Je pense qu'il est dommage d'opposer enseignement public-enseignement privé. Les deux doivent être complémentaires pour que l'Etat finance les deux enseignements. Presque chaque village a son école, et là, je trouve qu'il est regrettable que les parents mettent leurs enfants dans le privé. Un village investit beaucoup d'argent pour son école de manières forts diverses, un exemple parmi beaucoup d'autres, pour assurer la bonne marche de son école et surtout pour la conserver, les communes investissent dans des terrains, proposent des lotissements aux prix accessibles! Et ceux qui ont la chance de bénéficier de cette accession à la propriété, ont souvent peu de reconnaissance et placent leurs enfants à la ville!
C'est ainsi que bien des villages voient leur école fermer, c'est un peu la mort de la commune qui se dépeuple progressivement, perd sa poste, sa banque, et ses commerces alimentaires et autres.
Mes parents habitaient la ville, à l'époque l'enseignement laïque imposait bizarrement le catéchisme chaque jour à 7 heures ou 7h30. L'enseignement privé ouvrait ses portes à 8 heures et intégrait chaque jour une séance de catéchisme de 10-15 minutes, et, autre avantage pour les parents qui travaillaient, offrait la possibilité de rester en étude jusqu'à 18h30.
Mes parents, comme moi d'ailleurs n'ont pas hésité dans leur choix qui correspondait à leurs heures de travail, et non dans un souhait d'éducation chrétienne, n'étant pas pratiquants! Mon choix fut identique pour mes enfants qui, comme moi, ont eu la chance de connaître les deux enseignements : privé d'abord pour le primaire et le secondaire, puis laïque au lycée, et fac.
Dans le privé, on leur a surtout appris à travailler, et les plus faibles étaient aidés par leurs profs dévoués pour arriver à des taux de réussite de 98-99%. Dans le laïque l'élève rencontrant des difficultés était souvent livré à lui même, sans aide particulière des profs.
J'en déduis que l'enfant bon élève réussit parfaitement dans le laïque, et l'enfant faible ou moyen élève sera plus encadré, aidé, soutenu, et parviendra à obtenir son ou ses diplômes, dans le privé. Souvent, d'ailleurs des parents placent leur enfant en cours de scolarisation dans le privé en espérant qu'il s'en sortira mieux!
Maladroitement, j'ai essayé de vous démontrer que les deux enseignements ont chacun leur utilité et sont complémentaires, et je doute fort, qu'aujourd'hui, la religion ou les prières aient leur place dans le privé, c'est totalement démodé, et bien des enfants ne sont pas baptisés donc peu intéressés.