L'antispécisme est un humanisme

Rappel du dernier message de la page précédente :
Pierre-Andre
En 1976 :

Art. 9. — Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.

(...)

« Il en est de même pour ce qui concerne les expériences biologiques médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de strictes nécessité. »
Pierre-Andre
Comme souvent, le problème c'est plutôt de commencer par respecter les lois existantes plutôt que se réjouir d'une nouvelle loi.

Depuis 2015 l'animal est un être sensible GÉNIAL ! pfff n'importe quoi.
Invité
Tes exemples sont vrais et intéressants, mais tu oublies la base: la notion abolitionniste, qui elle est nouvelle.

Sincèrement, vous discutez (en général) à tour de bras du sujet pensant avoir compris, et vous n'avez pas lu la base.

Donc forcément ça tourne en rond, vous allez me parler de choses hors de propos pour moi, et ce que je vais écrire ne vous toucheras que via ce que vous pensez connaître, donc je vous demande à vos pages de règlements de comptes.
Pierre-Andre
La notion abolitionniste n'est pas du tout nouvelle, pourquoi le serait-elle ?
Attends bouge pas
Pierre-Andre
Zut je retrouve pas, mais Aristote avait un disciple, ou un philosophe concurrent (je sais plus) qui expliquait que vu la parenté de sensibilité entre l'homme et l'animal on ne devait pas se nourrir de l'animal, Aristote pensait que la nature radicalement différente de l'homme autorisait qu'on s'en nourrisse, bon c'est très résumé et c'est de vague souvenir de philo, mais cette controverse existe depuis l'antiquité au moins.
Et elle n'a jamais vraiment disparu, sous une forme ou sous une autre.
Pierre-Andre
T'AS BOUGÉ !!!

on peut plus faire confiance à personne
Pierre-Andre
J'ai trouvé ça :
« C'est en effet à Pythagore que revient l'honneur d'avoir fixé le régime végétarien auquel on a donné aussi le nom de « régime de Pythagore ».

Le végétarisme des pythagoriciens est alors une contestation politique, philosophique et sociale remettant en cause la séparation, fondée par le mythe de Prométhée et perpétrée par le sacrifice, entre une nourriture réservée aux dieux et une nourriture humaine.

Pythagore prône un retour au végétarisme (d'après le livre XV des métamorphoses d'Ovide), condamnant le banquet sacrificiel, rituel violent au cours duquel un animal domestique est tué, il exprime la nostalgie d'une époque sans meurtre ni sang versé.

Mais cette doctrine de non-violence échoue en Europe et le végétarisme reste limité aux sectes philosophiques ou religieuses, contrairement au sous-continent indien où le végétarisme et la doctrine de l'ahimsa se répandent dans différentes populations depuis la préhistoire. »
Pierre-Andre
Phytagore prônant le végétarisme, d'après Rubens



J'avoue que c'est tentant...
Invité
C'est intéressant de présenter Pythagore, notre cher premier végé, mais j'avoue ne pas voir le lien avec l'abolitionisme tel que je l'ai présenté ?
Pierre-Andre
« Pythagore interdisait d’ailleurs à ses élèves de manger des œufs et de porter des vêtements de laine »

Dans la plus célèbre de ses œuvres, « La République », Platon soulève également la question du végétarisme. Il y décrit une cité idéale saine, dans laquelle les habitants sont végétariens.
C’est par sa croissance et notamment avec la consommation de viande que la cité devient insalubre. Apparaissent ensuite la misère, les maladies et les guerres d’appropriation des pâturages.

Plutarque (45-125) met en avant l’amour des animaux, plaçant leur bien-être au centre de son argumentation en faveur du végétarisme.
« Pour un petit morceau de viande, nous volons une âme de lumière et l’espace de temps dans laquelle elle est née et pour lequel elle se réjouissait. »
Pierre-Andre
Thrillseeker a écrit :
C'est intéressant de présenter Pythagore, notre cher premier végé, mais j'avoue ne pas voir le lien avec l'abolitionisme tel que je l'ai présenté ?


Tu ne vois pas le lien ?

Il interdisait à ses élèves de porter de la laine et tu ne vois pas le lien ?

Je suis sûr qu'il y a plein de Vegan qui portent de la laine sans faire attention, ils sont finalement moins radicaux que les élèves de Pythagore, t'imagines le délire.
Invité
Putain c'te blague...
Invité
Pierre-Andre a écrit :
« Pythagore interdisait d’ailleurs à ses élèves de manger des œufs et de porter des vêtements de laine »

Dans la plus célèbre de ses œuvres, « La République », Platon soulève également la question du végétarisme. Il y décrit une cité idéale saine, dans laquelle les habitants sont végétariens.
C’est par sa croissance et notamment avec la consommation de viande que la cité devient insalubre. Apparaissent ensuite la misère, les maladies et les guerres d’appropriation des pâturages.

Plutarque (45-125) met en avant l’amour des animaux, plaçant leur bien-être au centre de son argumentation en faveur du végétarisme.
« Pour un petit morceau de viande, nous volons une âme de lumière et l’espace de temps dans laquelle elle est née et pour lequel elle se réjouissait. »


C'est inexact : la cité idéale de Platon est un état totalitaire et les guerriers de la cité mangent du boeuf

Pour Pythagore, il faut préciser qu'il soutenait la croyance en la réincarnation... cela peut expliquer le rejet du régime carné
Pierre-Andre
quantat a écrit :
Pierre-Andre a écrit :
Il y décrit une cité idéale saine, dans laquelle les habitants sont végétariens.


C'est inexact : la cité idéale de Platon est un état totalitaire et les guerriers de la cité mangent du boeuf


Ce n'est pas contradictoire : une cité "idéale" pour moi est forcément totalitaire, alors un cité idéale "saine" au secours...

Depuis toujours je fuis comme la peste ceux qui prétendent savoir ce qui est sain et malsain.

Le mot "sain" me hérisse le cortex cérébral, ma belle-mère aimait la cuisine "saine" à base de gratin de légumes que je faisais semblant d'apprécier. J'ai échappé aux légumes vapeurs mais c'était pas loin.

Il y a forcément un part de forte intolérance dans la notion de sain, en médecine, politique, alimentation etc.

De forte intolérance et de prétention morale et intellectuelle.

Ceux qui prétendent savoir ce qui est sain ont toujours une profonde détestation de ce que j'adore.

J'ai lu un texte expliquant qu'Angus Young est lié au maléfique, d'ailleurs il prend les cornes du diable comme emblème.

Si on prétend savoir ce qui est sain c'est qu'on prétend savoir ce qui est malsain, et là c'est le drame.

J'aime bien la phrase de Groucho Marx : Manger diététique ne vous fait peut-être pas vivre plus longtemps, mais la vie vous semble plus longue...

On peut remplacer "diététique", à la mode au temps de Groucho par Bio, sans gluten, Vegan etc.
Invité
Quoiqu'il en soit Platon ne prône pas le végétarisme : il préconise une nourriture aussi monotone que possible (il ne faut pas que les citoyens prennent plaisir à manger). Et s'il recommande le bœuf aux guerriers c'est parce que la viande est plus appropriée aux exercices physiques que les légumes bouillis.

La "religion" qui veut imposer ce qui serait "sain" s'appellent l'hygiénisme (si c'était vendredi j'en profiterais pour donner une illustration Historique... mais je sens que mes efforts pour obtenir des bons points godwin sont désormais voués à l'échec... parfois la vie est moche)

En ce moment sur backstage...