Allez, on passe à la peinture et au vernis pour le corps et le manche !
Mais avant, on ponce toutes les surfaces avec du papier de verre grain 600.
Bon, si c'était à refaire, j'aurai poncé le corps en plusieurs fois, avec du grain autour de 200 d'abord, puis 400, puis 600. Là, les veines du bois sont quand même vachement visibles. Ca ne me gêne pas trop mais ça aurait pu être mieux.
Et ne pas hésiter à utiliser une cale à poncer, c'est quand même TRES pratique pour les surfaces planes, genre table et dos.
Evidemment, bien aspirer le corps et le nettoyer avec un chiffon humide pour enlever la sciure et plus tard, les résidus de peinture/vernis... Finir par essuyer avec un chiffon sec.
Une fois le bois bien doux, on vaporise deux couches d'apprêt (blanc), qui permettra que le bois ne boive pas toute la peinture qu'on a choisi.
Ensuite, on polit l'apprêt avec du grain 600 et on vaporise deux couches de couleur.
Pour vaporiser, attention : on commence à vaporiser à côté du corps (sur le journal de protection par exemple) puis on fait de grandes passes, toujours en dépassant de la pièce à peindre. Et on arrête de vaporiser quand on est au-dessus du journal. Ca évite les gouttelettes moches et impossibles à rattraper.
Ensuite, on passe au vernis, j'ai du en passer 5 ou 6 couches de mémoire... C'est peu, mais ça permet :
1- de toujours sentir le bois
2- que ça ne colle pas
3- ça protège quand même contre les éclaboussures et transpiration
A noter que tout le monde conseille de poncer le vernis entre chaque couche. Personnellement, JE N'AI PAS POLI LA PEINTURE NI LE VERNIS, pour une raison simple, c'est que ça me faisait des tâches noires ou que la peinture ne brillait plus. J'ai essayé avec du 600, du 800, du 1000 et du 2000 mais aucun grain, même le plus fin, n'allait. Vous pouvez voir la différence entre la deuxième et la troisième photo juste en dessous.
Donc seul le bois et l'apprêt ont été polis, ensuite, NADA ! Bon, je suppose que ça ne permet pas d'obtenir un beau gloss, mais c'est justement pas du tout ce que je voulais obtenir.
Pour le manche, idem : ponçage, apprêt, ponçage, peinture, quelques couches de vernis, le tout en bombe. Pour le plaisir, je me suis fait faire une décalcomanie sur
http://customdecal.fr/categori(...)nts/, que j'ai posé après la première ou deuxième couche de vernis et recouvert avec deux ou trois autres couches.
Là, on voit parfaitement ce qui arrive quand on essaye de faire une retouche de peinture à l'arrache ! un pâté de peinture se dépose, il n'y a plus qu'à poncer proprement pour repasser une couche ! Idem ci-dessous.
Juste un détail, qui n'en est pas un, deux manches se sont succédé sur cette guitare...
Le premier, le truss rod était mal en point... C'était un manche "nu", donc j'ai appliqué le process ci-dessus.
Le second était un manche de Jazzmaster Squier Vintage modified, avec un gros vernis Gloss qui ne m'allait pas du tout (mais au moins, le truss fonctionne et les frettes sont meilleures !). J'ai donc procédé différemment.
1- ponçage du vernis au papier de verre de plus en plus fin. Là, je n'ai pas fait dans le détail : 180->400->600. Ca me donne un satiné très doux et très agréable, comme un manche fender mat. A noter que je n'ai pas poncé le vernis au talon, car cela permettait de monter le manche légèrement en force dans le neck pocket, d'où un meilleur contact. J'aurais eu plus de jeu si j'avais poncé le vernis au niveau du talon, donc probablement une moins bonne conduction.
2- Retour au process classique, sans l'apprêt, puisqu'on vaporise la peinture sur le vernis restant ! peinture-vernis-décal-vernis (×3)
3- L'avantage est que je n'ai eu qu'à revernir que la face de la tête, le vernis matifié étant toujours présent sur le reste du manche.
Pour les compatibilités de vernis, le vernis acrylique de ma bombe semble tout à fait convenir avec le vernis PU d'origine.