Je pense que ce qui fait la valeur ajoutée d'un artisan luthier, ce sont ses connaissances théoriques et pratiques, son savoir-faire. Cela se retrouve de la conception, choix des bois, bobinages des micros, ajustages, réglages, jusqu'à la finition manuelle.
Dès lors, pour les étapes chronophages qui ne nécessitent pas la quintessence du métier, par ex. pour une solid body les découpe et usinage du corps, défonce des cavités micros et électronique, perçage des trous de potards, et qui peuvent être effectuées aussi parfaitement, plus rapidement et plus économiquement par une CNC, je ne pense pas qu'il faille avoir de scrupules "éthiques". Ce n'est pas précisément sur ces opés qu'on attend que le travail manuel d'un artisan fasse la différence avec la production industrielle en grande série.
Fonce, si cela te permet de survivre ou mieux vivre, sans aucun compromis sur la qualité finale des tes créations.
L'exemple de Rickenbacker est éloquent. Pour rester indépendante (l'entreprise est détenue à 100 % par John Hall et son épouse), pour rester 100 % Made in USA, pour rester implantée en plein coeur de l'agglo de Los Angeles, Rickenbacker a numérisé entièrement son usinage, et aussi pour ne pas à avoir à faire par ailleurs des économies destructrices sur le poste finition notamment, qui est hyper stratégique, chronophage et coûteux en main d'oeuvre manuelle chez eux.
On pourrait faire aussi un parallèle avec les industries automobiles japonaises et allemandes, qui ont su maintenir un bon équilibre entre robotisation et travail manuel.