de l'emploi précaire qui apparaît au grand jour, plutôt qu'une population qui disparaîtrait des radars) et de la comparaison (
on dit que la reprise US est un fake, mais si on applique les mêmes critères avec les mêmes indicateurs pour l'Europe, est-ce qu'on n'observerait pas la même chose avec l' effet spectaculaire de balancier en moins, compte tenu du caractère plus coercitif des systèmes de retraites européen.
J'ai déjà évoqué ces choses plusieurs fois, par bribes, avec d'autres angles. Mais je ne me fais aucun doute sur la finesse de ta réponse (qui ne va tarder... vu ta fréquentation assidue du lieu) , tellement ta volonté de dialogue est à la mesure de ta capacité de dialogue.
enfin
Je suis mille fois d'accord avec ce que tu viens de dire.
Je rajouterais que ce que tu présente comme l'effet balancier des retraités US existe depuis bien longtemps en France sous une autre forme
Que ce soit avec les plans massifs de départ en préretraite entre les années 80 à 90 ou dans tous les plans de dégraissage des entreprises depuis 2008
En effet, en France, cette variable d'ajustement a largement été utilisée tant au niveau des entreprises, des gouvernements successifs que des salariés eux mêmes (fraude massive au MSA)
Et effectivement, en appliquant les mêmes critères mais à la France, on apercevrait les mêmes effet, atténué cependant par les amortisseurs sociaux que sont le RSA, les emplois aidés divers ou le clientélisme salarial à outrance des collectivités locales