Biosmog a écrit :
Le communisme est l'une des seules utopies dont le moteur est une amélioration ici et maintenant des conditions de vie. Ses différentes tentatives d'applications concrètes ont le plus souvent conduit au désastre. Mais ce sont des luttes de gauche ou affiliées qui ont permis que les droits de la femme, les droits du travail, les luttes contre les discriminations et la misère se développent. Aujourd'hui, avec le libéralisme triomphant, ce sont les droits du nombril qui ont pris le dessus. Mais surtout, pour défendre l'idéal communiste, je crois qu'il faut rappeler que toutes les politiques de la première moitié du XXème siècle, de gauche comme de droite, on mené à la terreur totalitaire.
Ce n'est donc pas à l'aulne d'une réalisation dans un contexte qui a vu les boutiquiers allemand de droite, aidés par leurs confrères japonais, brûler les juifs et mettre le monde à sang dans ce qui reste comme le plus gros massacre de l'histoire de l'humanité, qu'il faut juger le communisme.
D'une certaine façon ce que tu dis correspond bien à l'analyse que fait Karl Popper, exclusion faite de ce qui est souligné.
Si je suis profondément convaincu que le communisme procède d'intention louable, je suis tout aussi convaincu que
parce que c'est un utopisme, il ne peut mener qu'au totalitarisme.
Le problème se situe, non pas au niveau des intentions et visées des individus eux-mêmes, mais au niveau "logique" : toute utopie repose sur un discours "irréfutable" (au sens que Popper donne au terme) et ne peut donc, par essence, que viser l'annihilation de la subjectivité.
Mais, pour être tout à fait clair: je ne condamne pas les communistes pour autant (à vrai dire je fréquente des gens de tous les horizons politiques: je suis complètement agnostique en la matière).
Donc ce que je dis là du communisme, je le crois valable pour toute idéologie politique (elles sont toutes, finalement, utopistes et irréfutables); bien que je trouve digne d'intérêt l'idée d'améliorer ici et maintenant les conditions de vie des hommes...
Est-ce que nous pourrions nous passer d'une idéologie ?