Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
Mr Park
Masha a écrit :
Citation:
Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une lavette humide et l'apparence d'un petit employé de banque.


Nigel Farage à Van Rompuy ça non?
Mr Park
A l'époque ça avait fait un ramdam pas possible en Belgique, genre #jesuisvanrompuy avant l'heure. Puis on a réalisé que ce salaud de Farage n'avait pas tout à fait tort
Un gentleman, c’est celui qui est capable de décrire Kim Kardashian sans faire de geste...

Cf M.Audiard, bon OK, en vrai, c'était S.Loren a la place de K.Kardashian
jules_albert
C'est pourquoi la maladie est, pour Georg Groddeck, la "voie royale" dans l'appréhension de l'humain. Celle-ci, plus que la sexualité, est actuellement perversion polymorphe du corps : mise en jeu de toutes ses possibilités d'être ; et, contrairement à la sexualité, qui est naturellement enfantine mais s'est trouvée compromise, socialement aliénée, elle est restée domaine - le seul - laissé à la liberté de l'individu, où peut s'exercer "sauvagement" sa créativité. C'est pourquoi chaque individu est si fier de ses maladies : s'en vante comme d'exploits accomplis envers et contre tous, par-devers soi.

La maladie, Groddeck le dit explicitement, est une création, comme une œuvre d'art, bien souvent la seule dont soit encore capable l'individu dans son aliénation ; d'où son caractère pathétique de dernière instance, lieu et cri, constitué à corps perdu, romantiquement : au prix de la vie. On retrouve là Thomas Mann, pour qui art et maladie, art et renoncement à la vie, se confondent également, comme fuite hors de la communauté humaine aliénante et aliénée, refuge de l'individualité retrouvée, inaltérée mais aussi inexorable.

La maladie est effectivement la "montagne magique" de l'individu, mais où celui-ci trop souvent meurt, sans même avoir compris comment et pourquoi. Et le propos de la psychosomatique, telle que l'entend Groddeck, est que l'individu puisse non pas seulement y mourir "en paix" mais aussi y vivre, par la lucidité acquise qui ferait qu'il renoncerait à la maladie sitôt qu'elle deviendrait "inadéquate" : excessive ou "irrémédiable" ; pour s'actualiser en d'autres jeux, non plus de mort mais d'amour ; car la lucidité, comme sagesse, est réconciliation avec le corps merveilleux - sexuel - de l'enfance.

Roger Lewinter, Groddeck et le Royaume millénaire de Jérôme Bosch

Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Bad Monkey
Le boulet...
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
jules_albert
en italien, pour être sûr que les "honnêtes" pères de famille de ce merveilleux pays puissent comprendre :

Le corna sono appannaggio naturale del matrimonio. Come l'ombra segue il corpo, così le corna seguono gli ammogliati. E quando voi udrete dire di qualcuno queste due parole: è ammogliato, se voi affermate: dunque è, o è stato, o sarà, o può esser becco, voi non passerete per inesperto nell'architettura delle conseguenze naturali. - Rabelais



Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

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Invité
"Il existe un culte de l'ignorance aux États-Unis, et il en a toujours été ainsi. La tradition de l'anti-intellectualisme a été une tendance constante, qui a fait son chemin dans notre vie politique et culturelle, nourrie par la fausse idée que la démocratie signifie que mon ignorance vaut autant que votre savoir"

Isaac Asimov


Pas grand chose à ajouter si ce n'est des lieux communs du style: "pas qu'aux USA" et "l'anti-intellectualisme semble avoir gagné la partie".
Kandide
jjloco a écrit :
"Il existe un culte de l'ignorance aux États-Unis, et il en a toujours été ainsi. La tradition de l'anti-intellectualisme a été une tendance constante, qui a fait son chemin dans notre vie politique et culturelle, nourrie par la fausse idée que la démocratie signifie que mon ignorance vaut autant que votre savoir"

Isaac Asimov


Pas grand chose à ajouter si ce n'est des lieux communs du style: "pas qu'aux USA" et "l'anti-intellectualisme semble avoir gagné la partie".


On a besoin de moutons consommateurs pour générer de la croissance...
Sans doute ceci explique cela...

Quand on voit l'état de la planète ; alors oui on peut se demander si l'anti-intellectualisme n'a gagné totalement la partie...
Et il ne faut pas croire que cela ne concerne que les Etats-Unis. Tout le monde est concerné...

Mais perso, quand je vois tous ces jeunes nouveaux agriculteurs qui ne veulent plus faire une agri de masse à coup de pesticide et veulent devenir de véritables jardiniers responsables ; je me dis que tout n'est peux-être pas irrémédiablement perdu...
Il y a plein d'initiatives d'eco-responsables dans plein d'autres domaines et cela donnent beaucoup d'espoir. L'esprit d'analyse et le sens critique sont peut-être moribonds mais pas définitivement morts.
Bon, je ne me voile pas la face non plus... face aux lobbys qui deviennent de plus en plus gros et qui pourront attaquer directement les Etats en justice... Et les mettre en situation d'esclavagisme par une dette écrasante... Je me doute que cela va être très difficile de ne pas être broyé par le bulldozer du consumérisme...
Les lobbyistes ont donc tout intérêt à favoriser l'anti-intellectualisme... afin de maintenir les moutons consommateurs dans l'ignorance...

Chacun peut rester vigilant... ou pas.
PEACE & LOVE
Kandide
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PEACE & LOVE
Invité
jules_albert a écrit :
C'est pourquoi la maladie est, pour Georg Groddeck, la "voie royale" dans l'appréhension de l'humain. Celle-ci, plus que la sexualité, est actuellement perversion polymorphe du corps : mise en jeu de toutes ses possibilités d'être ; et, contrairement à la sexualité, qui est naturellement enfantine mais s'est trouvée compromise, socialement aliénée, elle est restée domaine - le seul - laissé à la liberté de l'individu, où peut s'exercer "sauvagement" sa créativité. C'est pourquoi chaque individu est si fier de ses maladies : s'en vante comme d'exploits accomplis envers et contre tous, par-devers soi.

La maladie, Groddeck le dit explicitement, est une création, comme une œuvre d'art, bien souvent la seule dont soit encore capable l'individu dans son aliénation ; d'où son caractère pathétique de dernière instance, lieu et cri, constitué à corps perdu, romantiquement : au prix de la vie. On retrouve là Thomas Mann, pour qui art et maladie, art et renoncement à la vie, se confondent également, comme fuite hors de la communauté humaine aliénante et aliénée, refuge de l'individualité retrouvée, inaltérée mais aussi inexorable.

La maladie est effectivement la "montagne magique" de l'individu, mais où celui-ci trop souvent meurt, sans même avoir compris comment et pourquoi. Et le propos de la psychosomatique, telle que l'entend Groddeck, est que l'individu puisse non pas seulement y mourir "en paix" mais aussi y vivre, par la lucidité acquise qui ferait qu'il renoncerait à la maladie sitôt qu'elle deviendrait "inadéquate" : excessive ou "irrémédiable" ; pour s'actualiser en d'autres jeux, non plus de mort mais d'amour ; car la lucidité, comme sagesse, est réconciliation avec le corps merveilleux - sexuel - de l'enfance.

Roger Lewinter, Groddeck et le Royaume millénaire de Jérôme Bosch



Je trouve que c'est hyper audacieux mais loin d'être con ... j'ai pensé quelque chose de semblable quand mon ami d'enfance a été emporté par trois cancers (il faisait jamais les choses à moitié) l'an dernier ... j'ai pensé qu'il avait mis là en place la dernière façon pour lui d'être le lieu d'une jouissance (qu'il ne faut bien sûr pas confondre avec le plaisir), à un moment où il finissait de se réconcilier avec le monde alors même qu'il en avait marre...
Nietzsche disait peut-être quelque chose d'approchant ...
Si j'étais moins fainéant je lirais ce bouquin
stege106
dugenou a écrit :
Un gentleman, c’est celui qui est capable de décrire Kim Kardashian sans faire de geste...

Cf M.Audiard, bon OK, en vrai, c'était S.Loren a la place de K.Kardashian


t'es sûr qu'un gentleman choisirait de la décrire ?...(Sophia d'accord).
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 10 Mar 2017, 21:22
John Steinbeck a écrit :
« Les grands propriétaires qui ont accès aux leçons de l’histoire, qui ont des yeux pour lire, pour reconnaître cette grande vérité : lorsque la propriété est accumulée dans un trop petit nombre de mains, elle est enlevée… et cette autre vérité, qui lui fait pendant : lorsqu’une majorité a faim et froid, elle prendra par la force ce dont elle a besoin… et cette autre encore, cette petite vérité criante, qui résonne à travers toute l’histoire : la répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité…. Les grands propriétaires terriens se bouchaient les oreilles pour ne pas entendre ces trois avertissements de l’histoire. La terre s’accumulait dans un nombre de mains de plus en plus restreint ; l’immense foule des expropriés allait grandissant et tous les efforts des propriétaires tendaient à accentuer la répression. Afin de protéger les grandes propriétés foncières on gaspillait de l’argent pour acheter des armes, on chargeait des indicateurs de repérer les moindres velléités de révolte, de façon que toute tentative de soulèvement pût être étouffée dans l’œuf. On ne se souciait pas de l’évolution économique, on refusait de s’intéresser aux projets de réforme. On ne songeait qu’au moyen d’abattre la révolte tout en laissant se perpétuer les causes de mécontentement. »
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
ZePot
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    ZePot
    le 11 Mar 2017, 13:38
Cette grande vérité me paraît historiquement totalement fausse... l'Histoire est pleine de révoltes passagères, jacqueries, révoltes d'esclaves... qui finissent généralement réprimées dans le sang. Mais les révolutions qui aboutissent à un changement de système durable, ce n'est pas la victoire du peuple opprimé sur l'élite, c'est le remplacement d'une élite par une autre...
Lao
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  • #854
  • Publié par
    Lao
    le 11 Mar 2017, 14:04
Pas faux.
Mais faut-il pourtant baisser les bras? (et se faire sodomiser?)
RFM
  • RFM
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  • Publié par
    RFM
    le 11 Mar 2017, 14:24
Citation:
[...] il y a une caractéristique qu’il ne faudrait quand même pas oublier dans ce qu’on appelle les révolutions, c’est que ce mot est admirablement choisi de vouloir dire : retour au point de départ.

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