Azazello a écrit :
Il venait d'où les taux de départ très bas?
Des politiques commerciales des banques et du comportement bienveillant de la BCE à leur égard...
Citation:
En France ils étaient vraiment si nombreux que ça?
Clairement moins qu'aux US, ou ça a été un vrai cataclysme, mais les banques avaient quand même des politiques ultra souples: en réalité le processus a été de déresponsabiliser les banques en poussant les cadres à devenir des courtiers en crédit et des commerciaux. Une bonne partie du processus de décision sur les demandes de financement reposaient en fait sur le dernier maillon de la chaine, lequel, s'il n'était pas trop responsables (ce qui arrive souvent, la plupart des négociateurs en crédit que j'ai fréquenté avaient entre 25 et 30 ans...), avait plus pour objectif de toucher sa commission, quitte à ce que le dossier se casse la gueule 6 mois plus tard, que d'assurer un financement perènne à la banque. Quant à cette dernière, elle tablait sur le nombre et la hausse du marché immobilier pour éponger les pertes liées à ces emprunts pourris (bon en fait il y a eu des tentatives de régulation en payant la moitié de la comm' 6 mois plus tard des trucs comme ça, mais les mecs s'en foutaient, ils préféraient toucher 10 demi-comms sur des dossiers pourris que 3 sur des dossiers bien montés).
Je te jure que j'ai vu pas mal de dossier extrêmement limites être montés et acceptés sans broncher par les banques, notamment sur des crédits relais ou ce genre de produits.
Le truc c'est qu'aux US ça a vraiment pris d'autres proportions parce qu'il y a une culture de l'endettement bien plus grande qu'en France (La totalité des USA vit à crédit), et que les possibilités offertes par les systèmes de supprimes et de crédits hypthèquaires ont permis à des courtiers verreux de proposer des financements quasi "magiques" à des clients trop crédules. La même chose s'est produite en Espagne dans une moindre mesure.
Pour le reste de ton message: je n'ai pas dit que la situation était positive. j'ai juste dit que je pensais que le marché de l'immobilier allait monter.
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!