wil78 a écrit :
Tout d'abord, merci des éclaircissements physiques auxquels je ne connais rien. Attention tout de même, malgré mes propos, je ne suggerais pas que le système était parfait.
Maintenant, on peux aussi s'accorder sur ce qui est "mieux" et de quelle manière. Par exemple, la première approche que tu exposes, pourquoi est elle une référence au modèle actuel?
Finalement tu restes un peu dans l'optique que je décrivais... le mariage harmonieux de deux notes reposent encore sur des considérations explicables qui échappaient certainement à ceux qui trouvaient ce mariage harmonieux (même si cette fois les relations ne sont plus les mêmes, cela dit tu me diras peut être que si on veut trouver des relations partout on y arrive... peut être).
Après on peut penser que c'est un hasard... ou pas. Il semble d'ailleurs qu'on pourrait dire que le modèle de la gamme décrite dans l'exposé soit la meilleure approximation du modèle dont tu parles (justement c'est l'objet d'une réaction d'un des auditeurs).
je suis assez interessé par les tentatives pour changer de ce cycle de douze demi tons, je crois que certains modèles ont déjà été créés en musique contemporraine mais je suis archi néophyte dans ce domaine, les maths m'ont juste permis de comprendre un lien avec la théorie musicale qui me semble plus compliquée encore.
C'est très interessant parce que ton intervention me fait mieux comprendre les pincettes que l'auteur a prises vis à vis des musiciens présents dans l'auditoire.
A plus.
Ben, la gamme pythagoricienne, c'est de là que tout est parti. Elle a 7 notes qui sont a peu pres les notes blanches du piano actuel.
La construction de la gamme se fait par prises de quinte successives (multiplication de la frequence par 3/2 et eventuellement division par 2 pour se ramener dans le bon octave) et les valeurs sont les suivantes :
1; 9/8 ; 81/64 ; 4/3 ; 3/2 ; 27/16 ; 243/128 ; 2
le 1 correspond a la fréquence de la fondamentale, le 3/2 est la quinte, le 2 est la note a l'octave .....
Si on compare les valeurs numeriques à celles du piano tempéré :
gamme pythagoricienne
1.125000000
1.265625000
1.333333333
1.500000000
1.687500000
1.898437500
gamme tempérée
1.122462048 (ré)
1.259921050 (mi)
1.334839854 (fa)
1.498307077 (sol)
1.681792831 (la)
1.887748625 (si)
Mais néanmoins, on ne puisse pas dire que la gamme pythagoricienne soit un modèle parfait qu'on essaye d'atteindre tout en rajoutant des propriétés pratiques pour la transposition.
Elle se base sur le fait que la fondamentale sonne bien quand elle est jouée avec sa quinte. Mais apres, d'autres gammes ont été créées en se basant sur d'autres principes (l'harmonie de l'accord parfait majeur avec une tierce majeure a une fréquence de rapport 5/4 avec la fondamentale)
La gamme parfaite n'existe pas, mais la gamme tempérée n'a pas une quinte juste, c'est pour cela que je la qualifierais moins parfaite. Cependant, notre oreille étant habituée a cette gamme, les "imperfections" ne s'entendent plus. Mais dans d'autres pays ou d'autres echelles musicales sont utilisées, notre gamme pourrait sonner bizarre.