- Den33
- Custom Ultra utilisateur
Qui dis complet ... dit long ... version roman.
Qualité d' assemblage et de fabrication :
Globalement les 2 amplis pioniers du monde des petits amplis à lampes de faible puissance et à budget "serré" sont bien finis. Une mention spéciale au Valve junior pour l' impression plus classieuse qu' il dégage.
La qualité de sa tolle métallique supportant les composants est de bien meilleure qualité aussi. A l' intérieur l' assemblage électronique est trés bien réalisé, particulièrement sur le Valbee qui accueille bien plus de composants que le Valve Junior sur une surface plus restreinte.
Le revers de la médaille est que la partie életronique du Valbee est plus difficile d' accés. L' entretien et la réparation s' avèrent bien plus aisés sur le VJ. Dans ce domaine la simplicité du VJ s' oppose à la sophistication du Valbee.
Les transfos et les lampes :
2 composants essentiels dans un ampli à lampes. Particulièrement le transfo de sortie. Autant ceux du VJ semble sur dimensionnés, autant ceux du Valbee semblent sous-dimensionnés.
D' un coté nous avons une EL84 donnée pour 5 watts et de l' autre une 6L6GC donnée pour 8 watts (une 6L6 classique plafonnant à 6,5 watts et une 6V6 pour 4,5 watts), en utilisation "single ended". Hors les transfos équipant le VJ sont plus imposants que ceux équipant le Valbee.
De plus, autant ceux équipant le VJ brillent par leurs cablages détaillés sur un sticker, autant ceux équipant le valbee brillent par l' absence d' indications dans le domaine de leurs connexions.
Et si ceux du Valve junior sont facilement observable lors de l' achat, ceux équipant le Valbee sont carrément cachés par la trappe arrière du baffle fermé.
Sur ce plan là , Ibanez semble avoir effectué un choix économique que l' on ne trouve pas sur le VJ.
Par contre un excellent commutateur de stand-by (et à l' identique, de mise sous tension) prend place sur le Valbee, là ou il brille par son absence sur le VJ.
Coté Lampes c' est un match Russie - Chine. Sovtek 12AX7WA - EL84 sur le VJ et Shuang (electron tube) 12AX7WC - 6L6GC sur le Valbee. A l' aspect extérieur du verre les Sovtek sont mieux finies.
Sur les 2 amplis les lampes sont bien protégées (préamp) et maintenues (ampli) avec une mention spéciale, là aussi, pour le VJ. Les lampes sont bien plus faciles à manipuler sur ce dernier (elles sont vraiment dures à enlever sur le Valbee).
Et pour cause, on peut s' interroger de l' utilité de l' embase métallique fixé sur le valbee et dans laquelle vient se loger la lampe de préamp, empêchant toute manipulation transversale.
Quant au papillon entourant le support octal de la lampe de puissance, je m' interroge toujours de son utilité, puisque le support de n' importe quelle 6L6GC passe à travers et se trouve rayé par les pics intérieur dés lors que cette dernière vient se loger dedans.
Ce qui n' est pas le cas d' une 6L6 métal dont le support vient se positionner sur le papillon. Epique lorsque l' on sait qu' à priori la tension de plaque de cette dernière est largement inférieure à celle d' une 6L6GC.
Les Baffles et HPs :
Tous les deux sont constitués d' aggloméré massif. Rien à redire ils sont trés bien concus au niveau de l' acoustique. Par contre le revêtement sobre imitation sky sauvage du VJ est bien plus classieux que le vulgaire scotch (qui a tendance à s' enlever facilement) bleu recouvrant celui du Valbee.
Sur ce dernier le baffle est de type clos avec pour seule ventilation de la lampe (Une 6L6GC qui dissipe la bagatelle d 38 watts) un petit évent. Résultat prévisible : Ca chauffe sérieux au bout d' une heure de jeu, jusque sur le dessus du chassis électronique (et je passe sous silence la température élevée qu' encaisse alors la membrane du HP).
A l' opposé, la ventilation du VJ est bien mieux pensée et surtout se révèle trés efficace sur un baffle semi-clos.
Coté HP, un Weber signature 8" sous 4 ohms équipe le VJ. Un Ibanez power jam spécialement concu par la maison de 6,5" (d' ailleurs plus proche du 6") sous 4 ohms équipe le Valbee. Autant l' écrire tout de suite ce dernier est à oublier (en restant poli).
Même dans la portière d'une voiture il aurait du mal à trouver une place. Sans être méchant c' est le type de HP qui dépanne. Dans la même dimension, il est à des années lumières de la musicalité du HP équipant le Champion 600 (que j' ai testé en magasin).
Le Weber a une bien meilleure sensibilité (projection) et une réponse en fréquence largement supérieure à l' Ibanez (et le diamètre supérieur du premier n' explique pas tout).
Les 2 souffrent d' un même défaut (particulièrement marqué sur le valbee) : un grésillement audible de la membrane, qui peut s' avérer génant lors d' un repiquage micro. Là où ce grésillement se noie dans la masse sonore pour le VJ, il empêche de pousser au delà de midi l' ensemble Gain/Volume du Valbee (musicalement parlant).
Globalement le Weber est largement supérieur musicalement à l' Ibanez. De plus le choix en diamètre du HP par rapport à la lampe d' amplification (et de sa puissance) semble bien plus cohérent sur le VJ que sur l' Ibanez.
Agrandissement de l' évent d' origine afin de mieux ventiler le caisson.
La connectique :
Pour le VJ, elle se résume à sa plus simple expression : une prise jack instrument et une prise jack HP (4 ohms).
A ce sujet Epiphone n' a pas cru bon de cabler une prise 8 ohms supplémentaire dont le fil rouge du transfo de sortie n' attend que celà à l' intérieur du boitier. Peut-être pour ne pas faire de l' ombre (commerciale) à sa tête pourtant équipée du même transfo de sortie ...
Le Valbee quant à lui en offre plus. Mais avant les éloges, je vais commencer par l' énorme erreur de casting des ingénieurs d' Ibanez : l' absence de prise Jack pour la sortie HP (même si cette dernière est ajoutable moyennant la perte de garantie de l' ensemble).
Donc pour le Valbee nous avons droit à une prise jack instrument, une boucle d' effet (avec jacks send et return) et cerise sur le gateau une prise jack faisant office de sortie ligne ou prise casque.
Ce qui est encore plus fort est que cette dernière se situe aprés la lampe d' amplification. Un grand Bravo à opposer au magifique loupé de la sortie HP.
Le son :
Dans ce domaine, on oppose 2 grains sonores de lampes. Le "smooth" et la tendance à saturer facilement de l' EL84 au Brignt et la facilité à conserver un signal clair de la 6L6GC.
La conception basique préampli/ampli piloté par un simple potentiomètre de volume (garantissant, à l' exlusion du redressage par diodes, un son pur lampe) du VJ s' oppose à la sophistication de la partie préampli du Valbee.
Dans ce dernier se mêlent ops (pas moins de 3 JRC4558 ) destinés en partie à l' égaliseur actif et au contrôle de présence ainsi que des diodes (qui servent au redressage mais aussi à l' augmentation de la tension de plaque sur le canal boost).
Non seulement sur le papier mais aussi de manière audible, le grain des lampes est modulé (pour ne pas écrire atténué) par son passge obligé dans un ensemble bien fourni de composants électroniques dignes d' un ampli à transistors.
Une autre opposition est le son en sortie du préampli. Là où il a tendance à être sourd (chargé en bas médiums) sur le VJ, il a tendance à être criard (chargé en haut médiums) sur le Valbee.
Sur ce dernier, on a dés le départ un ensemble d' éléments du plus mauvais goût pour la musicalité d' ensemble. Un mauvais HP restituant la piètre qualité des lampes. De plus, quant à utiliser des diodes pour augmenter la tension de plaque et un ou deux JRC pour driver le canal boost, autant utiliser les 2 triodes de la lampe de préampli sur le canal clair.
Là aussi c' est assez incompréhensible que les ingénieurs d' Ibanez aient "coupés" en 2 la lampe de préampli, dédiant 1 triode au canal clair et les 2 au canal boost (malheureusement pas commutable autrement que par le bouton poussoir du tableau de bord).
Pire ces derniers, pour récupérer un peu de gain suite à leur manoeuvre électronique, n' ont rien trouver de mieux que de monter une 12AX7B (grade plus élevé en gain qu' une 12AX7 classique). Le tout pour attaquer une 6L6GC qui ne brille pas par son coté "smooth" (et encore moins celle montée d' origine).
Autant écrire que dans ces conditions l' égaliseur actif s' avère pour le moins diffile à utiliser (pour ne pas écrire inopérant) et pour le moin superflu. Le contrôle de présence s' avérant largement suffisant (quant à rajouter une couche d aigus supplémentaire autant le faire de manière soft).
Et le pire reste à venir lorsque on enclenche le canal boost : une chute drastique du volume (ou de la puissance c' est comme vous voudrez). Quant à la plage d' utilisation de ce dernier, elle se situe entre la saturation et la fuzz. Sur ce canal (et malgré la piètre qualité de l' ensemble lampes/hp), l' égaliseur actif devient utile, permettant de booster ou creuser le son.
Les afficionados du Hi-gain moderne trouveront là leur bonheur à un volume sonore compatible avec les oreilles des enfants. Dans ce domaine, il se révèle un formidable substitut à un aussi, voire plus coûteux, atténuateur (et qui plus est, nomade).
C' est l' ampli sur lequel tous les micros manches trouvent leur bonheur. De même la sortie casque/record out s' avère bien moins criarde et bien plus agréable (musicalement parlant) à utiliser. Particulièrement avec un bon casque (qui n' est pas synonyme d' onéreux) fermés (le casque type walkman étant à proscrire).
Pour cruncher sur le canal clair, une bonne tube screamer ou assimilée (pour ma part une vieille Aria AOD1) est idéale.
Concernant le VJ, le son quant à lui est plutôt "sourd", chargé en bas médiums. Il ferait (presque) passer un micro chevalet pour un micro manche. Pour tirer un maximum partie de sa puissance, il ne faudra pas hésiter à passer par un treble booster ou une pédale overdrive équipée de potards graves et aigus séparés (pour ma part j' utilise une DOD Juice box), pour faire ressortir les fréquences aigues (particulièrement avec une guitare tout acajou).
Son utilisation en appart est envisageable si l' on se contente d' un son clair (mais dans ce cas là on ne tire pas partie du meilleur de cet ampli et surtout d' une EL84). Passé 10 heures au volume, vos voisins risquent de plus devenir vos copains si vous habitez en appartement.
Ce n' est pas non plus un ampli polyvalent. Il a une couleur sonore ... et c' est tout. Son point fort c' est sa plage d' overdrive (proportionnelle à la montée en volume) typée "vintage". Seul problême quant vous en êtes à ce point vous vous êtes fait virer de l' appartement ou de la maison par femme et enfant(s).
De toute façon mieux vaut prévoir, avec cet ampli, un endroit peinard à l' écart du lieu d' habitation courant, afin de donner libre court à l' attaque des cordes (d' ailleurs dans ce domaine il est supérieur au Valbee).
Cet ampli peut être utilisé en local pour boeuffer en duo avec un batteur voire trio avec un bassiste. Il permettra de ne pas couvrir le batteur et et au bassiste de s' exprimer sans devoir se brancher dans un ampli de 100 watts. L' avantage c' est que tout le monde y trouve son compte ... sans se bousiller les tympans.
De plus si vous évoluez en plein air, rien n' empêche de le repiquer sur une sono via un micro. Une petite astuce pour profiter pleinement de sa projection sonore consiste à l' incliner légèrement en posant une cale sous la face avant.
Mis côte à côte, les 8 watts du Valbee paraissent bien anémiques comparés au 5 watts du VJ (à diamètre de gamelle identique voire plus bas). Même sur son canal le plus puissant (le clair) et drivé par une overdrive, le Valbee se révèle non seulement moins puissant que le VJ mais aussi bien moins musical dés lors que l' on le pousse dans les mêmes retranchements que le VJ.
Même en branchant le RP20 (préamp à lampe et analogique/multi effets numérique) sur la prise return du valbee, je n' arrive pas au niveau sonore du VJ. Par contre il gagne en musicalité, ce qui me fait écrire que la partie préamp du valbee n' est pas du meilleur tonneau.
Comme tout ampli à lampes les 2 amplis émettent un Buzz. Cependant ce dernier est bien plus marqué et audible sur le Valbee (le transfo de sortie ne semble pas exempt de reproches), jusqu' au travers de la prise record out (pour le moins génant), dés lors que l' on pousse le gain et/ou le volume. Même avec un micro double bobinage sans que je puisse mettre en cause ni le cable ni la prise électrique en termes de qualité.
Un buzz carrément envahissant dés lors que l' on se rapproche de l' ampli rendant peu pratique l' enregistrement sur un minidisc (à moins de brancher ce dernier avec un cable de 3 mètres et de brancher le casque dessus).
Les améliorations :
... possibles pour un bricoleur de niveau 1 comme moi.
Pour le VJ (et son clone le Harley Benton GA-5), il y en a pléthore sur internet. Franchement, je l' aime tel quel. J' y ai juste ajouté une sortie 8 ohms qui ne demande qu' à être branchée et changé le HP.
Non pas que ce dernier point soit indispensable, mais pour pouvoir monter un HP de 8" sous 4 ohms dans le peu de place utile qu' offre le caisson du Valbee, je n' ai eu d' autre solution que de monter le weber du VJ dans le Valbee (aprés avoir augmenté le diamètre de logement du HP prévu à l' origine).
De fait j' ai donc monté un Eminence legend 875 sur le VJ. Beaucoup plus lourd que le Weber (désormais le VJ affiche 11,2 Kgs sur la balance), il permet au VJ de gagner en projection, avec des notes mieux définies (important en rythmique) et une meilleure clarté. La où le Weber a tendance à "s' écraser" passé 1 heure au volume, l' Eminence encaisse mieux la puissance au delà (normal direz-vous puisque ce dernier encaisse 75 watts sur le papier).
Vu le rapport qualité/prix (moins de 45 Euros TTC) de ce dernier je ne peut que conseiller l' upgrade (d' autant que la membrane de l' Eminence n' émet pas le grésillement affectant celle du Weber).
Coté lampes, on peut se tourner vers des NOS (que l' on trouve facilement puisque autant les 12AX7 que les EL84 se retrouvent sur les anciens postes radios à lampes). Mes préférées sont les Mazda (actuellement je tourne avec une 12AX7S et une EL84/6BQ5 de cette marque) pour leur grain "serré" et moins chargé en médium grave. Les RFT en puissance (plus difficile à trouver) sont aussi excellentes.
Par contre j' ai été moins emballé par les telefunken plébiscité sur les sites américains. Dans la production nouvelle, ne vous ruinez pas dans un changement de l ' EL84 sovtek d' origine au profit d' une EL84EH, se sont strictement les mêmes. Quant à la production chinoise en préamp, sauf si vous êtes amateur de haut gain, elles sont (à mon avis) à oublier par leur manque d' "expressivité".
Pour le valbee, peu de ressources circulent sur la toile. Seule celle de la sortie HP supplémentaire à brancher est trouvable. On peut aussi trouver la manipulation dans un numéro d' une revue spécialisée. Pour que cette dernière opération vaille la peine, il faut cependant déjà être équipé d' un baffle tournant sous 4 ohms (pour ne pas perdre en puissance). Autant écrire que ces derniers ne sont pas légion et encore moins donnés.
J' ai fait beaucoup de tests :
Agrandissement du trou de logement du HP pour y loger le Weber (le seul, avec le mod 8 de chez Jensen, qui passe en profondeur dans la caisse d' origine). Le son gagne (un peu) en douceur, mais n' efface pas le coté criard du valbee. Je n' arrive pas à retrouver sur le valbee le coté attachant qu' il a lorsqu' il est monté sur le VJ.
Ensuite changement des lampes. En premier celle de préamp par une Groove Tube 12AX7/7025. Un mieux est trés légèrement audible (notament au niveau du gain moins élevé). Puis celle d' ampli par une TAD 6l6GC (elle aussi Chinoise) plus chaude et plus claire que celle d' origine. Si le son ne perd pas son coté criard (une constante), il gagne en musicalité. Il devient mieux défini et plus "cohérent" en fréquences. L' égalisation active devient enfin exploitable (à petite dose quand même) sur le canal clair.
Pour la petite histoire j' ai aussi monté une NOS Jan RCA 6L6Y de 1965 avec enveloppe métal. Aprés une odeur de chaud pas uniquement liée au revêtement de la lampe (peinture), elle a fini par lacher.
Fort vraisemblablement pour 2 raisons : le cablage du pin 1 n' est pas le même suivant les familles de 6L6 (peu de danger cependant puisque l' embase papillon du support de la lampe devient alors utile), mais surtout parce que toutes les 6L6 (hormis les GC et la majeure partie des KT66 ou 5881) ne supportent pas la tension de plaque maxi des 6L6GC.
J' ai aussi essayé de monter la partie électronique du valbee dans un caisson bois massif d' un ampli Japonais des années 1980 et équipé d' 10" sous 8 ohms) sans que la différence sonore ne soit flagrante avec le caisson d' origine du Valbee, équipé du Weber. Et celà avec 2 HP de 10" différents (un mitsubishi de bonne facture trés typé Jensen et un no name Chinois plus que correct).
Finalement mon bonheur est venu d' une 6V6GT. J' ai fait un premier test avec une Nos RCA 6V6 enveloppe métal, qui a dégagé une odeur plus inquiétante que la 6L6. Olfactiquement parlant, il n' y avait semble t'il pas que la peinture qui chauffait. J' ai arrêté l' expérience au bout de 20 minutes. Dommage parce que le son était superbe (pas de bol).
Là aussi méfiance au sein de la famille 6V6, le pin 1 n' est lui aussi pas cablé de la même manière sur une 6V6 que sur une 6V6GT. De plus ces dernières accepte en "standard" une température de plaque largement inférieure à la famille 6L6GC.
J' écris en standard parce qu' il y a des exceptions. Certaines vieilles 6V6GT acceptent sans broncher 450 volts. De préférence il faut en premier repérer le brochage de la lampe et veiller à ce qu' il soit identique aux 6L6GC. Méfiance cependant, parce que certaines 6V6 estampillées GT présentent un pin 1 que d' autres ne présentent pas (dans les ancienne lampes).
Un bon point dans le domaine de la protection du guitariste et de l' ampli, c' est, à chaque fois, un des filaments qui a laché. Ce qui n' empêche pas la lampe de continuer à fonctionner et à l' ampli de continuer à émettre un son. De plus pour couper court à la légende, aucune des 2 lampes n' a explosé.
Dans la production récente on peut se tourner vers les JJ 6V6GT qui encaisse 450 volts selon le fabricant (on peut pousser sans craintes jusqu' à 500 volts). Dans la production ancienne c' est au petit bonheur la chance. Il faut tester ou mieux encore faire tester avec un instrument de mesure adéquat. Une marque se dégage du lot : Mazda. Phillips aussi visiblement sur une partie de la production.
Photos des brochages :
A gauche une Phillips 6V6GT et à droite une Electron Tube 6L6GC. Comme on peut le voir elles pârtagent le même brochage.
A gauche RCA 6L6 Y et à droite TAD 6L6GC. Même famille mais ces 2 lampes ne partagent pas le même nombre de pins.
Conclusion(s) :
Tout oppose le Valve Junior et le Valbee.
L' un est un formidable ampli plug and play (encore meilleur à mon avis avec un treble booster pour "contrer" le coté gras des guitares tout acajou), à utiliser de préférence dans un endroit à l' écart de la communauté familiale pour en profiter pleinement. Il n' a qu' un son orienté "vintage", donc il faudra l' aimer dés le départ.
Le seul problême est qu' il est rarement audible dans un magasin de guitare au summum de ses performances (comme beaucoup d' amplis à lampes, mais quand même surprenant de la part d' un petit 5 watts). Sa simplicité de conception permet d' avoir accés à un pur son lampes sans concessions. Pour moi le meilleur rapport qualité/son/prix du marché (un "vieil" ampli qui fait de la résistance).
Ce n' est cependant pas le plus polyvalent, ni le plus utilisable en appartement (pour celà mieux vaudra se tourner vers le Champ 600, qui partage la même conception technique, plus cher et équipé d' un plus petit HP).
L' autre est alléchant, de par ses caractéristiques, sur le papier. Une connectique complète, une sortie ligne située derrière la lampe de puissance entre autres. Seulement voilà , à l' utilisation, il souffre de défauts (dont certains rédhibitoires, à mon avis) et de choix techniques incohérents pour un prix largement supérieur au VJ.
C' est cependant un bon ampli d' appartement à condition de ne pas abuser du gain et/ou du volume au delà de la moitié, particulièrement sur le canal clair. Dommage que l' on ne retrouve pas le moelleux du son en sortie du jack Phones/Rec Out sur les HPs quel qu' ils soient. Ici aussi, le son est trés typé et orienté moderne à l' opposé du VJ.
Le Valbee est un peu plus polyvalent en sonorité que le VJ mais nettement moins attachant que le VJ (et ce qu' elle que soit la guitare utilisée).
De plus le Valbee est quand même bien plus cher que le VJ (et légèrement plus que le Champ 600). Si l' on rajoute l' indispensable changement du couple HP/Lampes, ce n' est carrément pas une affaire ... sauf à le trouver à bon prix en occasion (ce qui a motivé son achat pour ma part).
Je précise que j' en avais déjà testé 2, il y a plus d' un an et que le constat sonore avait était le même.
Alors j' ai bien conscience d' être beaucoup plus critique envers Ibanez qu'envers Epiphone. Je suis pourtant le premier défenseur d' Ibanez pour le formidable rapport qualité/prix qu' offre leurs guitares (électriques ou acoustiques) comparé aux ruineuses Gibson dont la qualité globale est inversement proportionnelle à leur tarif.
Dans le domaine restreint (qui ne cesse d' augmenter en offres) des petits "single ended", ce constat s' inverse au profit de Gibson via sa filiale Epiphone.
Et même en laissant de coté l' aspect sonore toujours subjectif, les défauts de conception technique et de choix de composants du Valbee sont difficilement excusables vu le tarif affiché.
Lampes utilisées :
Préampli :
De gauche à droite :
12AX7B China : Ã oublier.
Dario/Miniwatt 12AX7 : prisé par les audiophiles en Hifi. Et pour cause c' est la plus homogène et la moins typée. Je l' utilise sur le Valbee.
Groove Tube 7025/12AX7 : Chargée en médium grave tout en restant claire dans les aigus. Idéale en disto.
Sovtek 7025/12AX7WA : Elle aussi chargée en médium grave mais moins claire que la Groove Tube.
Belvu 12AX7 S-H : Superbe. Claire et au gain bien affirmé. Trés homogène en fréquences. Trouvée par hasard et adoptée tout de suite sur le VJ.
Ampli EL84 :
De gauche à droite :
Sovtek EL84/6BQ5 : Une lampe sympa qui équipe d' origine le VJ. Une lampe passe partout, sans personnalité marquée, un peu chargée en médium grave.
Electro Harmonix EL84EH : La même qu' au dessus, strictement à l' identique en conception et en son ... mais plus chère que la sovtek. Cherchez l' erreur.
Mazda EL84/6BQ5 : Un grain serré, nerveuse, pas trop chargée en bas médium avec des aigus qui ressortent du lot. Actuellement montée sur le VJ.
Mazda EL84 : Semble t' il la même que ci dessus mais avec une sérigraphie différente. Pas testée.
RFT EL84 : Un bijou. Ma préférée avec la Mazda. Partage les mêmes qualités sonores que la Mazda mais avec m' a t'il semblé plus de puissance.
Phillips EL84 : Passs testée.
Telefunken EL84 : Plébiscitée par certains sites américains, personnellement je la trouve sympa, mais pas à grimper aux rideaux. Je la situe entre la sovtek et la RFT.
Ampli 6L6 et 6V6 :
De gauche à droite :
RCA 6V6 : Enveloppe métal. Le peu qu' elle a tenue, elle a délivrée un son superbe, moelleux à souhait et trés fendérien.
Phillips 6V6GT : Trouvée par hasard mais choisie en connaissance de cause par déduction. Supporte vaillamment la tension de plaque du Valbee. Partage le même nombre et la même disposition des pins que les 6L6GC. Permet de diminuer la puissance du Valbee et son coté criard. Moins moelleuse que la 6V6 RCA, mais néammoins bien sympathique. Montée en alternance avec la TAD 6L6GC suivant mon humeur.
Electron tube (Shuang) 6L6GC : Lampe montée d' origine sur le Valbee. Une horreur sonore à l' état pur. A garder en dépanage ou à jeter au recyclage.
RCA Jan Crc-6L6-Y : Le temps qu' elle a supportée la tension de plaque, le son qui sortait du Valbee faisait penser à un Bassman. Dommage qu' elle n' est pas tenue le coup (et surtout la tension).
TAD 6L6GC-STR : Elle aussi produite en Chine mais visiblement (et auditivement) pas dans l' usine Shuang. Un monde sonore sépare ces 2 lampes au profit de la TAD. Une lampe qui reste claire même en poussant le volume sans perdre de puissance (écrasement). Peut-être pas à conseillée aux métalleux.
Les guitares utilisées :
De gauche à droite :
Une Aria pro II RS-850 du début des années 1980 (Haut de gamme de la série, sillet laiton, touche ébène, manche traversant, ...). Electronique modifiée, avec 1 Vieil Ibanez VR-2 lui aussi de la même période en chevalet et un fender Lace sensor silver en manche.
Une Ibanez SZ320MH-WBR modifiée. Wraparound Schaller 457, Kent armstrong P90 (format double bobinage) en chevalet, WSC laf (un paf coréen) en position manche.
Une Jim Harley copie strat des années 1950, entièrement d' origine sauf sillet de tête et mécaniques.
Les samples : (encodage 320 Kbps pour le VJ et 160 kbps pour le Valbee samples 3 et 4)
Le VJ équipé du weber (lampes GT7025 et RFT EL84) boosté par une dod juice box (et une fab echo sur le sample 1), la SZ320 et un pote à la batterie enregistrés avec un micro phillips electret relié à un minidisc :
Sample 1
Sample 2
Mêmes conditions d' enregistrement lors de l' enregistrement (phillips electret, minidisc situé à 2 mètres environ face aux HPs) et lors de l' encodage.
SZ-P9O reliée au VJ (12AX7S Belvu - EL84 Mazda - Eminence legend 875) passages 2, 4 et 6 boostés par la juice box:
Passages 1-2 volume à 11H / 3-4 volume à 1 H / 5-6 volume à 2H1/2.
Sample 5
SZ-P9O reliée au VJ, volume à 2H boostée par la juice box :
Sample 6
Strat Jim Harley relièe au Valbee (12AX7 Dario/Miniwatt - 6V6GT Phillips - Weber signature passages 2, 4 et 6 boostés par l' Aria aod1 (tube sreamer like). Equal et présence à zéro :
Passages 1-2 volume à 5, gain à 5 / 3-4 volume à 5, gain à 8 / 5-6 volume à 8, gain à 8.
Sample 7
Strat Jim Harley (boostée par l' Aria puis les 5 positions du sélecteur) relièe au Valbee volume à 8, gain à 8.
Sample 8
Qualité d' assemblage et de fabrication :
Globalement les 2 amplis pioniers du monde des petits amplis à lampes de faible puissance et à budget "serré" sont bien finis. Une mention spéciale au Valve junior pour l' impression plus classieuse qu' il dégage.
La qualité de sa tolle métallique supportant les composants est de bien meilleure qualité aussi. A l' intérieur l' assemblage électronique est trés bien réalisé, particulièrement sur le Valbee qui accueille bien plus de composants que le Valve Junior sur une surface plus restreinte.
Le revers de la médaille est que la partie életronique du Valbee est plus difficile d' accés. L' entretien et la réparation s' avèrent bien plus aisés sur le VJ. Dans ce domaine la simplicité du VJ s' oppose à la sophistication du Valbee.
Les transfos et les lampes :
2 composants essentiels dans un ampli à lampes. Particulièrement le transfo de sortie. Autant ceux du VJ semble sur dimensionnés, autant ceux du Valbee semblent sous-dimensionnés.
D' un coté nous avons une EL84 donnée pour 5 watts et de l' autre une 6L6GC donnée pour 8 watts (une 6L6 classique plafonnant à 6,5 watts et une 6V6 pour 4,5 watts), en utilisation "single ended". Hors les transfos équipant le VJ sont plus imposants que ceux équipant le Valbee.
De plus, autant ceux équipant le VJ brillent par leurs cablages détaillés sur un sticker, autant ceux équipant le valbee brillent par l' absence d' indications dans le domaine de leurs connexions.
Et si ceux du Valve junior sont facilement observable lors de l' achat, ceux équipant le Valbee sont carrément cachés par la trappe arrière du baffle fermé.
Sur ce plan là , Ibanez semble avoir effectué un choix économique que l' on ne trouve pas sur le VJ.
Par contre un excellent commutateur de stand-by (et à l' identique, de mise sous tension) prend place sur le Valbee, là ou il brille par son absence sur le VJ.
Coté Lampes c' est un match Russie - Chine. Sovtek 12AX7WA - EL84 sur le VJ et Shuang (electron tube) 12AX7WC - 6L6GC sur le Valbee. A l' aspect extérieur du verre les Sovtek sont mieux finies.
Sur les 2 amplis les lampes sont bien protégées (préamp) et maintenues (ampli) avec une mention spéciale, là aussi, pour le VJ. Les lampes sont bien plus faciles à manipuler sur ce dernier (elles sont vraiment dures à enlever sur le Valbee).
Et pour cause, on peut s' interroger de l' utilité de l' embase métallique fixé sur le valbee et dans laquelle vient se loger la lampe de préamp, empêchant toute manipulation transversale.
Quant au papillon entourant le support octal de la lampe de puissance, je m' interroge toujours de son utilité, puisque le support de n' importe quelle 6L6GC passe à travers et se trouve rayé par les pics intérieur dés lors que cette dernière vient se loger dedans.
Ce qui n' est pas le cas d' une 6L6 métal dont le support vient se positionner sur le papillon. Epique lorsque l' on sait qu' à priori la tension de plaque de cette dernière est largement inférieure à celle d' une 6L6GC.
Les Baffles et HPs :
Tous les deux sont constitués d' aggloméré massif. Rien à redire ils sont trés bien concus au niveau de l' acoustique. Par contre le revêtement sobre imitation sky sauvage du VJ est bien plus classieux que le vulgaire scotch (qui a tendance à s' enlever facilement) bleu recouvrant celui du Valbee.
Sur ce dernier le baffle est de type clos avec pour seule ventilation de la lampe (Une 6L6GC qui dissipe la bagatelle d 38 watts) un petit évent. Résultat prévisible : Ca chauffe sérieux au bout d' une heure de jeu, jusque sur le dessus du chassis électronique (et je passe sous silence la température élevée qu' encaisse alors la membrane du HP).
A l' opposé, la ventilation du VJ est bien mieux pensée et surtout se révèle trés efficace sur un baffle semi-clos.
Coté HP, un Weber signature 8" sous 4 ohms équipe le VJ. Un Ibanez power jam spécialement concu par la maison de 6,5" (d' ailleurs plus proche du 6") sous 4 ohms équipe le Valbee. Autant l' écrire tout de suite ce dernier est à oublier (en restant poli).
Même dans la portière d'une voiture il aurait du mal à trouver une place. Sans être méchant c' est le type de HP qui dépanne. Dans la même dimension, il est à des années lumières de la musicalité du HP équipant le Champion 600 (que j' ai testé en magasin).
Le Weber a une bien meilleure sensibilité (projection) et une réponse en fréquence largement supérieure à l' Ibanez (et le diamètre supérieur du premier n' explique pas tout).
Les 2 souffrent d' un même défaut (particulièrement marqué sur le valbee) : un grésillement audible de la membrane, qui peut s' avérer génant lors d' un repiquage micro. Là où ce grésillement se noie dans la masse sonore pour le VJ, il empêche de pousser au delà de midi l' ensemble Gain/Volume du Valbee (musicalement parlant).
Globalement le Weber est largement supérieur musicalement à l' Ibanez. De plus le choix en diamètre du HP par rapport à la lampe d' amplification (et de sa puissance) semble bien plus cohérent sur le VJ que sur l' Ibanez.
Agrandissement de l' évent d' origine afin de mieux ventiler le caisson.
La connectique :
Pour le VJ, elle se résume à sa plus simple expression : une prise jack instrument et une prise jack HP (4 ohms).
A ce sujet Epiphone n' a pas cru bon de cabler une prise 8 ohms supplémentaire dont le fil rouge du transfo de sortie n' attend que celà à l' intérieur du boitier. Peut-être pour ne pas faire de l' ombre (commerciale) à sa tête pourtant équipée du même transfo de sortie ...
Le Valbee quant à lui en offre plus. Mais avant les éloges, je vais commencer par l' énorme erreur de casting des ingénieurs d' Ibanez : l' absence de prise Jack pour la sortie HP (même si cette dernière est ajoutable moyennant la perte de garantie de l' ensemble).
Donc pour le Valbee nous avons droit à une prise jack instrument, une boucle d' effet (avec jacks send et return) et cerise sur le gateau une prise jack faisant office de sortie ligne ou prise casque.
Ce qui est encore plus fort est que cette dernière se situe aprés la lampe d' amplification. Un grand Bravo à opposer au magifique loupé de la sortie HP.
Le son :
Dans ce domaine, on oppose 2 grains sonores de lampes. Le "smooth" et la tendance à saturer facilement de l' EL84 au Brignt et la facilité à conserver un signal clair de la 6L6GC.
La conception basique préampli/ampli piloté par un simple potentiomètre de volume (garantissant, à l' exlusion du redressage par diodes, un son pur lampe) du VJ s' oppose à la sophistication de la partie préampli du Valbee.
Dans ce dernier se mêlent ops (pas moins de 3 JRC4558 ) destinés en partie à l' égaliseur actif et au contrôle de présence ainsi que des diodes (qui servent au redressage mais aussi à l' augmentation de la tension de plaque sur le canal boost).
Non seulement sur le papier mais aussi de manière audible, le grain des lampes est modulé (pour ne pas écrire atténué) par son passge obligé dans un ensemble bien fourni de composants électroniques dignes d' un ampli à transistors.
Une autre opposition est le son en sortie du préampli. Là où il a tendance à être sourd (chargé en bas médiums) sur le VJ, il a tendance à être criard (chargé en haut médiums) sur le Valbee.
Sur ce dernier, on a dés le départ un ensemble d' éléments du plus mauvais goût pour la musicalité d' ensemble. Un mauvais HP restituant la piètre qualité des lampes. De plus, quant à utiliser des diodes pour augmenter la tension de plaque et un ou deux JRC pour driver le canal boost, autant utiliser les 2 triodes de la lampe de préampli sur le canal clair.
Là aussi c' est assez incompréhensible que les ingénieurs d' Ibanez aient "coupés" en 2 la lampe de préampli, dédiant 1 triode au canal clair et les 2 au canal boost (malheureusement pas commutable autrement que par le bouton poussoir du tableau de bord).
Pire ces derniers, pour récupérer un peu de gain suite à leur manoeuvre électronique, n' ont rien trouver de mieux que de monter une 12AX7B (grade plus élevé en gain qu' une 12AX7 classique). Le tout pour attaquer une 6L6GC qui ne brille pas par son coté "smooth" (et encore moins celle montée d' origine).
Autant écrire que dans ces conditions l' égaliseur actif s' avère pour le moins diffile à utiliser (pour ne pas écrire inopérant) et pour le moin superflu. Le contrôle de présence s' avérant largement suffisant (quant à rajouter une couche d aigus supplémentaire autant le faire de manière soft).
Et le pire reste à venir lorsque on enclenche le canal boost : une chute drastique du volume (ou de la puissance c' est comme vous voudrez). Quant à la plage d' utilisation de ce dernier, elle se situe entre la saturation et la fuzz. Sur ce canal (et malgré la piètre qualité de l' ensemble lampes/hp), l' égaliseur actif devient utile, permettant de booster ou creuser le son.
Les afficionados du Hi-gain moderne trouveront là leur bonheur à un volume sonore compatible avec les oreilles des enfants. Dans ce domaine, il se révèle un formidable substitut à un aussi, voire plus coûteux, atténuateur (et qui plus est, nomade).
C' est l' ampli sur lequel tous les micros manches trouvent leur bonheur. De même la sortie casque/record out s' avère bien moins criarde et bien plus agréable (musicalement parlant) à utiliser. Particulièrement avec un bon casque (qui n' est pas synonyme d' onéreux) fermés (le casque type walkman étant à proscrire).
Pour cruncher sur le canal clair, une bonne tube screamer ou assimilée (pour ma part une vieille Aria AOD1) est idéale.
Concernant le VJ, le son quant à lui est plutôt "sourd", chargé en bas médiums. Il ferait (presque) passer un micro chevalet pour un micro manche. Pour tirer un maximum partie de sa puissance, il ne faudra pas hésiter à passer par un treble booster ou une pédale overdrive équipée de potards graves et aigus séparés (pour ma part j' utilise une DOD Juice box), pour faire ressortir les fréquences aigues (particulièrement avec une guitare tout acajou).
Son utilisation en appart est envisageable si l' on se contente d' un son clair (mais dans ce cas là on ne tire pas partie du meilleur de cet ampli et surtout d' une EL84). Passé 10 heures au volume, vos voisins risquent de plus devenir vos copains si vous habitez en appartement.
Ce n' est pas non plus un ampli polyvalent. Il a une couleur sonore ... et c' est tout. Son point fort c' est sa plage d' overdrive (proportionnelle à la montée en volume) typée "vintage". Seul problême quant vous en êtes à ce point vous vous êtes fait virer de l' appartement ou de la maison par femme et enfant(s).
De toute façon mieux vaut prévoir, avec cet ampli, un endroit peinard à l' écart du lieu d' habitation courant, afin de donner libre court à l' attaque des cordes (d' ailleurs dans ce domaine il est supérieur au Valbee).
Cet ampli peut être utilisé en local pour boeuffer en duo avec un batteur voire trio avec un bassiste. Il permettra de ne pas couvrir le batteur et et au bassiste de s' exprimer sans devoir se brancher dans un ampli de 100 watts. L' avantage c' est que tout le monde y trouve son compte ... sans se bousiller les tympans.
De plus si vous évoluez en plein air, rien n' empêche de le repiquer sur une sono via un micro. Une petite astuce pour profiter pleinement de sa projection sonore consiste à l' incliner légèrement en posant une cale sous la face avant.
Mis côte à côte, les 8 watts du Valbee paraissent bien anémiques comparés au 5 watts du VJ (à diamètre de gamelle identique voire plus bas). Même sur son canal le plus puissant (le clair) et drivé par une overdrive, le Valbee se révèle non seulement moins puissant que le VJ mais aussi bien moins musical dés lors que l' on le pousse dans les mêmes retranchements que le VJ.
Même en branchant le RP20 (préamp à lampe et analogique/multi effets numérique) sur la prise return du valbee, je n' arrive pas au niveau sonore du VJ. Par contre il gagne en musicalité, ce qui me fait écrire que la partie préamp du valbee n' est pas du meilleur tonneau.
Comme tout ampli à lampes les 2 amplis émettent un Buzz. Cependant ce dernier est bien plus marqué et audible sur le Valbee (le transfo de sortie ne semble pas exempt de reproches), jusqu' au travers de la prise record out (pour le moins génant), dés lors que l' on pousse le gain et/ou le volume. Même avec un micro double bobinage sans que je puisse mettre en cause ni le cable ni la prise électrique en termes de qualité.
Un buzz carrément envahissant dés lors que l' on se rapproche de l' ampli rendant peu pratique l' enregistrement sur un minidisc (à moins de brancher ce dernier avec un cable de 3 mètres et de brancher le casque dessus).
Les améliorations :
... possibles pour un bricoleur de niveau 1 comme moi.
Pour le VJ (et son clone le Harley Benton GA-5), il y en a pléthore sur internet. Franchement, je l' aime tel quel. J' y ai juste ajouté une sortie 8 ohms qui ne demande qu' à être branchée et changé le HP.
Non pas que ce dernier point soit indispensable, mais pour pouvoir monter un HP de 8" sous 4 ohms dans le peu de place utile qu' offre le caisson du Valbee, je n' ai eu d' autre solution que de monter le weber du VJ dans le Valbee (aprés avoir augmenté le diamètre de logement du HP prévu à l' origine).
De fait j' ai donc monté un Eminence legend 875 sur le VJ. Beaucoup plus lourd que le Weber (désormais le VJ affiche 11,2 Kgs sur la balance), il permet au VJ de gagner en projection, avec des notes mieux définies (important en rythmique) et une meilleure clarté. La où le Weber a tendance à "s' écraser" passé 1 heure au volume, l' Eminence encaisse mieux la puissance au delà (normal direz-vous puisque ce dernier encaisse 75 watts sur le papier).
Vu le rapport qualité/prix (moins de 45 Euros TTC) de ce dernier je ne peut que conseiller l' upgrade (d' autant que la membrane de l' Eminence n' émet pas le grésillement affectant celle du Weber).
Coté lampes, on peut se tourner vers des NOS (que l' on trouve facilement puisque autant les 12AX7 que les EL84 se retrouvent sur les anciens postes radios à lampes). Mes préférées sont les Mazda (actuellement je tourne avec une 12AX7S et une EL84/6BQ5 de cette marque) pour leur grain "serré" et moins chargé en médium grave. Les RFT en puissance (plus difficile à trouver) sont aussi excellentes.
Par contre j' ai été moins emballé par les telefunken plébiscité sur les sites américains. Dans la production nouvelle, ne vous ruinez pas dans un changement de l ' EL84 sovtek d' origine au profit d' une EL84EH, se sont strictement les mêmes. Quant à la production chinoise en préamp, sauf si vous êtes amateur de haut gain, elles sont (à mon avis) à oublier par leur manque d' "expressivité".
Pour le valbee, peu de ressources circulent sur la toile. Seule celle de la sortie HP supplémentaire à brancher est trouvable. On peut aussi trouver la manipulation dans un numéro d' une revue spécialisée. Pour que cette dernière opération vaille la peine, il faut cependant déjà être équipé d' un baffle tournant sous 4 ohms (pour ne pas perdre en puissance). Autant écrire que ces derniers ne sont pas légion et encore moins donnés.
J' ai fait beaucoup de tests :
Agrandissement du trou de logement du HP pour y loger le Weber (le seul, avec le mod 8 de chez Jensen, qui passe en profondeur dans la caisse d' origine). Le son gagne (un peu) en douceur, mais n' efface pas le coté criard du valbee. Je n' arrive pas à retrouver sur le valbee le coté attachant qu' il a lorsqu' il est monté sur le VJ.
Ensuite changement des lampes. En premier celle de préamp par une Groove Tube 12AX7/7025. Un mieux est trés légèrement audible (notament au niveau du gain moins élevé). Puis celle d' ampli par une TAD 6l6GC (elle aussi Chinoise) plus chaude et plus claire que celle d' origine. Si le son ne perd pas son coté criard (une constante), il gagne en musicalité. Il devient mieux défini et plus "cohérent" en fréquences. L' égalisation active devient enfin exploitable (à petite dose quand même) sur le canal clair.
Pour la petite histoire j' ai aussi monté une NOS Jan RCA 6L6Y de 1965 avec enveloppe métal. Aprés une odeur de chaud pas uniquement liée au revêtement de la lampe (peinture), elle a fini par lacher.
Fort vraisemblablement pour 2 raisons : le cablage du pin 1 n' est pas le même suivant les familles de 6L6 (peu de danger cependant puisque l' embase papillon du support de la lampe devient alors utile), mais surtout parce que toutes les 6L6 (hormis les GC et la majeure partie des KT66 ou 5881) ne supportent pas la tension de plaque maxi des 6L6GC.
J' ai aussi essayé de monter la partie électronique du valbee dans un caisson bois massif d' un ampli Japonais des années 1980 et équipé d' 10" sous 8 ohms) sans que la différence sonore ne soit flagrante avec le caisson d' origine du Valbee, équipé du Weber. Et celà avec 2 HP de 10" différents (un mitsubishi de bonne facture trés typé Jensen et un no name Chinois plus que correct).
Finalement mon bonheur est venu d' une 6V6GT. J' ai fait un premier test avec une Nos RCA 6V6 enveloppe métal, qui a dégagé une odeur plus inquiétante que la 6L6. Olfactiquement parlant, il n' y avait semble t'il pas que la peinture qui chauffait. J' ai arrêté l' expérience au bout de 20 minutes. Dommage parce que le son était superbe (pas de bol).
Là aussi méfiance au sein de la famille 6V6, le pin 1 n' est lui aussi pas cablé de la même manière sur une 6V6 que sur une 6V6GT. De plus ces dernières accepte en "standard" une température de plaque largement inférieure à la famille 6L6GC.
J' écris en standard parce qu' il y a des exceptions. Certaines vieilles 6V6GT acceptent sans broncher 450 volts. De préférence il faut en premier repérer le brochage de la lampe et veiller à ce qu' il soit identique aux 6L6GC. Méfiance cependant, parce que certaines 6V6 estampillées GT présentent un pin 1 que d' autres ne présentent pas (dans les ancienne lampes).
Un bon point dans le domaine de la protection du guitariste et de l' ampli, c' est, à chaque fois, un des filaments qui a laché. Ce qui n' empêche pas la lampe de continuer à fonctionner et à l' ampli de continuer à émettre un son. De plus pour couper court à la légende, aucune des 2 lampes n' a explosé.
Dans la production récente on peut se tourner vers les JJ 6V6GT qui encaisse 450 volts selon le fabricant (on peut pousser sans craintes jusqu' à 500 volts). Dans la production ancienne c' est au petit bonheur la chance. Il faut tester ou mieux encore faire tester avec un instrument de mesure adéquat. Une marque se dégage du lot : Mazda. Phillips aussi visiblement sur une partie de la production.
Photos des brochages :
A gauche une Phillips 6V6GT et à droite une Electron Tube 6L6GC. Comme on peut le voir elles pârtagent le même brochage.
A gauche RCA 6L6 Y et à droite TAD 6L6GC. Même famille mais ces 2 lampes ne partagent pas le même nombre de pins.
Conclusion(s) :
Tout oppose le Valve Junior et le Valbee.
L' un est un formidable ampli plug and play (encore meilleur à mon avis avec un treble booster pour "contrer" le coté gras des guitares tout acajou), à utiliser de préférence dans un endroit à l' écart de la communauté familiale pour en profiter pleinement. Il n' a qu' un son orienté "vintage", donc il faudra l' aimer dés le départ.
Le seul problême est qu' il est rarement audible dans un magasin de guitare au summum de ses performances (comme beaucoup d' amplis à lampes, mais quand même surprenant de la part d' un petit 5 watts). Sa simplicité de conception permet d' avoir accés à un pur son lampes sans concessions. Pour moi le meilleur rapport qualité/son/prix du marché (un "vieil" ampli qui fait de la résistance).
Ce n' est cependant pas le plus polyvalent, ni le plus utilisable en appartement (pour celà mieux vaudra se tourner vers le Champ 600, qui partage la même conception technique, plus cher et équipé d' un plus petit HP).
L' autre est alléchant, de par ses caractéristiques, sur le papier. Une connectique complète, une sortie ligne située derrière la lampe de puissance entre autres. Seulement voilà , à l' utilisation, il souffre de défauts (dont certains rédhibitoires, à mon avis) et de choix techniques incohérents pour un prix largement supérieur au VJ.
C' est cependant un bon ampli d' appartement à condition de ne pas abuser du gain et/ou du volume au delà de la moitié, particulièrement sur le canal clair. Dommage que l' on ne retrouve pas le moelleux du son en sortie du jack Phones/Rec Out sur les HPs quel qu' ils soient. Ici aussi, le son est trés typé et orienté moderne à l' opposé du VJ.
Le Valbee est un peu plus polyvalent en sonorité que le VJ mais nettement moins attachant que le VJ (et ce qu' elle que soit la guitare utilisée).
De plus le Valbee est quand même bien plus cher que le VJ (et légèrement plus que le Champ 600). Si l' on rajoute l' indispensable changement du couple HP/Lampes, ce n' est carrément pas une affaire ... sauf à le trouver à bon prix en occasion (ce qui a motivé son achat pour ma part).
Je précise que j' en avais déjà testé 2, il y a plus d' un an et que le constat sonore avait était le même.
Alors j' ai bien conscience d' être beaucoup plus critique envers Ibanez qu'envers Epiphone. Je suis pourtant le premier défenseur d' Ibanez pour le formidable rapport qualité/prix qu' offre leurs guitares (électriques ou acoustiques) comparé aux ruineuses Gibson dont la qualité globale est inversement proportionnelle à leur tarif.
Dans le domaine restreint (qui ne cesse d' augmenter en offres) des petits "single ended", ce constat s' inverse au profit de Gibson via sa filiale Epiphone.
Et même en laissant de coté l' aspect sonore toujours subjectif, les défauts de conception technique et de choix de composants du Valbee sont difficilement excusables vu le tarif affiché.
Lampes utilisées :
Préampli :
De gauche à droite :
12AX7B China : Ã oublier.
Dario/Miniwatt 12AX7 : prisé par les audiophiles en Hifi. Et pour cause c' est la plus homogène et la moins typée. Je l' utilise sur le Valbee.
Groove Tube 7025/12AX7 : Chargée en médium grave tout en restant claire dans les aigus. Idéale en disto.
Sovtek 7025/12AX7WA : Elle aussi chargée en médium grave mais moins claire que la Groove Tube.
Belvu 12AX7 S-H : Superbe. Claire et au gain bien affirmé. Trés homogène en fréquences. Trouvée par hasard et adoptée tout de suite sur le VJ.
Ampli EL84 :
De gauche à droite :
Sovtek EL84/6BQ5 : Une lampe sympa qui équipe d' origine le VJ. Une lampe passe partout, sans personnalité marquée, un peu chargée en médium grave.
Electro Harmonix EL84EH : La même qu' au dessus, strictement à l' identique en conception et en son ... mais plus chère que la sovtek. Cherchez l' erreur.
Mazda EL84/6BQ5 : Un grain serré, nerveuse, pas trop chargée en bas médium avec des aigus qui ressortent du lot. Actuellement montée sur le VJ.
Mazda EL84 : Semble t' il la même que ci dessus mais avec une sérigraphie différente. Pas testée.
RFT EL84 : Un bijou. Ma préférée avec la Mazda. Partage les mêmes qualités sonores que la Mazda mais avec m' a t'il semblé plus de puissance.
Phillips EL84 : Passs testée.
Telefunken EL84 : Plébiscitée par certains sites américains, personnellement je la trouve sympa, mais pas à grimper aux rideaux. Je la situe entre la sovtek et la RFT.
Ampli 6L6 et 6V6 :
De gauche à droite :
RCA 6V6 : Enveloppe métal. Le peu qu' elle a tenue, elle a délivrée un son superbe, moelleux à souhait et trés fendérien.
Phillips 6V6GT : Trouvée par hasard mais choisie en connaissance de cause par déduction. Supporte vaillamment la tension de plaque du Valbee. Partage le même nombre et la même disposition des pins que les 6L6GC. Permet de diminuer la puissance du Valbee et son coté criard. Moins moelleuse que la 6V6 RCA, mais néammoins bien sympathique. Montée en alternance avec la TAD 6L6GC suivant mon humeur.
Electron tube (Shuang) 6L6GC : Lampe montée d' origine sur le Valbee. Une horreur sonore à l' état pur. A garder en dépanage ou à jeter au recyclage.
RCA Jan Crc-6L6-Y : Le temps qu' elle a supportée la tension de plaque, le son qui sortait du Valbee faisait penser à un Bassman. Dommage qu' elle n' est pas tenue le coup (et surtout la tension).
TAD 6L6GC-STR : Elle aussi produite en Chine mais visiblement (et auditivement) pas dans l' usine Shuang. Un monde sonore sépare ces 2 lampes au profit de la TAD. Une lampe qui reste claire même en poussant le volume sans perdre de puissance (écrasement). Peut-être pas à conseillée aux métalleux.
Les guitares utilisées :
De gauche à droite :
Une Aria pro II RS-850 du début des années 1980 (Haut de gamme de la série, sillet laiton, touche ébène, manche traversant, ...). Electronique modifiée, avec 1 Vieil Ibanez VR-2 lui aussi de la même période en chevalet et un fender Lace sensor silver en manche.
Une Ibanez SZ320MH-WBR modifiée. Wraparound Schaller 457, Kent armstrong P90 (format double bobinage) en chevalet, WSC laf (un paf coréen) en position manche.
Une Jim Harley copie strat des années 1950, entièrement d' origine sauf sillet de tête et mécaniques.
Les samples : (encodage 320 Kbps pour le VJ et 160 kbps pour le Valbee samples 3 et 4)
Le VJ équipé du weber (lampes GT7025 et RFT EL84) boosté par une dod juice box (et une fab echo sur le sample 1), la SZ320 et un pote à la batterie enregistrés avec un micro phillips electret relié à un minidisc :
Sample 1
Sample 2
Mêmes conditions d' enregistrement lors de l' enregistrement (phillips electret, minidisc situé à 2 mètres environ face aux HPs) et lors de l' encodage.
SZ-P9O reliée au VJ (12AX7S Belvu - EL84 Mazda - Eminence legend 875) passages 2, 4 et 6 boostés par la juice box:
Passages 1-2 volume à 11H / 3-4 volume à 1 H / 5-6 volume à 2H1/2.
Sample 5
SZ-P9O reliée au VJ, volume à 2H boostée par la juice box :
Sample 6
Strat Jim Harley relièe au Valbee (12AX7 Dario/Miniwatt - 6V6GT Phillips - Weber signature passages 2, 4 et 6 boostés par l' Aria aod1 (tube sreamer like). Equal et présence à zéro :
Passages 1-2 volume à 5, gain à 5 / 3-4 volume à 5, gain à 8 / 5-6 volume à 8, gain à 8.
Sample 7
Strat Jim Harley (boostée par l' Aria puis les 5 positions du sélecteur) relièe au Valbee volume à 8, gain à 8.
Sample 8