Aller je me colles à un exposé sur les micros actifs :
En préambule en détails avec commentaires d' un utilisateur, un 81 disséqué
Alors pour ma part, un micro actif n' est autre qu' un micro sur lequel on a greffé un préampli. Ou, si l' on veut dissocier les 2 parties un micro passif relié à un préamp intégré à la guitare. Cette deuxième solutions est facile et peu coûteuse (de 10 à 50 euros maxi) à mettre en oeuvre (particulièrement avec des micros à niveau de sortie peu élevé). L' idéal étant de pouvoir bypasser le préamp afin de profiter du meilleur des 2 mondes.
Premier élément d' influence sur le son l' architecture du micro. La majeure partie des micros actifs emg sont équipés de barrettes (en lieu et place des fameux poles individuels). Par expérience ce type de micros a tendance à mettre en avant les fréquences aigues et surtout d' homogénéiser (compresser ?) le son. Ne me demandez pas pourquoi sur le plan technique (je m' en tiens à mes oreilles).
Deuxième élément, l' alliage constituant les poles ou la barette ainsi que celui constituent l' aimant, qui vont "colorer" le son.
Ensuite il serait intéressant de mesurer la valeur de résistance du micro dans son mode passif (avant qu' il ne soit relié au préamp). Emg n' étant pas trés loquace sur les caractéristiques de ses micros en mode passif (pas plus que sur celles des préamplis), on ne peut donc s' en tenir qu' à des suppositions.
Il y en a au moins une que je mets en avant : le faible niveau de sortie (low-noise) des micros dans leur caractéristique passive. Il me semble plus logique de préamplifier un signal peu élevé que trop élevé (où dans ce cas de figure la préamplification perd, à mon sens, de son utilité).
Autre supposition : un magnétisme plus faible que sur les micros passifs (aimantation moins élevée ?), rendant le réglage en hauteur du micro par rapport aux cordes bien moins sensible que sur les micros passifs (non relayés par un préampli).
La dessus on vient greffer un préampli, qui quoi que l' on en dise va ,lui aussi, "colorer" le son (en premier lieu par le choix du circuit intégré, en deuxiéme par la valeur des résistances et autres capacitées), apportant ce que j' appelle de la brillance et ce que d' autres qualifient de "son froid". Je le compare à un overdrive ayant des valeurs de gain (faible) et de volume (relativement élevé) figées.
L' avantage d' une telle formule, c' est que le signal électrique reste constant tout au long de la chaine de traitement (tant que la pile reste efficace).
Au niveau du son pur, c' est "pur". En son clair il n' y a pas mieux (à mon avis). Utiliser des effets de modulations avec un micro actif (style SA) est un vrai régal.
En saturé, c' est précis. Peut-être trop, parce qu' il ne pardonne pas les mêmes "écarts" qu' avec un micro passif, ce qui peut faire dire aussi que les micros actifs sont froids.
Là où ils pèchent le plus (à mon avis) c' est en overdrive. Le signal reste trop "droit", pas assez "sale" (sentiment ressenti donc subjectif). Pour être tout à fait juste, les correcteurs de tonalité développés par emg compensent ce qui me semble être leur point faible. Dommage qu' emg les fasse payer au prix fort (tout comme l' inverseur de phase), quasiment le prix d' un micro.
Même si ils donneront le meilleur de leur qualité sonore sur des amplis Hi-Gain, que ce soit sur un ampli vintage à lampes ou sur hi-gain à lampes, ils conservent le même caractère sonore, la même définition. On ne peut pas en dire autant des micros passifs.
De même je trouve qu' ils magnifient un bon ampli à base de transistors et qu' ils sont les compagnons idéaux des modélisateurs. Et les concurents d' emg l' ont bien compris, eux qui passent aux micros actifs(SD) ou essaie de retrouver les caractéristiques de c' est dernier tout en conservant une électronique passive (DM).
Trêve de discours, les samples enregistrés avec une aria pro II RS-850, équipée de micros à barrette ayant un faible niveau de sortie. A l' origine ces micros étaient relayés par un préampli (trés imposant et alimenté par 2 piles 9 volts), non débrayable (plus de pile, plus de son). L' électronique (25 ans d' age) présentant des signes de faiblesse, j' ai remplacé le préampli d' origine par un emg afterburner (préampli, booster de gain).
Guitare reliée à un digitech RP-20 relié (possédant juste un simulateur de HP) à un minidisc sur la prise line in, puis transféré sur l' ordi via la prise line out. Encodé sous audacity en 320 kbps.
A chaque passage, micro chevalet seul en mode passif puis avec le GAB enclenché
Enfin concernant "l' impact" de la lutherie, je le trouve moindre que pour des micros passifs. La signature sonore des micros actifs est reconaissable quelle que soit l' essence des bois utilisés ou le type de jonction corps manche utilisée. Il n' y a rien de rationnel dans ce commentaire, juste du ressenti.
Mes commentaires ne sont pas des vérités, juste un ressenti sur la base de mes "expériences" et de ma conception du son (lié à mes oreilles)
@ Bobba : Les valeurs de résistance ou d' impédance relevées sur tes micros passifs semblent bizarres.