Il me semble important de préciser ce que chacun appelle "inconscient" : inconscient en psychanalyse, inconscient collectif, inconscient cognitif, instinct, bêtise ?
fylyp a écrit :
J'ai du mal (pour l'instant) a me departir du fait qu'une fois mort, il ne reste rien que la matiere qui retourne a la matiere
Du mal a imaginer une entité, un inconscient, une ame qui serait moteur de la matiere, et qui s'en irait voguer Dieu (ou le Diable) sait ou, en quete d'un nouveau vehicule physique...
Tout dépend de la manière de voir les choses. En se pensant un simple individu totalement indépendant, unique, mécanique... il ne reste effectivement pas grand chose.
Ce serait oublier que nous ne sommes pas que cela : notre corps est certes animé mais contient des cellules très différentes.
En simplifiant à l'extrême, notre génome nucléaire nous donne bien des traits de caractère mais il ne faut pas non plus oublier notre génome mitochondrial (ce qui a inspiré les midi-chloriens dans Star Wars).
Faisant partie de nous, on peut également noter de très très nombreuses bactéries (chacun a son propre microbiote), des archées, des champignons, des protozoaires, des virus et même quelques acariens (ah, les démodex...). Tout cela interagit pour être ce que l'on nomme "individu".
Il va de soit que nous dispersons et partageons notre génome nucléaire, mitochondrial (côté féminin) et notre microbiote tout au long de notre vie (et au-delà). Une partie de nous persiste quoiqu'il arrive. En allant plus loin, aucune de nos particules élémentaires de disparaît (qui n'a pas bu l'urine de César ?)
Nous ne sommes cependant pas qu'un corps animé et complexe : nous avons un esprit avec des parties conscientes, d'autres moins (inconscient ?) et cet esprit est aussi ce que nous représentons pour les autres.
Ainsi, lorsque l'on meurt, une partie de nous, de notre esprit, peut perdurer dans celui des autres. Une présence certes "virtuelle" mais une forme de vie quand même.
J'irais même jusqu'à dire qu'il est parfaitement possible de vivre sans corps animé en étant un esprit, un concept, une idée. Superman, Mickey ou le Père Noël sont donc bien vivants... à leur manière.
Bref, tout cela pour dire que tout dépend du point de vue et "Dieu" n'est même pas indispensable dans l'équation de l'éternité (qui n'a aucun sens puisque le temps n'est qu'une dimension comme une autre).
Il est d'ailleurs possible de voir les choses totalement autrement sans avoir pour autant tort (ce qui bien car le tort tue)... la vie n'est-elle pas merveilleuse ?
P.S. J'en profite pour revendiquer le fait qu'une partie de moi-même a été carotte il y a quelques jours
Quod gratis asseritur gratis negatur.