bill bokey a écrit :
EricBKR a écrit :
Pour les réglages, les FF sont au max ou quasi. Par contre, l'ampli qui va derrière (JTM45, SLP ou Soldano HR100) est plutôt clair. Il ne sont pas réglés très forts. Plus j'écoute les bande live d'Hendrix, moins je suis convaincu qu'il jouait fort. En jouant sur le volume de la guitare et en utilisant la dynamique que procure la FF, il pouvait jouer à volume raisonnable. J'ai très souvent lu qu'il réglait ses amplis tout à fond, toutefois les quelques personnes que j'ai rencontrées qui ont vu Hendrix jouer en live n'ont jamais témoigné du fait qu'il jouait fort ou trop fort. Il y a une part de légende dans tout ça. Des avis ?
J'ai les témoignages exactement inverses aux tiens : il jouait très (TRÈS ! ) fort. à l'époque tout le monde jouait fort mais il jouait apparemment encore plus fort !
Dans le premier post je mentionne les réglages que Dave Weyer avait relevés lors de la balance d'un concert. Volume sur 7 c'est très fort ! Surtout que le même Dave raconte que lorsque les amplis arrivaient à l'atelier après un concert ils étaient en général avec les potards à fond... Il devait probablement monter le volume au fur et à mesure du concert
7, c'est effectivement très fort ! Tes témoignages sont sûrement plus fiables que les miens. Il s'agit de deux personnes qui n'ont fait qu'assister à des concerts à l'époque des débuts de l'Expérience, l'un à Paris et l'autre en Suisse, je crois. Je suis d'accord avec toi pour dire qu'à une époque où la sonorisation des concerts était juste en train de sortir de la préhistoire, tout le monde jouait fort. Cream ou The Who devaient être également très très forts. Ce que je voulais plutôt dire, c'est qu'on n'a pas besoin de faire entrer le signal provenant des pédales dans un ampli déjà très distordu. Pour le dire autrement, le son est convaincant si l'ampli est en léger crunch et que je lui mets devant, la Wha, la Fuzz et l'Uni-Vibe.
On peut d'ailleurs se poser la question de savoir si le fait de jouer dans des salles de plus en plus grande ou de faire de concerts de plus en plus souvent en plein air n'ont pas induit de la part d'Hendrix des évolution des choix techniques ou même du parti pris esthétique. Si on considère la chaîne de son qu'il utilisait avec l'Expérience en 67 et si on la compare avec celle qu'il utilise en 70, on peut noter que :
- Hendrix délaisse les strats à touche palissandre pour des strats à touche érable, qui ont un son légèrement plus claquant,
- il passe des Fuzz Face avec des transistors au Germanium aux FF Silicium, qui ont plus de gain et donnent son plus agressif (si tant est que ce que nous prenons pour des FF Si ne soient pas des Fuzz qui n'aient rien à voir avec des Fuzz Face, fabriquées par Roger Mayer et greffées dans des boîtiers de FF comme l'intéressé le prétend. Sur ce point, je ne sais pas trop quoi penser...),
- il passe du JTM45-100, au Black Flag puis au Superlead qui est plus mordant, moins crémeux.
Comment expliquer cette tendance qu'Hendrix exprime à mettre davantage de brillance dans son son ?
Toujours est -il que l'argument de l'évolution des technologies mises sur le marché vaut pour ce qui est des Fuzz Face et des Marshall, mais pas pour les deux strats qu'il utilise à partir de 69 et jusqu'à sa mort pour lesquelles la touche rapportée en érable n'était pas proposée en standard par Fender.
Quant au fait qu'il devait probablement monter le volume au fur et à mesure du concert, c'est effectivement raisonnable de le penser. On le voir faire d'ailleurs dans quelques vidéos. On voit encore ça de nos jours dans les concerts où les ingés-son font monter la sauce en particulier à l'approche du final.
"Blues is easy to play, but hard to feel." - Jimi Hendrix
"Une chanson doit être un message, une lettre, rien de plus rien de moins." - Pete Townshend