Je fais remonter ce sujet puisque j'ai du nouveau, et du séiruex, sur lequel je suis tombé par hasard. Il s'agit du rapport d'activité du LAM (labo de l'IRCAM), centre de recherche bien connu en coustique. je recopie une partie du rapport et en donne la source :
Citation:
Mesure du vieillissement d'un instrument à corde
Ch. Besnainou, P. Guy - GEMPPM-INSA Lyon, S. Vaiedelich -Musée de la Musique
L'amélioration des instruments de musique avec l'âge et/ou en étant joués est un vieux serpent de mer de l'acoustique musicale. C'est en tout cas une affirmation attestée par musiciens et luthiers. Nous avons noué une collaboration fructueuse avec Philippe GUY, professeur à l'INSA de Lyon, pour voir ce qu'il y avait de vrai dans cette légende. Dans le même temps Stéphane VAIEDELICH, responsable du laboratoire de conservation du Musée de la Musique de La Villette, étant à la recherche d'un protocole de conservation des instruments qui sont parfois prêtés par le musée, pour être joués durant un temps limité, s'est joint à nous. En effet, il s'agit de savoir si ces prêts n'altèrent pas les instruments ou mieux encore dans quelles conditions de jeu les instruments ne souffrent pas.
Plusieurs explications viennent à l'esprit : les musiciens découvrent de mieux en mieux les qualités de leur instrument et ils sont plus habiles à les exploiter ; les propriétés chimiques des bois évoluent au cours du temps ou bien lorsqu'ils vibrent ; sous la contrainte des cordes, de minuscules déformations engendrent de grands effets sur le son ; la sueur des musiciens affectent les propriétés mécaniques de l'instrument…
Les corps des instrument à cordes sont des structures mécaniques dont chaque mode de vibration est caractérisé par sa masse modale, sa raideur et son amortissement. Le vieillissement doit donc être lié aux variations de ces paramètres, paramètres qui eux mêmes dépendent de la géométrie des modes, de l'endommagement du matériau, de la viscoélasticité, etc.
La méthode employée par P. Guy est très simple : un ensemble de transducteurs collés sur la structure permet de mesurer l'impédance lectromécanique au point de collage, tandis que la signature fréquentielle de la fonction de transfert entre deux transducteurs est mesurée.
Moyennant un modèle mécanique ad hoc : de ces mesures on peut extraire l'état de contrainte et la viscoélasticité aux points de mesures. Une base de données est constituée au temps t0
puis aux temps t1,, t2,…tn de façon à pouvoir comparer les résultats entre eux. Si des résultats
différents sont corroborés par des appréciations des musiciens au temps ti , alors on peut attablir un lien entre le jugement qualitatif du musiciens avec la mesure.
Les premiers résultats sont encourageants, sur un instrument neuf (en composite pour minimiser les multiples variations potentielles) nous avons pu identifier les effets de la contrainte avant et après collage de la table, ppuis l'incidence de la tension des cordes, la relaxation des contraintes après deux mois de mise sous tension. Certaines zones de la table semblent ne pas êtres affectées, l'impédance est parfaitement stable depuis 6 mois, alors que d'autres zones –autour du chevalet, zone de contraintes importantes– l'impédance a varié considérablement, suggérant des déformations plastiques.
L'analyse des signatures fréquentielles entre transducteurs, par corrélation, indique peu de ruptures de fibres dans leurs sens, alors que dans le sens transverse aux fibres il semble que la matrice de résine souffre plus. La mise en évidence en temps réel de l'incidence de l'humidité a aussi été démontrée lorsque la surface externe a été humidifiée avec une éponge mouillée, de la même manière l'évaporation a été mise en lumière.
Malheureusement je ne trouve aucune publication relative à leurs super résultats..