des trucs intéressants, aujourd'hui:
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dimanche 15 mai 2005, 10h45
Sexe, bière et rock'n roll: la bacchanale avant le bac en Norvège
OSLO (AFP) - Avoir des rapports sexuels avec 17 personnes en autant de jours, vider une caisse de bières en 24 heures, embrasser un élève du même sexe: quand revient le mois de mai, les lycéens norvégiens fêtent le baccalauréat sans retenue et ce, deux semaines... avant le début des épreuves.
Suivant une tradition bien établie, quelque 30.000 adolescents en fin de scolarité se livrent chaque année à une gigantesque célébration qui s'étale sans discontinuer du 1er au 17 mai, jour de la fête nationale et point culminant des réjouissances.
"Ces festivités ont le même parfum de libération qu'un carnaval dans les pays méditerranéens: on fait une pause dans le déroulement normal de l'existence, on met un costume et un masque, et on fait tout ce qui est interdit le reste de l'année", explique à l'AFP l'anthropologue Allan Sande, auteur d'une thèse sur le sujet.
Reconnaissables à leurs uniformes rouges ou bleus, les "russ" --leur appellation officielle-- doivent relever des défis pour gagner le droit de punaiser des trophées symboliques sur leur béret.
Il faut par exemple rester éveillé pendant 72 heures, manger une fourmi, aller en classe en sous-vêtements ou faire l'amour en forêt.
"C'est vrai qu'il y a quelques défis qui sont +limite+ mais on a adouci beaucoup de règles cette année pour des motifs de santé", souligne Anette Sophie Fuglesang, désignée présidente des "russ" d'Oslo.
"Avant, on devait boire une caisse de bières en six heures au lieu de 24 aujourd'hui, et toutes les références au sexe sont accompagnées d'une mention recommandant l'usage de préservatifs", dit-elle, la voix cassée.
Le mot "russ" est dérivé du latin "Cornua Depositurus" ("enlever la corne"), qui renvoie à une tradition ancienne au cours de laquelle un censeur retirait une corne montée sur le front des étudiants pour leur annoncer qu'ils avaient réussi l'examen d'admission à l'université.
Le mot ressemble aussi phonétiquement au vocable "rus" qui signifie "ivresse" en norvégien.
De fait, l'alcool coule à flots dans les rassemblements d'élèves généralement tout juste âgés de 18 ans, l'âge légal pour pouvoir acheter de la bière en supermarché.
Pour bon nombre, il s'agit d'une initiation: premiers rapports sexuels, première consommation importante d'alcool...
Cela peut avoir des suites tragiques. Ces dernières années, plusieurs adolescents sont morts de méningite, favorisée par la promiscuité, ou dans des accidents de la route alors que des jeunes filles ont été violées par des condisciples ou des individus rôdant près des lieux de festivités.
La fête est démesurée, les sommes d'argent aussi. Réunis en petits groupes, les "russ" achètent des bus qu'ils équipent de hauts-parleurs plus imposants les uns que les autres.
Cette année, 28 lycéens de Baerum, faubourg chic d'Oslo, ont ainsi investi près de 800.000 couronnes (environ 100.000 euros) dans un "russebuss".
Le redoublement n'existe pas en Norvège, mais célébrer le bac avant même de l'avoir passé peut paraître incongru.
On le doit aux autorités qui ont tenté de mettre un bémol aux festivités en 1984 en déplaçant l'examen de mai à début juin pour le rapprocher des vacances d'été. Du coup, les élèves ont avancé, mais aussi allongé, leurs réjouissances.
"Ce n'est pas mon rôle d'interdire la fête des +russ+ mais celle-ci empiète sur l'année scolaire et nous recevons beaucoup de rapports qui font état d'élèves assoupis ou perturbateurs", confie à l'AFP la ministre de l'Education Kristin Clemet.
Et pour cause: crier "skaal" ("santé") toutes les cinq minutes en classe ou passer toute une heure de cours sous le pupitre peuvent rapporter un galon.
Impuissant face à la soif de fête des lycéens, le gouvernement envisage maintenant de ramener les épreuves du bac en mai pour permettre aux candidats de passer l'examen à peu près sobres.
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dimanche 15 mai 2005, 5h41
Il accepte d'être tué avec ses parents pour un jeu de rôles
SAO PAULO (AP) - Un Brésilien de 21 ans et ses deux parents ont été tués après que le jeune homme a accepté d'être assassiné avec sa famille s'il perdait un jeu de rôles "meurtre et mystère", a raconté samedi un journal local.
Deux hommes ont été arrêtés vendredi après avoir avoué être les auteurs du crime.
Thiago Andrade Guedes est mort apparemment après avoir accepté que l'éventuel perdant soit tué avec sa famille, à l'instar de ce qui se déroule dans le jeu, a expliqué Alexandre Lucente Capella, officier de police, au journal local, "Folha de Sao Paulo".
Selon les autorités, les trois hommes, qui se connaissaient depuis deux ans, jouaient des personnages qui pouvaient être assassinés selon l'issue du jeu. Thiago Andrade Guedes a perdu et autorisé les deux autres à commettre les assassinats, a déclaré la police.
Les trois victimes ont tuées le 26 avril après avoir été droguées et attachées à un lit, selon les détails de la police. Leurs corps ont été trouvés neuf jours plus tard dans leur domicile de Guarapari, à 700 km au Nord-Est de Sao Paolo.
La police a arrêté les deux suspects après avoir découvert que les trois hommes avaient participé ensemble à d'autres jeux de rôle. Ils ont été inculpés pour meurtre et risquent jusqu'à 30 ans de prison. AP