Tu t’égares, tu pars dans tout les sens. On parle de la guitare ou de l’enregistrement audio ?
Afin de ne pas trop dévier du post initial, ma réponse sera courte et simple, car l’enregistrement audio et la restitution sonore mériteraient plutôt un autre post dans un autre sujet.
Même si la guitare est un instrument qui a moins de dynamique que le piano, si elle a une bonne lutherie et de bons micros qui la restituent correctement, la dynamique sera présente.
Citation:
« Donc non, ça me choque pas de penser que l'équation "dynamique et définition énorme=mieux" soit trop simpliste (j'ai pas non plus dit fausse), si on considère que pour restituer l'instrument on s'adapte à ses caractéristiques intrinsèques. »
je ne comprends pas trop le sens de ta phrase (ci-dessus).
Veux-tu dire qu'il est simpliste de penser que plus un micro a de dynamique et de définition (j'ajoute d'équilibre fréquentiel) et plus sa restitution sera de qualité ?
Il me semble que cette remarque est moins simpliste que de se fier au "grain" ou au "graou".
Effectivement les systèmes d’enregistrements analogiques (bande 2 pouces) n’impriment pas et de ce fait gomment les transitoires très rapides, ce qui leur donne une certaine couleur sonore. Mais ils sont tout à fait capables de restituer des nuances de jeu entre les notes jouées.
Ce qui fait la différence avec l’audio numérique, c’est le fait que le son est découpé (exemple sur CD) en 44 100 fois par secondes et que ce sont ces valeurs qui sont encodées. Lors du décodage le rendu est moins musical, car les fréquences restituées sont découpées en forme d’escalier. Ce qui n’est pas le cas avec l’audio analogique, les fréquences sont enregistrées et restituées de façon progressive (sans découpage).
Oui la dynamique en audio numérique est plus importante qu’en analogique, le CD 16 Bits restitue 96 DB, un enregistrement 24 bits encode sur 144 dB.
Le vinyle est plus autour de 60dB ce qui est largement suffisant pour tout les types de musiques excepté le classique, quelquefois certains passages sont tellement faibles qu’ils passent sous le bruit de fond.
Mais les mastering de la production musicale actuelle modulent sur juste quelques dB, ils sont ultra compressés afin d’avoir le volume sonore (niveau RMS), le plus fort possible, c’est la course au niveau, parfois jusqu’à l’écrêtage (bruit de saturation numérique). La dynamique est dans ce cas quasiment inexistante et les 96 dB et 144 dB ne servent absolument à rien.
Donc même si le support vinyle restitue une dynamique moins importante qu’en audio numérique, les productions d’époque sont plus aérées et beaucoup moins compressés. Il y a une plus grande différence de niveau entre les partie couplet, refrain, final, etc. Le rendu et beaucoup plus dynamique.
C’est aussi l’une des choses qui rend le vinyle plus agréable à écouter et pas l’inverse.
La technologie des amplis à tubes permet de restituer une plus grande dynamique que celle des transistors. Aussi le tube qui rentre en saturation va générer des harmoniques paires, le transistor plutôt des harmoniques impaires. Les harmoniques paires sont plus musicales et agréables car elles sont des multiples entiers de la fréquence fondamentale.
Donc pour conclure, je suis tout à fait d’accord qu’en audio le ressentit est primordial, mais tous les paramètres qui font que l’on trouve que tel élément sonne bien ou pas sont tout à fait audibles, concrets, explicables et même mesurables (bande passante, niveau sonore, dynamique), pas le « grain », « graou ».