Raphc a écrit :
C´est vrai que on donne pas dans l´heureux, mais le parametre "on prefere regarder ailleurs est interessant".
C'est ce que je disais ce matin, la cause multifactorielle = on préfère regarder ailleurs.
Je reviens juste t'enlever un doute à propos des mortalités d'abeilles.
Il y a bien qq apiculteurs qui travaillent mal, mais ils ne sont guère plus de 50%
Ceux qui bossaient bien ont aussi eu de grosses pertes suite à l'utilisation massive de nouvelles mollécules. Certains ont déménagés rapidement en Corrèze, Lozère ou Pyrénées et continuent avec bonheur.
Dans l'ordre:
Gaucho = imidachlopride = insecticide (interdit depuis 2004)
L'hécatombe a continué car sont arrivés le
Régent (sur maïs) et le
Confidor (arboriculture)= fipronil = insecticide
Puis le
Régent mis en cause, nous arrivons au Cruiser pour le maïs
Cruiser = Thiametoxam = insecticide
Le point commun des 3 mollécules sont d'être des
neurotoxiques agissant à faible dose, c'est à dire qu'elles ne tuent pas de suite l'insecte qui a le temps d'en faire grande provision avant que la colonie meurt ou déserte la ruche.
Contrairement aux insecticides des générations précédentes, beaucoup plus dangereux mais qui tuaient "proprement" l'abeille avant qu'elle ne revienne à la ruche.
Quant aux acariens (le varroa), les apiculteurs sérieux maîtrisent depuis longtemps cet acarien (y compris nombre de conventionnels qui utilisent des méthodes bio)
Et pour les virus, ils n'arrivent qu'en dernier lieu, quand un organisme est déjà affaiblit et ne peuvent donc constituer une cause de mortalité massive.(plus de 60 virus répertoriés qui existaient bien avant l'invention des insecticides).
Pour ne pas être un écolo borné, je rajouterai quelques pistes objectives aux causes chimiques : raréfaction des fleurs mellifères, monocultures, talus désherbés (là où se concentre la biodiversité, justement), causes électromagnétiques non connues, mais l'abeille est sensible à ces phénomènes, "amélioration" génétique des abeilles plus ou moins maîtrisées (la Buckfast, une sombre merde), les eaux douteuses où vont boire les abeilles, les mâles aux taux de stérilité halucinant (50 à 90%) et j'en passe...
Le Problème est donc effectivement multifactoriel, les insecticides arrivant loin devant il me semble. Mais il ne fait que pointer les impasses de l'agriculture intensive. Ce dont tout le monde est convaincu, écolo ou pas.
Et voilà c'était ma tartine de "ne nous réjouissons pas trop vite, se sera peut-être pire demain"
How will I laugh tomorrow, when I can't even smile today comme disait Mike Muir.
Je pourrai vous faire encore 3 pages, mais c'est déjà assez indigeste je le concède.
Bizz à tous, à toi aussi Raph