dantana a écrit :
OK merci Gaboriau..
bref faut bosser...
et... cette logique vaut pour toute type de gamme??
Il faut comprendre la construction des gammes. Quand tu pars d'une tonique pour aller jusqu'à son octave, tu divises ça comme tu veux pour créer ton échelle (notes).
Mais plus la distance est petite en deux notes, moins l'oreille va entendre la différence, et la division qu'on utilise dans la musique occidentale et moderne, c'est 12. Donc on divise entre C et son octave en 12 parties égales (ça n'a pas toujours été le cas), ce qu'on appelle l'
échelle chromatique.
Tout ça est très trivial... c'est l'équivalent d'avoir un meuble avec 6 étagères mobiles, et 11 possibilités (trous) en hauteur où placer ces étagères (la première et dernière étagères étant fixes). Si tu n'as que 4 étagères à placer c'est les gammes pentatonique. Si tu as 11 étagères à placer, c'est la gamme chromatique (pas de choix à faire ici).
Le nom n'a pour fonction que de pouvoir désigner un placement précis. Par exemple, le mode majeur veux dire qu'on va placer nos étagères (ou "barreaux" si on préfère l'image de l'échelle) ainsi (pour rappel, l'espace entre une note et son octave est fixe):
(C) XXXXXXX (VIII - Octave)
(B) XXXXXXX (VII)
0
(A) XXXXXXX (VI)
0
(G) XXXXXXX (V)
0
(F) XXXXXXX (IV)
(E) XXXXXXX (III)
0
(D) XXXXXXX (II)
0
(C) XXXXXXX (I- Tonique)
La gamme de C est la gamme de référence. C'est-à-dire que si la tonique est E, tu dois ajouter un # (altération) à F pour obtenir la même distance entre le degré I et II... et de même pour la suite... (E, F#,G#, A, B, C#, D#, E).
P.S. Voir à ce sujet l'idée du "do mobile" (Movable Doh) :
Citation:
La fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle voient se fixer deux solfèges différents : celui des pays anglo-saxons avec un do mobile et des syllabes permettant de distinguer les notes altérées, et le système français de do fixe qui abandonna petit à petit les lettres de l'alphabet qui désignait les notes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solmisation
http://www.jstor.org/stable/738052
La même chose en d'autres mots :
http://composer-sa-musique.fr/(...)mmes/
http://composer-sa-musique.fr/(...)lles/
Bien sûr la comparaison avec un meuble est boiteuse sous plusieurs aspects, mais il faut surtout retenir que l'idée derrière la construction d'une gamme n'a rien de complexe. C'est plutôt qu'on peine souvent à mettre en mots le langage de la musique. Un peu comme dans l'apprentissage d'une langue étrangère. Le français est nécessaire au début pour apprendre les bases du chinois, mais c'est en pratiquant la langue par l'immersion que le vrai apprentissage se fait... et la maitrise du langage n'est rien si on arrive pas à s'élever au niveau du discours... (c'est pourquoi on peut avoir un excellent niveau théorique et pratique, et être un piètre musicien sur le plan de la créativité).