Ike et sa Blues Revue dans les 60's, c'était une PME familiale Tina était sa femme (sa chose), et il se tapait en bonus toutes les Ikettes. Une vraie saloperie à tous les niveaux, mais qui avait le talent de faire du R&B comme personne (dissociation de l'œuvre et de l'artiste tout ça... ). Il recyclait aussi tout ce qu'il pouvait, avec un sens aiguisé de l'entertainement (et avec Tina au cœur du réacteur). Quand elle s'est barrée, elle s'est retrouvée drivée par d'autres personnes et c'était aussi au tournant des 80's et d'une nouvelle ère musicale. Tina était une interprète, elle s'est adaptée à ce qu'on lui proposait, et Ike a sombré, car il appartenait à une autre génération de musiciens, les 60's, la démerde, le chitlin circuit, le blues, le R&B. Il était dépassé, cramé.
Tina avait quasiment 50 balais quand elle a commencé à enchainer tous ses tubes planétaires, mais l'essentiel de sa carrière flamboyante en tant que performeuse, elle l'a fait avec Ike, dans sa jeunesse sauvage, où elle prenait des coups, où elle fermait sa gueule...Elle devait exorciser tout ça sur scène pour projeter autant de rage et d'intensité dans ses shows. Toute cette énergie négative elle la recrachait dans son art, comme personne d'autre avant elle. J'ai rarement ressenti autant d'intensité chez d'autres artistes.
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...