Blow Up a écrit :
Bof, derrière le fédéralisme se cache le libéralisme et l'oligarchie, et derrière le souverainisme se cache le nationalisme (avec en France la tradition maurrassienne d'un coté et jacobine et de l'autre, avec certain personnage qui naviguent entre les deux).
On retombe au contraire dans de vieux schémas biens connus, et le nationalisme on a vu ce que a déjà donné dans l'histoire.
Je sais bien que le souverainisme c'est tendance en ce moment et que ça occupe une place importante dans le neuneusphère. Associé aux prévisions apocalyptiques des économistes "médecins de Molière" sur les défauts de paiement de la dette des états, ça fait un beau cocktail populiste qui berce les peuples d'une illusoire souveraineté populaire qui pourrait être restaurée (si elle a déjà existé un jour) par un replis national et un exécutif central fort.
Un smicart français a plus d'intérêts en commun avec (depuis peu) un smicart allemand ou un chômeur espagnol, qu'avec un rentier, un patron du CAC40 ou un DHR de multinationale français. Il y a d'autres façons de critiquer les institutions, les mécanismes de l'UE et la mondialisation, et d'autres réponses a apporter que le souverainisme.
J'avais envie de répondre à Ginglo que le parti fer de lance du souverainisme en France a eu le même président pendant 40 ans et c'est sa fille qui lui a succédé. Replions-nous dans notre démocratie nationale, mais sous l'égide de la petite mère du peuple!!!
L'Europe des nations était dans une impasse dans les année 1980, incapable d'arrêter la désindustrialisation, la chute des taux de profit, de juguler l'inflation. La construction européenne découle de ce constat. Revenir à la situation d'avant 1993 mettrait les pays face à leur impuissance dans une économie mondialisée et nécessiterait une restauration couteuse et inefficace de nombreuses législations nationales particularistes
Le souverainisme est une réaction des bourgeoisies locales en bout de course qui tentent de rallier tous les perdants de la mondialisation à leur projet de reconquête. Et c'est vrai qu'entre la grande finance internationale et les élites locales en replis, les terrains de lutte pour les mouvement sociaux sont difficiles. L'interlocuteur est soit insaisissable, soit équivoque. Il faut se débarrasser de ces deux discours à la fois, les renvoyer l'un contre l'autre. Il n'y a d'avenir que dans une Europe sociale et solidaire, on le sait depuis le début.
Vous battez pas, je vous aime tous