Bon, à mon tour alors ?
Après avoir dormi 5h sur les deux nuits de jeudi et vendredi, j'ai péniblement pris la route de Lyon dimanche matin (2h de bagnole quand même pour aller me faire mal aux rétines chez niko, grand gourou de la secte gasophile qui compte comme chacun le sait tellement d'adeptes ici. Déjà, ça commence mal : des types avec des mines "pas tibulaires, mais presque", comme disait l'autre, mais surtout, surtout, plus de café
On blablate un moment, on attend Fend qui se faisait désirer tout ça parce que môssieur a une gratte qui coûte un oeil... , et on s'y met. Difficilement, pour ma part, je ne le cache pas. Franchement, j'étais dans un état de fatigue assez extrême et j'ai eu des coups de mou dans la journée, donc de là à assurer musicalement... Bref, dans l'ordre du test, me semble-t-il, le tout ayant été fait, pour ma part, uniquement avec ma Yam' RGX-TT, et sur une bibliothèque de riffs de DT qui me semblaient intéressants pour ce genre de tests (mélange rythm/lead, etc., et surtout je n'avais rien d'autre qui me venait en tête et j'étais incapable de connecter deux neurones pour chercher autre chose ) :
- Deux mots sur les cabs, d'abord, sur lesquels on a branché successivement chaque tête. Vous comprendrez donc que je ne fasse pas un speach sur chaque config' testée, sans quoi on n'est pas couchés... D'une manière générale, c'est de très loin le 4x12 Bogner straight en V30 qui m'a le plus plu, beaucoup plus que son cousin slant monté en G12M. Entre les deux, le CAA de Fend offrait vraiment un exact compromis - qui était d'ailleurs ce qui se mariait le mieux avec son propre ampli -, mais je lui préférais sans hésiter le Bogner en V30. Je garde néanmoins à l'esprit que le caractère flatteur de celui-ci en jeu "seul", avec ses basses et ses énormes bas-mediums, n'est pas forcément un avantage en situation de groupe, mais on ne peut se prononcer qu'au regard des conditions dans lesquelles ont été effectués les tests, donc... En comparaison, j'ai trouvé le 2x12 Soldano de scrat criard (mais il est aussi très différent, les HP étant notamment montés par l'avant). D'ailleurs, l'intéressé a lâché 500€ dès le lendemain matin pour choper un 4x12 Soldano, preuve que lui aussi était un peu chagrin du rendu de son baffle...
- Brunetti Maranello : je ne l'ai pas essayé car je l'ai eu récemment pendant plusieurs mois et je le connais en long, en large et en travers. Niko n'a pas trop aimé car il y a un sacré niveau de gain et il compresse très vite. Perso j'adore, assez typé Mesa dans l'ensemble (des ressemblances avec mon Subway Rocket) mais en moins sombre, ce qui peut être intéressant. Conclusion assez unanime quand même : ceux qui disent que c'est un ampli limité au blues-rock ne l'ont jamais essayé.
- Mesa Boogie Subway Rocket : mon ampli, du pur Mesa, hyper dark et crémeux. On aime ou on déteste, vu que par la conception technique même, les réglages ne sont absolument pas là pour faire changer radicalement le caractère de l'ampli. J'ai quand même voulu le jouer, car il y avait des 4x12 de rêve qui ne demandaient qu'à être utilisés donc je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de voir ce que ce petit monstre donnait sorti de son utilisation en combo 10". Branché sur le 4x12 Bogner en V30 de niko - qui est de loin celui que j'ai préféré -, j'en aurais chialé, c'est toujours LE son de mon ampli, le grain est là, mais avec tout le corps et la puissance que ramène évidemment un gros baffle de cette qualité
- Marshall JTM45 Diezel mod : disons que ça n'a quand même plus grand chose à voir avec le son de l'original. Un sacré monstre, les basses sont effectivement tenues à la perfection, ça ne bave pas d'un micro poil et le niveau de gain est très conséquent. Il reste que c'est trop brillant pour moi, ce n'est pas ma came malgré la qualité de l'engin.
- Bogner Shiva : le genre d'ampli qui dégage quelque chose, qui a une classe On sent immédiatement qu'on est dans le très très haut de gamme. La dynamique est extraordinaire, l'ampli réagit à la moindre nuance. C'est le clean qui m'a le plus séduit, d'une profondeur rare, bien que la satu soit superbe aussi. Bref, en deux mots comme en cent, c'est le sans-faute.
- Soldano Hot Rod 50 : terrible ampli qui m'a tjrs séduit et attiré, testé juste après pour faire la comparaison avec le grain du Shiva, et en faisant des allers-retours de l'un à l'autre. Un son à la fois plus tranchant, plus roots et moins chirurgical (tout cela n'étant évidemment pas ici des défauts). Autant dire que c'est là aussi du très bon, reconnaissable tout de suite, du pur graou Soldano. Un peu comme avec le Subway Rocket (dans un autre format, on est d'accord), ne surtout pas attendre des réglages une action drastique sur le son de base : il faut aimer l'unique son - mais celui-ci est en contre-partie unique - que délivre cet ampli ou se tourner vers autre chose.
- Engl Savage 60 : houala, gros coup de coeur pour moi qui avais vaguement essayé un combo Sovereign en mag', donc dans des conditions qui ne permettaient pas de se faire une idée réelle et définitive de ce que ça donnait J'ai énormément aimé cet ampli, qui montre effectivement que les légendes qui naissent sur les forums doivent toujours être abordées avec circonspection. Loin d'être "typé métal", le son est vraiment très rock, dynamique et rocailleux, mais avec un côté extrêmement massif et un niveau de gain qui permettent d'aborder n'importe quel registre. Le son n'est pas trop brillant et surtout les harmoniques fusent comme rarement ailleurs, bref il serait parfait pour moi. Bordel, j'achèterais immédiatement celui qui traîne sur le forum si j'avais le blé
- Carvin Legacy : très beau clean qui fait à juste titre la réputation de cet ampli, quoi que je l'ai trouvé moins séduisant que celui du Shiva. Comme les copains, le lead m'a laissé... : le potard de gain m'a semblé inexploitable très tôt, et j'avais le sentiment que je n'avais rien à "faire dire" à cet ampli. Un peu envie de lui mettre des claques pour qu'il se sorte les doigts du cul avant que ça cicatrise, si vous me passez l'expression... Il aurait fallu essayer de le booster avec une pédale devant, utilisation dans laquelle tout le monde s'accorde à dire qu'il excelle ; mais faute de temps, on est passés à autre chose...
- Peavey VTM 120 : cet OVNI a effectivement fait l'unanimité. Non que je sois super fan, personnellement, du voicing quand même très roots (bien qu'il le soit moins que celui du JCM dont il est issu) ; mais la dynamique m'a littéralement mis sur le cul, chaque note et chaque nuance du jeu sautent à la gueule De ce point de vue, c'est véritablement impressionnant... presque autant que la laideur de l'ampli
- Soldano Reverb-O-Sonic : la journée tirant sur sa fin, je n'ai vonontairement pas joué cet ampli aux superbes clean/light crunch, car ce que j'en entendais pendant les tests des autres me rappellait tout à fait mon ex-Atomic 16 de la même marque - au moins pour la satu. Terb nous a d'ailleurs expliqué que les preamps des deux amplis étaient très semblables, ce qui m'a donc confirmé que mes oreilles n'étaient pas encore bonnes pour la décharge.
- Soldano Avenger : le dernier de la bande, testé il faut bien le dire assez rapidement. Il m'intriguait depuis un bout de temps... Dans l'absolu, rien à redire sur la qualité de l'engin, mais comme l'a dit très justement niko, c'était l'ampli hors-sujet de la journée : au-delà de 3 sur le gain, on a l'impression d'être à 10 sur un autre ampli. C'est vraiment un monstre de saturation. D'ailleurs, finalement, au-delà de 3 le niveau de gain rajouté n'est pas démentiel, mais le son compresse encore plus, au détriment bien entendu de la dynamique. C'est assez curieux pour tout dire... Par contre, dans un registre avoinage à tout-va - qui n'était celui d'aucun d'entre nous -, ça se pose là
Voilà, je ne crois n'avoir rien oublié...
Vers 19h15, j'avais une migraine de tous les diables malgré les protections auditives et j'aurais pu m'endormir debout, donc je me suis magné de prendre congé pour me taper les 2h de route qui me séparaient de mon lit...
Super journée, merci à tous
PS : et pour les mauvais langues, on a été très raisonnables sur la binouze...