Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
rapideyemove

Non, Pierre Sansot, seulement.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Kandide
Rien n'est impossible à un homme lorsqu'il peut le faire faire à un autre...

(Désolé, je ne sais plus de qui, et c'est un truc du genre...)
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Kandide
PRENEZ SOIN DES AUTRES COMME DE VOUS-MÊME !
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PP
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    PP
    le 13 Déc 2016, 22:15
"La cuisine anglaise, au début, on croit que c’est de la merde et après, on regrette que ça n’en soit pas." (Jacques Chirac)
Kandide
C'est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante.
Paulo Coelho (L'alchimiste)

Rien n'est complétement faux dans le monde. Même une horloge arrêtée réussit à être à l'heure deux fois par jour.
Paulo Coelho (Brida)

Je t'aime parce que tout l'Univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi.

Paulo Coelho (L'alchimiste)

Cela fait des années que je m'interroge sur cette dernière citation qui sous-entend que l'Univers conspire à nous faire trouver l'amour.
Je suis partagé car lorsque je vois l'état du monde, je me dis que l'Univers a beaucoup de difficulté à fabriquer de l'amour... (la raison d'être de l'Univers ? ) et d'un autre côté, je me dis que l'Univers y réussit un peu quand même sinon il y a longtemps que nous nous serions complètement auto-détruit...
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Kandide a écrit :
C'est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante.
Paulo Coelho (L'alchimiste)

Rien n'est complétement faux dans le monde. Même une horloge arrêtée réussit à être à l'heure deux fois par jour.
Paulo Coelho (Brida)

Je t'aime parce que tout l'Univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi.

Paulo Coelho (L'alchimiste)

Cela fait des années que je m'interroge sur cette dernière citation qui sous-entend que l'Univers conspire à nous faire trouver l'amour.
Je suis partagé car lorsque je vois l'état du monde, je me dis que l'Univers a beaucoup de difficulté à fabriquer de l'amour... (la raison d'être de l'Univers ? ) et d'un autre côté, je me dis que l'Univers y réussit un peu quand même sinon il y a longtemps que nous nous serions complètement auto-détruit...


Se documenter sur le principe anthropique
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)pique

Ne vous sentez quand meme pas obligé d'y croire , c'est assez discuté
Kandide
ça parait compliquer à comprendre...
ça me fait penser à la mécanique quantique ou à ses propriétés...
Où l'observateur n'est plus vraiment un observateur...
J'y pige pas grand-chose... mais ça donne le vertige...
Les trucs aussi comme la Relativité, l'élasticité du Temps...

Le Temps n'est pas linéaire, ça parait incroyable...
ça donne le vertige..
PEACE & LOVE
Kandide a écrit :
ça parait compliquer à comprendre...
ça me fait penser à la mécanique quantique ou à ses propriétés...
Où l'observateur n'est plus vraiment un observateur...
J'y pige pas grand-chose... mais ça donne le vertige...
Les trucs aussi comme la Relativité, l'élasticité du Temps...

Le Temps n'est pas linéaire, ça parait incroyable...
ça donne le vertige..


Moins que les femmes quand meme ...
Kandide
dugenou a écrit :


Moins que les femmes quand meme ...




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Lao
  • Lao
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  • #774
  • Publié par
    Lao
    le 13 Déc 2016, 23:19
dugenou a écrit :
...........
Se documenter sur le principe anthropique
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)pique

Ne vous sentez quand meme pas obligé d'y croire , c'est assez discuté
Pour le coup, c'est un peu anthropocentrique comme visions.
Zorzi
  • Zorzi
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  • #775
  • Publié par
    Zorzi
    le 21 Déc 2016, 23:42
«La sensibilité qui gémit presque exclusivement pour les ennemis de la liberté m'est suspecte.» Robespierre
rapideyemove
Zorzi a écrit :
«La sensibilité qui gémit presque exclusivement pour les ennemis de la liberté m'est suspecte.» Robespierre


Oui, Zo, et le Max était un expert de ce territoire exigu.

Mais à ce point, il faudrait aussi ajouter un petit grain de sel de Poucet, jeté derrière soi, à l'aventure, pour les oiseaux de retour.
Le grain de sel de la toute première œuvre d'un jeune homme qui avait à peine vingt-neuf ans, œuvre commencée à Londres en 1794 et publiée là-bas encore en 1797, œuvre enfin qui portait au jour, dans son long titre de méandre, le nom austère d'«Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française» abrégé désormais pour la postérité en «Essai sur les révolutions».

Le presque gamin qui paraissait là se nommait bien sûr François-René de Chateaubriand, un émigré.

À cette date, il n'était pas encore victime de lui-même et de ses poses, seulement de certaines ombres de ses proches.
Il s'en souviendrait presque cinquante ans plus tard dans ses Mémoires (MOT en est l'acronyme ...) ou dans La Vie de Rancé.

Tiens, avec le souvenir fantôme de Montaigne en filigrane, ce début est écoutable :

« Le mal, le grand mal, c'est que nous ne sommes pas de notre siècle.
Chaque âge est un fleuve qui nous entraîne selon le penchant des destinées quand nous nous y abandonnons. Mais il me semble que nous sommes tous hors de son cours.
Les uns (les républicains) l'ont traversé avec impétuosité et se sont élancés sur le bord opposé. Les autres sont demeurés de ce côté-ci sans vouloir s'embarquer. Les deux partis crient et s'insultent, selon qu'ils sont sur l'une ou sur l'autre rive. Ainsi les premiers nous transportent loin de nous dans des perfections imaginaires, en nous faisant devancer notre âge, les seconds nous retiennent en arrière, refusent de s'éclairer, et veulent rester les hommes du XIVe siècle dans l'année 1797. [...]. Sans désirs et sans crainte, je ne nourris plus les chimères du bonheur, et les hommes ne sauraient me faire plus de mal que je n'en éprouve.»

(Introduction à l'«Essai historique... sur les révolutions... » –Londres, 1797)

Pour le reste, Zo, blue sky ou pas, sous le gros horloge, un jour prochain .
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Zorzi
  • Zorzi
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  • #777
  • Publié par
    Zorzi
    le 22 Déc 2016, 19:28
Ça fait toujours tellement plaisir de te croiser…


Ça me rappelle la fameuse phrase de Céline interviewé par Madeleine Chapsal :
«L'Histoire ne repasse pas les plats. »
Et celle de Vercors, que je cite maladroitement de mémoire : « L'histoire des hommes est la longue déclinaison des synonymes d'un même vocable, y contredire est un devoir.»
Deux affirmations qui m'ont toujours frappé.
Kandide
En parlant de Céline:

La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir.

C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours .

Proust était maniaque, c’est à dire que, au fond, il était pas bien dans la vie… C’est l’histoire de tous les gens qui écrivent. Quand vous jouissez de la vie, pourquoi la transformeriez-vous, hein ? C’est ça qu’on se demande. Faut déjà être détraqué, hein ! Quand vous vous amusez à raconter des histoires, c’est que vous fuyez la vie, n’est-ce pas, que vous la transposez…

Cela me fait songer à Luchini qui cite souvent Céline...
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Zorzi
  • Zorzi
  • Vintage Top utilisateur
  • #779
  • Publié par
    Zorzi
    le 23 Déc 2016, 00:00
Je ne pense pas que les écrivains soient tous atteints du même mal qui les obligerait à écrire. Une sorte de dysfonctionnement qui nivellerait et réduirait le talent, voire le génie à un déséquilibre, une maladie. Il est vrai que créer est souvent une sorte de guigne, une sorte d'addiction qui ne peut se passer de vous, comme si on était soi-même la drogue dont cette volonté d'autre part aurait un si constant besoin…

Céline est un bon client. Il fait de l'effet et Lucchini qui est d'ailleurs délicieux à cet exercice, me ravit souvent par ses choix et son enthousiasme.
C'est dans une lettre je crois qu'il disait : « Les gens, ce qu'on leur donne, vous savez, ils le chient.»

Cette déclaration fait écho à celle de Thomas Bernhard (un homme à lire assurément !) en parlant de la Carinthie, une région d'Autriche qu'il aimait beaucoup et lui tirait comme d'habitude cette litanie d'imprécations obsessionnelles et de lamentations à cause de ce qu'elle était devenue à force de constructions : « Et tous ces gens qui ont chié là leurs maisons.»

Kandide
Zorzi a écrit :
Je ne pense pas que les écrivains soient tous atteints du même mal qui les obligerait à écrire. Une sorte de dysfonctionnement qui nivellerait et réduirait le talent, voire le génie à un déséquilibre, une maladie. Il est vrai que créer est souvent une sorte de guigne, une sorte d'addiction qui ne peut se passer de vous, comme si on était soi-même la drogue dont cette volonté d'autre part aurait un si constant besoin…

Céline est un bon client. Il fait de l'effet et Lucchini qui est d'ailleurs délicieux à cet exercice, me ravit souvent par ses choix et son enthousiasme.
C'est dans une lettre je crois qu'il disait : « Les gens, ce qu'on leur donne, vous savez, ils le chient.»

Cette déclaration fait écho à celle de Thomas Bernhard (un homme à lire assurément !) en parlant de la Carinthie, une région d'Autriche qu'il aimait beaucoup et lui tirait comme d'habitude cette litanie d'imprécations obsessionnelles et de lamentations à cause de ce qu'elle était devenue à force de constructions : « Et tous ces gens qui ont chié là leurs maisons.»



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