Je n'avais pas vu la question, et si elle m'est adressée.
En fait plus la tension négative de bias est élevé, plu le tube est bloqué : le nuage d'électron reste bloqué par la grille au niveau de la cathode, et un petit courant traversse de la cathode à l'anode et ce en l'absence de signal.
Si on injecte un signal alternatif, il faut qu'il atteigne un certain niveau pour que le tube commence à réagir, cette tension de seuil est visible au passage à zéro du signal par son absence visualiser par la distorsion de croisement ( sorte de marche d'escalier).
Si on baisse la tension de bias négative, progressivement, le tube va réagir de plus en plus tôt, jusqu'à faire disparaitre cette tension de croisement.
Par contre, on " ouvre " le tube comme un robinet, comme si en l'absence de signal d'entrée on laissait couler un filet d'eau, du goutte à goutte quand la tension négative de bias est élevé, a un filet d'eau continu de plus en plus important au fur et à mesure que l'on baisse la tension de bias.
Continuant l'analogie avec un robinet et un filet d'eau, l'eau sur le tube est le courant anode-cathode, et plus ce courant est important, plus le tube chauffe et plus on approche de sa courbe de puissance maximum.
Si on baisse la tension négative de bias , on augmente le courant anodique, on augmente la puissance de sortie ( et celle du tube) et on augmente le bruit de fond.
Sur un montage push-pull, c'est comme pour les transistors, au " repos" sans signal d'entrée ils sont quasiment bloqués, pratiquement pas de courants collecteur vers émetteur ne circule, pratiquement pas de courants anode-cathode ne circule ( pour les tubes).
Sur un montage en classe A, en l'absence de signal rien que par le courant de repos ( de polarisation), le tube est à 50% de sa puissance : il chauffe plus et la puissance avec signal est deux fois moins importante en sortie que ce que peut fournir le même tube en push-pull. ( Idem pour le transistor) vu qu'au repos il consomme 50% de sa puissance disponible.
Il y a des push-pull en class B ( polarisé à la limite du blocage), et des push-pull en classe AB: le tube peut transmettre le signal avant même le passage à zéro ( polarisé comme un filet d'eau).
En fait en jouant légèrement sur la tension de bias, disparition totale de la distorsion de croisement, ou légère distorsion visible, on passe d'un push-pull classe AB à un class B. Mais bon si on a tendance à utiliser l'ampli au max de sa puissance en utilisation " normal", il vaut mieux le régler en mode Class B ( tension négative de bias vers sa limite haute et courant cathode faible) pour limiter la chauffe des tubes et leur éviter de flirter avec la " zone rouge" de leur courbe de puissance ( et destruction) et les user trop vite.
Perso pour mon utilisation personnelle, je les règles en mode Class AB, mais je sous exploite largement la puissance de mes amplis, même en groupe je ne joue pas à fort volume. Je préfère le rendu sonore réglé ainsi, après c'est personnel et ne vaut pas paroles d'évangile !