Intéressant...
Paula Wright (une femme, je précise...), chercheuse indépendante dans le domaine de la biologie évolutive, de la psychologie, de l'anthropologie et de l'écologie :
"Le concept féministe de patriarcat est inspiré par l'observation anthropologique selon laquelle, dans de nombreuses cultures, les hommes semblent détenir davantage de «pouvoir» social, économique et politique que les femmes. Les féministes supposent que les hommes recherchent le pouvoir et les ressources pour dominer les femmes parce qu'ils les détestent (misogynie). Mes recherches suggèrent que le patriarcat est beaucoup plus complexe que ce que les féministes ont pu imaginer et que les femmes ont autant d'influence que les hommes sur sa structure et son maintien (...)
L'existence et l'origine du patriarcat sont présupposées par les féministes plutôt qu'explorées (...)
Le patriarcat est un système qui peut à la fois opprimer et libérer hommes et femmes. C'est la recette du succès reproducteur {fitness} humain. Et c'est là que réside le problème des féminismes aujourd'hui. Les hommes et les femmes hétérosexuels sont attirés l'un par l'autre précisément à cause de leurs traits sexuels stéréotypés. En fait, ils ne sont pas stéréotypés, ils sont archétypaux. Les humains sont une espèce à reproduction sexuelle. Les hommes et les femmes se sont développés physiquement et psychologiquement au cours de millions d'années à travers le processus de sélection sexuelle. À notre tour, nous créons la culture comme notre recette de ‘fitness’.
La dynamique est simple : les hommes veulent du pouvoir et des ressources parce que les femmes veulent des hommes qui ont du pouvoir et des ressources. Ce n'est pas parce que les femmes sont des chercheuses d'or égoïstes ou les hommes des esthètes superficiels. Le dimorphisme sexuel et la division sexuelle du travail ne sont pas des tyrannies imposées patriarcalement. Ils constituent une solution élégante et pragmatique pour une espèce dont les nourrissons sont particulièrement démunis et ont une enfance d'une durée sans précédent.
Cette dynamique entre les sexes, de travail d’équipe et de liens de couple forts, est l’un des fondements de notre succès en tant qu’espèce.
La survie de la progéniture est au centre de tout ça, que nous choisissions d'avoir des enfants ou non. Les sexes ne peuvent tout simplement pas être compris si ce n'est à la lumière l’un de l’autre et selon la raison pour laquelle nous avons évolué pour coopérer : la progéniture. Ce sera ainsi aussi longtemps que nous resterons humains. L'héritage féministe du constructivisme social et de la théorie du patriarcat a transformé la bataille capricieuse, délicieuse et parfois cruelle des sexes en une guerre d'usure. La logique circulaire a mené le féminisme à se dévorer de l'intérieur (…)
Nous sommes tous égaux devant la loi sous l'égalitarisme. Ce n'est pas le cas avec le féminisme. Il place l'idéologie avant les gens. Les droits et les choix individuels sont «problématiques». Les femmes comme moi qui soulignent les incohérences logiques et la mission totalitaire du féminisme sont qualifiées d'anti-féministes et d'anti-femmes ; comme si «féministe» et «femme» étaient synonymes. Ils ne le sont pas. Les féministes sont identifiés par leur politique, et non par leur sexe ou leur genre. Ils ne parlent pas pour les femmes ou la majorité des égalitaristes de la société ; ils ne parlent que pour eux-mêmes.
La définition du féminisme dans le dictionnaire a sérieusement besoin d'être réécrite."