Le cercle des gentlemen (de droite)

La bienveillante neutralité suisse n'est plus qu'un lointain souvenir

Discussion sans fin ....
Dire que nous sommes tous humains c'est évident. D'ailleurs la science actuelle dénie l'existence de races humaines.
Si "blanc et noir ça n'existe pas", alors pourquoi vous en parlez ?

Je pense que ce qu'essaie de dire Biosmog c'est que faire la distinction avec des mots n'est pas suffisant pour caractériser le racisme. Il faut que cette distinction soit faite avec une idéologie où le mépris et la notion d'infériorité prédomine.

Après, si vous avez envie de traiter la connerie courante de racisme c'est possible mais la frontière entre raciste ou non risque d'être difficile à trouver parce que même des propos d'humour et/ou entre potes, une fois sortis du contexte peuvent être interprétés dans ce sens. Donc prudence.

Mais, je ne me considère pas blanc ou autre.
Je me considère juste comme un être humain.
Et j'écoute tout le monde (sauf ceux qui préconisent de la haine ou de la violence).



Je ne suis pas un bourgeois catholique de droite.
Plutôt ouvrier de gauche, dépressif, athée - agnostique.

Certainement que c'est hélas très ancré et certainement aussi au-delà de nos réflexions.
Je n'ai jamais dis le contraire.

Des esclavagistes bienveillants ?

[quote="Biosmog"Je t'invite à lire avant de me dire ce que tu en penses.[/quote]J'ai sans doute mal lu ou compris.
J'en suis désolé.

J'essaye d'être clair et précis ; je t'invite éventuellement à en faire de même sinon c'est difficile de se comprendre.

Je crois que tu résumes parfaitement.

Par contre avec le ton qu'il emploie ça va être dur de convaincre (je dis ça pour le faire avancer, mais j'ai peur qu'il ne puisse me lire)

Le racisme s'est toujours caché derrière une caricature. L'image de l'esclavagiste bienveillant n'est pas une vue absurde de l'esprit. On a même exterminé avec piété. D'affreux racistes ont été des missionnaires plein de "bonté chrétienne".

L'autre chose importante, est de sortir de cette vision individualisante qui finalement nie ce que vivent des gens systématiquement défavorisés en raison de leur couleur de peau ou religion. Le racisme est une oppression réelle, continue et systématique. Écouter des concernés permet de comprendre que cette animosité qu'on peut ressentir en tant que blanc, de la part de racisés, n'a rien à voir avec du racisme, à moins de tout mélanger.

Mais nier aux non-blancs la faculté d'être raciste, n'est ce pas les résumer à une situation de minorisé (pour ne pas dire de mineur) ? Est-ce que ce n'est pas une façon, encore et toujours, de les mettre à distance ? Les humains sont capables de tout, les places sont interchangeables pour peu que le système change. La "hogra" dont les noirs-africains sont traités au Maghreb montre que tout est possible, le schéma du racisme est transposable partout dans le monde, et il a plein de variables chez nous aussi.

Rester dans un schéma figé blanc =raciste, non blanc=victime est une façon de sur-responsabiliser les uns et de déresponsabiliser les autres. Sous couvert de progressisme on reproduit les schémas colonialistes des missionnaires civilisateurs, la fameuse "responsabilité de l'homme blanc" de Kipling.

Édit : Biosmog ne va pas pouvoir me répondre, c'est dommage mais ça m'évitera de me faire traiter de morpion.

Pour soutenir un peu la réflexion de Biosmog, le racisme, c'est quand on va à l'hôpital voir le chef de service, et qu'on tombe dans une salle sur une femme asiatique, un homme noir et un homme blanc tous les trois en blouse blanche, nous allons tous spontanément penser que le chef de service en question est le troisième. Quitte à se reprendre immédiatement après, se dire que c'est une réflexion complètement conne, mais je suis prêt à parier que la première pensée de n'importe qui sur ce forum serait celle-là.

Voilà! T'as résumé en un exemple ce que j'essaie d'expliquer en des dizaines de pages...

Si le préjugé n'est pas socialement efficace, par exemple une animosité envers les "blancs" par des habitants d'un quartier, ça reste un phénomène individuel, un mauvais moment à passer. Dans l'exemple de l'hôpital, pour nous, petits blancs vivant en Europe, ça reste une saynète. Pour la femme asiatique et l'homme noir, c'est tous les jours que les patients ont ce type de préjugés à leur égard et s'adressent d'abord à l'homme blanc. Et pour eux, cela n'a pas commencé à l'hôpital.

Ça, ce n'est pas considérer une/des population.s comme inférieure.s, c'est un à priori, qui peut être faux comme tous les autres...

Si j'étais taquin, je poserais la question "N'est-il vraiment basé que sur du vent ?"

C'est que c'est quasi du vécu. Il y a quelques années, j'étais allé voir un grand ponte de l'allergologie à l'hosto. Je vois un homme au bureau dont je ne parviens pas à bien deviner l'âge, mais clairement plus jeune que moi. Et là je me dis "tiens, je l'imaginais plus âgé". 1/2 seconde après j'ai réalisé que le docteur en question était le vieux maghrébin à côté. Le jeune, c'était l'interne... Ca m'a aidé à comprendre la profondeur des préjugés racistes qui étaient toujours là, tapis au fond de mon cerveau.

Ah bon?!

Bah oui, à moins qu'on considère qu'il y a des sous-métiers



La dernière fois que je suis allé chez ma dentiste sépharade, il y avait une jeune femme qui s'appelait Allison, avait des faux ongles et faisait des ronds sur les i.

Je me suis dit "elle doit être réceptionniste", et c'était le cas

Je ne voir pas le rapport. Ce n'est pas le fait du quiproquo en soi qui est problématique, c'est le fait que la personne ne peut pas être elle-même, toujours ramenée aux stéréotypes véhiculés par son origine. Mets-toi à la place d'une personne médecin qu'on ne voit pas dans le bureau, à qui on ne s'adresse pas, dont on doute des conseils, parce qu'elle est d'origine africaine, et que dans sa profession, c'est peu courant. Elle fait quoi, elle change de métier?

Elle laisse les gens penser ce qu'ils veulent, ou elle fait son possible pour leur montrer qu'ils se trompent