Biosmog a écrit :
ça tourne en rond depuis une bonne centaine de pages par ici
Tu ne lis pas ce qui s'est dit et tu décrètes que les choses tournent en rond histoire d'enfoncer des portes ouvertes et de sortir des arguments absurdes auxquels il est répondu juste au-dessus ?
Biosmog a écrit :
Les arguments sont toujours les mêmes : pas indispensable, c'est mal.
Mais
qu'est-ce qui est indispensable? J'ai de la peine à croire que les vegan soient tous suffisamment religieux pour croire qu'il y a un dessein derrière la vie. La vie est une immense chaine alimentaire, qui relie les êtres vivants. Le destin de la totalité des habitants de ce monde est d'être mangé par d'autres, plus grands, plus nombreux, plus agressifs, ou plus perfides. La morale, le dispensable et l'indispensable n'ont aucun argument rationels,
ce sont des choix.
Juste au-dessus, donc :
Red a écrit :
TimeBomb a écrit :
(...) je ne veux pas d'un monde où on ne peut aspirer qu'à ce qui est
nécessaire..
Tu inverses mon propos, et ce n'est pas innocent :
on ne se réduit pas à ce qui est nécessaire : on évite le superflu quand il est nocif pour autrui...
...démarche à laquelle tu adhères dans tous les autres domaines.
La seule justification des carnistes pour leur
jouissance sans conscience est
qu'on aurait besoin de la viande.
Newsflash :
on n'en a pas besoin. Et la nature omnivore de l'homme (et de la femme aussi, je suppose ?) est précisément ce qui permet de tourner le dos au carnisme.
Si on était des carnivores, ça ne serait pas possible, et l'idée de renoncer à la viande ne nous effleurerait même pas.
Mais nous sommes omnivores, ce qui veut dire que nous avons le choix.
Biosmog a écrit :
On peut prendre une position qui vise le respect absolu de toute vie, lorsque c'est possible. Ce respect doit aussi inclure la lutte contre toutes les formes d'exploitation de l'animal, qui maltraite et à terme tuent.
Oui, dans la mesure du possible, et sans élever la démarche au statut de dogme (même si certains vegans se font des noeuds au cerveau par rapport à ça, envisageant même d'intervenir partout contre la prédation entre non-humains, ce qui est un non-sens) : l'idée est de limiter autant que faire se peut la souffrance causée par les humains, et s'il y aurait du pain sur la planche dans nombre de domaines, la première intervention, la plus urgente (cesser de manger les animaux, cesser de les exploiter à des fins commerciales) porte en germe les suivantes.
Piti ta piti, donc.
Car on n'est certes pas dans une logique religieuse, ne vous en déplaise.
Et d'ailleurs :
Biosmog a écrit :
Mais il faut être conséquent:
AMEN
Les détracteurs du véganisme ont toujours très à coeur la cohérence de la démarche - ça ne présage jamais rien de bon.
Biosmog a écrit :
- l'industrie de la viande tue ou maltraite, on ne mange plus de viande, produits dérivés (lait, oeufs, miel, etc.) Car ce n'est pas indispensable.
- l'industrie du textile tue ou maltraite, on ne porte plus d'habits à base de laine, de cuir, ayant été teint avec des extraits animaux, etc. Car ce n'est pas indispensable.
Tu vois, insister comme tu le fais sur un seul des deux termes de l'équation est profondément malhonnête :
on ne le fait pas non pas parce que « ce n'est pas indispensable », point barre.
Le raisonnement ne se fait pas dans le vide : il repose sur un fait incontestable, et encore une fois, j'en parlais juste avant :
on ne mange pas de viande et autres « sous-produits » animaux, on évite la laine et le cuir, etc.
parce qu'une fois évacuées les justifications ancestrales et obsolètes des souffrances et massacres imposés aux non-humains, il ne reste qu'une chose, ou plutôt deux : l'abominable réalité de ces souffrances et massacres, et le droit des non-humains à mener leur vie sans que les humains ne viennent les faire ch....
Vrai que si la viande nous était nécessaire, les choses seraient compliquées (ou pas : on peut se dire que nous serions des carnivores sans conscience)...
...mais parfois, la vie est bien faite
Donc :
abomination + non-nécessité = véganisme.
En d'autres termes, il n'est pas question (contrairement à la feinte croyance que vous êtes si nombreux à arborer) de renoncer à tout ce qui peut faire le charme de l'existence au prétexte que ça ne serait « pas indispensable » : on évalue tout bêtement l'intérêt de ces choses non nécessaires sur la base du critère habituel :
« cela nuit-il à autrui ? ».
Donc :
innocuité + non-nécessité = éclatons-nous.
Biosmog a écrit :
L'avortement se pratique sur des êtres dotés d'infiniment plus de conscience.
Erreur courante : il ne s'agit pas de conscience, mais de
capacité de souffrance, capacité de souffrance devant laquelle nous autres animaux humains et non-humains sommes tous égaux.
Biosmog a écrit :
- (...) on interdit tout avortement. Quant à l'euthanasie, jusqu'au moment où l'on n'a pas de preuve que les états de coma profond signifie l'absence de toute conscience, dans son sens minimal (la conscience d'une abeille pourraît être une référence), on interdit l'euthanasie (c'est le cas en France, je crois, mais pas ailleurs).
La bonne vieille question de l'avortement est vite réglée quand on n'est pas un enfant de Pétain et qu'on accepte donc la liberté de la femme :
son corps, sa décision.
Quant à l'euthanasie, le débat est biaisé depuis toujours, et là encore, par paternalisme : le droit au suicide assisté reste à écrire.
Biosmog a écrit :
- La plupart des médicaments sont issus d'essais sur des animaux, qui sont maltraités, meurts ou sont tués après l'expérience. Il faut cesser de prendre ces médicaments et cesser de les prescrire (si on est médecin vegan). Car ce n'est pas indispensable.
Avidité des pharmaco-empoisonneurs, impuissance d'une recherche médicale inféodée à des intérêts qui n'ont rien de public : on est dans l'opacité la plus totale.
Quels tests sont nécessaires, dans quelles conditions, qui en décide ? L'industrie est juge et partie en la matière, comme à peu près partout de nos jours.
Du coup, ce domaine est sans doute le plus problématique, car quand on est malade, il faut bien se soigner, et on est alors à la merci de son médecin (et de ses visiteurs !).
Biosmog a écrit :
Voilà quelques règles qui devraient être appliquées si on adhère à une vision anti-spéciste basée sur l'idée que nous n'avons aucune prééminence sur les autres formes de vie (conscience limitée, conscience animale).
Erreur courante et rarement innocente (cf. les propos de cet abruti de Raphaël Enthoven, qui, en les proférant, abjure toute éthique professionnelle histoire d'exister dans le PAF en tant que... philosophe
) :
il ne s'agit pas de nous mettre au même niveau que les non-humains.
Il s'agit tout connement d'éviter les souffrances inutiles qui seraient (sont !) de notre fait.
En d'autres termes : il n'est
toujours pas question d'accorder le droit de vote aux écureuils.