Il y a trente ans, j’ai fait deux voyages en Afrique de L’ouest Avec passage au Mali et notamment dans la région sub-saharienne de Mopti-Djenné-Tombouctou (là où c’est maintenant la guerre avec Daesh).
Et bien là-bas, où je faisais des relevés sur l’habitat vernaculaire local, j’avais des concerts de griots tout les soirs.
C’est là que j’ai pu constaté l’origine africaine du blues.
Ils avaient deux tempos principaux, un très lent et un plus enlevé type boogie.
C’etait assez troublant.
Sur le tempo rapide, c’etait John lee hooker (du moins son ancêtre).
Le lent était plus oriental (arabe), mais la pentatonique était au centre des phrases.
Les griots jouaient sur des guitares constituées pour la caisse d’un dos de tortue moyen dont la table était une peau.
Le manche était une sorte de manche à balai avec des cordes en boyaux accordable par des clés de bois.
Quatre cordes étagées des basses aux aigus.
Le “guitariste “ utilisait un plectre.
C’etait super ces concerts, il y avait un joueur de kora (mais pas tout le temps)
Le chant était omniprésent
Des artistes comme Baba Maal et Farka Touré sont les dignes représentants de ces bluesmens africains.
Des groupes comme Tinariwen, qui sont tamachec / Touareg ont aussi une musique à l’origine du blues US.
Ry cooder a sorti un beau disque avec Farka Touré (from Tombouctou to ...).
On peut entendre tout ça sur YT