Beaucoup de réflexions intéressantes et également de questions en suspens en fait.
Lordon a un point de vue d'économiste politique.
Citation:
On peut bien dire, identiquement, qu’il y a un désir de capitalisme et que c’est lui qu’il s’agit de vaincre. Ça n’est d’ailleurs pas seulement par la bricole marchande qu’il nous tient mais, plus profondément encore, par le corps : le corps dorloté, choyé par toutes les attentions matérielles dont le capitalisme est capable. Il ne faut pas s’y tromper : la puissance d’attraction du capitalisme « par les corps » est immense.
Mais en adoptant un point de vue "biologique", on pourrait penser que sur ce point, il intervertit la cause et l'effet. C'est à dire : La recherche du confort n'est que l'expression du besoin de survie et donc c'est parce que l'homme recherche à avoir un corps dorloté, choyé, etc... qu'il a élaboré cette structure sociale, patiemment au cours des siècles et ce de manière collectivement inconsciente.
Si on veut l'adhésion à un système alternatif (qui reste encore çà définir, même d'après Lordon), il y a intérêt à ce que ce désir soit pris en considération.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.