Et si le fruit de cette union, la guitare Léon, était comme le revendique son créateur la première guitare manouche électrique? Amoureux de jazz, Laurent ne voulait plus choisir entre les avantages et les inconvénients sur scène de sa Selmer fabriquée par Maurice Dupont et sa Gibson L5. Alors il a décidé de développer un modèle hybride que nous vous présentons aujourd'hui sur Guitariste.com.

Il s'agit avant tout d'un projet passion mené par un guitariste qui après 15 ans d'explorations des différents styles funk, rock puis jazz avec Wes Montgomery et Georges Benson s'est pris d'amour pour le jazz manouche, très bien entouré dans tout cela par une impressionnante liste de guitares telles que la Gibson L5,  la Gibson 175, la Dupont MD50 Selmer, l'Ibanez GB10 de Georges Benson et la Fender Telecaster. Lors de ses concerts, Laurent alterne souvent entre jazz et manouche, changeant de guitare à chaque fois d'où l'idée il y a bientôt 2 ans de créer une guitare hybride répondant à l'ensemble de ses besoins, d'autant que d'autres musiciens et des luthiers avec qui il échange manifestent un intérêt pour cet instrument unique. 

C'est ainsi que naît le projet de la guitare Léon (deuxième prénom de Laurent) d'associer le manche d'une guitare Archtop au corps en acajou évidé d'une électrique, surmonté d'une table d'harmonie de type Selmer en épicéa avec une petite bouche. Et puisqu'il s'agit d'une guitare destinée à la scène, il opte pour un double système d'amplification électrique et acoustique avec d'abord un micro Gibson 57 Classic en position manche dont les contrôles de volume et de tonalité sont positionnés sur la table comme sur les guitares électriques pour retrouver les sons Jazz fusion/bebop. Pour la partie acoustique Manouche, le capteur piezo intégré dans le chevalet est relié à un préampli B-Band dont les contrôles d'égalisation situés sur l'éclisse supérieure permettent de mettre en avant les aigus pour les solos ou au contraire les médiums pour les passages rythmiques. Le sélecteur de micro permet ainsi de passer d'un mode à l'autre et la guitare Léon pourra recevoir aussi bien des cordes acier que des Argentine. 

Pour mener à bien ce projet, Laurent s'est attaché les services d'un luthier professionnel avec qui il termine en ce moment même le prototype de sa guitare Léon et qui s'assure de la cohérence technique et esthétique de l'instrument. Cette fabrication artisanale permet l'assemblage de matériaux nobles tels que l'ébène pour la touche et les incrustations en nacre ou encore les mécaniques Gotho SGL et le cordier manouche, tous deux en finitions dorées. 

Plusieurs vidéos de démonstration seront disponibles à partir de juillet, et en attendant le site officiel, la guitare Léon est d'ores et déjà présentée sur une page Facebook. Après les premiers tests et les avis récoltés, l'objectif est de fabriquer cet été 5 pièces qui seront ensuite proposées à l'essai chez des luthiers ou des magasins de musique répartis dans l'hexagone, pour une fourchette de tarif qui se situera entre 2000 et 4500€ en fonction des différentes configurations.

Mariage d'une Selmer et d'une Archtop